Les citations, pensées et mots de célébrités :
Les Français ont une malheureuse prétention, c'est de vouloir qu'aucune éventualité ne les prenne au dépourvu, et de croire qu'il n'y a pas d'entreprises au-dessus de leurs forces et de leur courage. C'est de cette prétention que naît leur faiblesse.
Nous, les Français, nous avons une telle peur d'être dupes des autres que nous finissons par l'être de nous-mêmes, et que la défiance nous coûte plus cher que la crédulité.
La raillerie est le principal travers du caractère français et le plus incorrigible ; le Français commence par douter et se moquer de tout ; il se rirait de la balle d'une arme à feu déchargée à bout portant sur sa poitrine, et ne croirait pas qu'elle puisse donner la mort si les armes à feu avaient été inventées la veille ou le matin.
Ce qui caractérise le peuple français, c'est un admirable esprit d'à-propos qui sait revêtir toutes les formes les plus simples, les plus brillantes, les plus caustiques ; c'est un sens droit, c'est un sens prompt à saisir toutes choses : précieux et puissant ressort qu'on n'a pu réussir à briser, mais dont de maladroits gouvernements n'ont pas su se servir.
Le Français est toujours prompt à se scandaliser de tout succès rapide.
Le Français moyen a naturellement la radio ; il est atteint de radiochronite aiguë, affection qui consiste, lorsqu'on a pu obtenir un poste, à tourner les boutons de l'appareil pour en obtenir un autre et ainsi de suite de manière à rendre toute audition impossible.
Le Français moyen adore le cinéma, il s'y rend chaque semaine et, pendant la projection du film, il explique à haute voix ce qui va se passer à ses amis et connaissances.
Le Français moyen est badaud par essence et par définition. Quand deux voitures se tamponnent, c'est lui qui donne à l'agent tous les détails de l'accident, qu'il n'a d'ailleurs pas vu, et il s'en va en disant : Tant que le radiateur n'est pas dans la lanterne arrière, il n'y a pas de mauvais sang à se faire.
Le Français moyen est le piéton par excellence ; aussi traverse-t-il les passages cloutés installés à son intention, avec une sage lenteur et la conscience de son omnipotence ; il traite les chauffeurs pressés d'espions et de figure de peau de fesse. D'ailleurs, ces mêmes injures lui resservent lorsque d'aventure il prend un taxi, mais, alors, il les destine aux piétons pour lesquels, à ce moment, son mépris n'a plus de limites.
Le Français moyen professe par-dessus tout le respect de l'ordre et de la morale officiellement établis ; son livret matricule porte, d'une manière générale, le signalement suivant : Taille : moyenne. Front : moyen. Yeux : indécis. Nez : moyen. Menton : rond. Visage : ovale. Signe particulier : néant. Observations : ne sait pas nager. Les autres organes ne sont pas mentionnés, mais il est probable qu'ils ne dépassent pas la moyenne honnête à laquelle tout Français moyen peut prétendre.
Le Français moyen a des opinions politiques très arrêtées. Il estime que la République est indéfectible, que ceux de la droite ont raison, ceux de la gauche aussi et que ceux du centre ont la notion du juste milieu.
Le Français moyen offre cette particularité de ne présenter aucune particularité marquante. Il n'est pas anthropophage, quoique carnivore, ce qui ne l'empêche nullement d'être herbivore et ruminant à l'occasion.
Nous Français, qui sommes un peuple léger, nous sommes malveillants pour ce qui est nouveau ; nous sommes curieux, mais nous restons incrédules.
Ils sont des millions de Français qui adorent la France, mais ce n'est jamais la même.
Le Français aime à grincer et à médire.
Les femmes sont légères, comme les Français sont nés malins. Ces deux axiomes sont de même ordre. À force de se les entendre chanter, les unes et les autres ont fini par y croire. J'ai connu des Françaises légères dont les légèretés auraient écrasé un éléphant, et je connais de malins Français à côté de qui Gribouille, la Palisse et Jocrisse sont de rusés compères.
Le Français se contente de l'apparence, et le bien dire chez lui remplace le bien faire.
Le désordre convient fort bien aux Français, il force leur imagination.
Les Français ont eu longtemps un ridicule, c'est la prétention d'être invincibles.
Est anglais qui peut ; est français qui veut. Toute la différence est là !
Les Français ne savent pas ce qu'ils veulent.
Les Français ne conçoivent guère le pouvoir ; ce qui leur est familier, c'est l'abus de pouvoir.
Les Français sont charmants, et surtout les Françaises.
Comme disent les Français, dans le cochon tout est bon, même l'intérieur.
Les Français naissent légers, mais ils naissent modérés.
La gloire des Français égale leur valeur.
Le Français a l'ironie, et c'est ce qui lui donne son piquant.
Le Français travaille pour vivre et s'amasser une retraite ; l'Allemand frémit à cette idée de retraite et vit pour travailler.
Ce qui domine dans la nationalité française, c'est l'élément géométrique; dans la nationalité allemande, c'est l'élément métaphysique; dans la nationalité italienne, l'élément artiste. Les Grecs, ces enfants gâtés de la nature, avaient tout réuni.
Les Français sont des légitimistes qui ont horreur des gens en place.
Les Français adorent la hiérarchie tout en souhaitant l'ordre alphabétique.
Un penchant des Français de toujours croire qu'on plaisante.
La France, c'est le français quand il est bien écrit.
Il faut, lorsqu'on gouverne les Français, ne pas oublier qu'ils sont individualistes.
Les Français sont jaloux de leurs maîtresses, et jamais de leurs femmes.
L'Anglais a les préjugés de l'orgueil, et le Français ceux de la vanité.
Les Français ressemblent aux abeilles ; on leur prend leur miel et leur cire, et le moment d'après elles travaillent à en faire d'autres.
Les Français parlent vite et agissent lentement.
Ce que la France veut pour toujours désormais, c'est l'amour rayonnant sur ses calmes sommets.