Les 69 pensées et citations sur les Français :
Les Français clament leur foi en l'avenir mais ne cessent de se réfugier dans le « c'était mieux avant », ils réclament toujours des réformes mais s'y opposent systématiquement dès que quelqu'un s'efforce de les mettre en place, ils aspirent à la révolution mais élisent un roi, ils vomissent les partis mais votent pour eux, ils jouent au loto mais haïssent les individus liés à l'argent.
La maladie incurable des Français est de pousser les sentiments jusqu'à l'extrême ; ils sont beaucoup moins inconstants dans leurs goûts, qu'on n'affecte de le dire.
Quels animaux étranges que les Français ! Ils ne parviennent pas à admettre que l'on soit sincère dans les critiques que l'on fait à un adversaire politique. Ils pensent que l'on dénigre tout systématiquement !
Français, j'ai mes défauts, ils sont connus, je ne les nie pas. Mais n'oublions pas les autres, je les ai aussi. C'est même la grande variété de mes défauts qui m'empêche d'être mauvais. Car ils m'obligent, pour les satisfaire, à les corriger l'un par l'autre, l'avarice par la prodigalité, l'orgueil par le défaitisme, la vanité par la bassesse qui tantôt me pousse à la soumission, tantôt à la révolte.
Le Français aime avant de réfléchir, mais quand il se met à réfléchir il n'aime déjà plus !
Le Français est à la fois le plus vaniteux des peuples et celui qui se diffame le plus volontiers.
Le Français serait bien fâché de ne pas avoir un gouvernement à charger de ses propres fautes.
La contradiction étant le propre de l'homme, c'est être deux fois homme que d'être Français.
L'esprit français est le premier à concevoir les idées nouvelles et le dernier à en accepter l'application.
Les Français ne deviennent un peuple si méchant (et un si méchant peuple) que parce qu'il y a de moins en moins de travailleurs manuels. Tout le monde est rond-de-cuir. Et le rond-de-cuir est un animal immonde, un atroce petit-bourgeois au sens du XIXe siècle. Quelle tristesse, tous ces honnêtes ouvriers, ces artisans intelligents et heureux qui deviennent de méchantes gens parce qu'ils ne se servent plus de leurs mains !
On reconnaît la place que le Français tient dans la société à la nature de son canapé : devant la télé pour les plus modestes ; à la boutonnière pour les plus décorés.
Écouter un Français qui parle, c'est devenir son ami.
Le Français ne peut pas se passer d'un gouvernement ferme, sérieux, régulier et surtout un peu personnel, pour qu'il ait une cible à cribler ; la république ne remplit aucune de ces conditions : il en a peur ou s'en moque.
Aujourd'hui les Français font tout un plat de leur république ; la mode est de cracher sur l'empire.
Les Français sont ces gens impossibles qui répètent qu'impossible n'est pas français.
Si j'ai envie d'être français, de le rester, de persévérer dans mon être de Français, c'est parce que la France est ma mère et que je suis fier d'elle parce que, en quinze siècles, elle s'est façonné une âme plus belle et plus grande que toute nation.
Les étrangers auront beau dire, la réplique est de race française.
Le Français s'écoute, l'Anglais se mesure, l'Allemand se pèse, l'Italien se mire, l'Espagnol se glorifie.
Les Français se détestent entre eux, mais ils aiment la France.
Le caractère des Français est un composé de bonnes et de mauvaises qualités.
Singulier exemple du caractère français, de son insouciance, de sa gaieté, de son aptitude au plaisir, dans toutes les situations de la vie.
À moins de changer les Français, il n'y a rien à changer en France.
Les gens de La Nouvelle-Orléans sont des Français de vieille souche dans un genre ancien, fané et poussiéreux. On les dirait échappés d'un triste musée de province.
Les Français d'intelligence moyenne ont trois choses qui m'exaspèrent : l'amour de Molière, la haine de la musique savante et la persuasion d'avoir une gaieté à eux.
Vaniteux et crédule, le Français imagine toujours qu'il est l'être le plus intelligent de la planète.
Le Français ne se départ jamais de son sexe, même dans les cas critiques.
La France est formidable, mais les Français sont des lavedus.
Quand un coup foireux se déclare dans le monde, le Français joue des coudes pour en être.
Après le Russe vulgaire, rien n'est plus désagréable que le Français vulgaire. Plus j'en vois, moins je les estime. C'est de l'écume, avec rien dessous. Ou mieux encore, c'est de faux bijoux ; faux or, fausses pierreries, fausses breloques, toujours le clinquant, le plaqué, le frelaté. Tout est en dehors, pour la galerie, pour l'apparence. Il faut avoir l'air bien né et bien élevé, l'air bien placé, l'air de recevoir, l'air d'avoir vu le grand monde, il faut cacher son ignorance, sa gêne, son extraction, son domicile, toutes ses petitesses. Se donner des airs est donc le grand point ; faire figure, faire illusion, faire effet, paraître plus qu'on est, c'est la démangeaison nationale. Tout un peuple passionné pour le fard, pour le pompon et le ruban, pour la frisure et la fiction : c'est curieux. De là l'antipathie universelle pour la vérité qui dérange tout ce convenu. Le jour naturel fait paraître hideux toute cette beauté maquillée du monde des coulisses, toutes ces grâces et ces agréments lustre et du quinquet. Grattez le Français, vous trouverez un pauvre petit comédien fané, qui paraît quelque chose sous les feux de la rampe, mais peu de chose à la clarté du soleil. Il veut duper sans être dupe, car il a de l'art et de l'esprit. Mais il se dupe lui-même, son amour-propre l'empêchant de voir qu'on rit de lui.
Si l'Assemblée nationale est le cerveau de la France, c'est un cerveau déjà mangé par les vers. Il y a dix-neuf mois qu'ils ont ébauché une machine appelée par eux Septennat ; voici dix-neuf mois qu'ils s'interrogent sur le nom et sur la chose ; ils emploieront leurs sept ans à chercher la définition de leur sottise. Et ils ne voient pas qu'on ne rit plus d'eux, parce qu'ils ennuient et dégoûtent, comme les bégaiements d'un idiot.