L'expression « Pour ma part » est toujours la plus grosse du gâteau lorsqu'il s'agit d'un politicien.
Philippe Bouvard ; Mes dernières pensées sont pour vous (2017)
L'expression « Pour ma part » est toujours la plus grosse du gâteau lorsqu'il s'agit d'un politicien.
Je ne prends ni la politique ni les politiciens au sérieux et je trouve qu'il y a un tas de moyens beaucoup plus loyaux de s'enrichir — ou tout simplement de vivre — sur le dos d'une collectivité.
Le bain de foule est au politicien ce que le lavement des pieds est au souverain pontife : Un contact épidermique mais le savon en moins.
Le premier souci du politicien : Saluer la foule en levant les deux bras sans que sa chemise sorte de son pantalon.
Les politiciens répètent comme des perroquets les mêmes histoires, les mêmes arguments. Ça doit être ce qu'ils appellent « enfoncer le clou ». Pour quelqu'un qui comprend à demi-mot, cela rend la vie vraiment fastidieuse. Tournez le bouton de la télé à un an d'intervalle : vous entendez exactement le même boniment.
Quelques politiciens seraient amusants comme des clowns si les destinées de la France pouvaient faire un numéro de cirque.
La forme la plus exquise du comportement politicien consiste à utiliser un fait vrai pour en faire un mensonge.
Les discours des politiciens que j'entends depuis plus de quarante ans sont de longues tartines de confitures, mais, sous ces confitures, il n'y a pas de pain.
Un des malheurs de la France, depuis plus de soixante ans, c'est qu'elle a parié sur des politiciens qui ne savaient que battre et mêler les cartes.
Les politiciens sont à la fois les plus passionnés et les plus indifférents des hommes. Ils sont fanatiques de leur idée et prêts à lui tout sacrifier ; ils affectent une suprême indifférence en ce qui concerne le choix des moyens. Toutes les combinaisons leur sont bonnes, pourvu qu'elles conduisent au but.
Les politiciens sont à la politique ce que la confection est au sur-mesure.
Quel mérite un politicien a-t-il de se situer à gauche lorsque la gauche lui apporte – via le pouvoir – toutes les conditions de vie (palais, limousines, domesticité) des grossiums de la droite ?
La politique est l'affaire des politiciens comme la chimie est celle des chimistes.
La conclusion est moins originale que l'exorde depuis que tous les politiciens terminent leurs discours par : Vive la République ! Vive la France !
En n'embrassant qu'une joue sur deux, un candidat en campagne électorale double son efficacité.
L'appel à l'unité est une figure de rhétorique politicienne permettant d'accréditer l'idée que les citoyens qui, individuellement, ne font jamais avancer le Schmilblick sont plus performants lorsqu'ils marchent ensemble.
Lendemain de scrutin : C'est le seul jour où des politiciens qui dissimulent habituellement jusqu'au lieu où ils prendront leurs vacances déclarent avec une belle franchise qu'ils se verraient bien Premier ministre.
Les politiciens ont du souci à se faire depuis que le Parquet poursuit systématiquement tous ceux qui l'ont rayé de leurs dents.
Transparence : Phénomène optique permettant de voir ce qui était caché sans qu'on soit assuré de la qualité du spectacle. L'avenir dira si la disparition de l'opacité ne rend pas, comme pour les verres à pied, les politiciens plus fragiles.
Traçabilité : Transparence des animaux de boucherie permettant au consommateur de s'assurer que, contrairement à nos politiciens opaques, un bœuf n'a pas brouté à tous les râteliers.
Progrès (homme de) : Politicien qui promet de faire demain ce qu'il n'a pas fait hier.
Université d'été : Autorisent les politiciens à prendre quelques jours de vacances supplémentaires sans leur conjoint.
Canaille : Politicien qui n'a réussi qu'à relever son propre niveau de vie.
Un politicien bon camarade doit veiller à ne pas concrétiser toutes ses promesses électorales afin de laisser du grain à moudre à ses successeurs.
La transparence appliquée aux politiciens permet moins de connaître leur patrimoine que les subtilités dont ils peuvent faire preuve pour le dissimuler.
Faute de pouvoir continuer à promettre que demain on rasera gratis, les politiciens rappellent que le poil n'est plus un marqueur social mais un signe de virilité.
Les politiciens de droite, c'est les mêmes clowns qu'à gauche, mais ils sont plus sincères.
Le penseur a son atelier. Le politicien a son usine. Ce qu'on demande à ce dernier, c'est d'avoir, de temps en temps, recours au penseur. Ce qu'on demande au penseur, c'est de ne pas aller dans les assemblées, où sa pensée brute, qui n'est pas simplifiée, ni parée, n'aurait aucun succès, et ne trouverait aucun amateur.
Le grand tort des politiciens, c'est qu'ils ont discrédité la richesse morale du monde en créant des assignats d'honnêteté, de sincérité, de loyauté.