Les hommes qui se gouvernent eux-mêmes créent seuls des peuples capables de se gouverner.
La discorde finit toujours par convenir qu'il est fort difficile de gouverner les hommes.
L'art de bien gouverner consiste dans l'obligation de subordonner son intérêt personnel à celui de ses administrés.
Lorsque l'amitié se fait gouvernante, elle est sur le point de chavirer.
À couvrir de boue l'homme qui a gouverné pendant de nombreuses années, on crache au visage de toute la nation qui l'a soutenu et applaudi pendant tout son règne.
On ne peut gouverner un pays ou une bicoque sans y faire un peu de police.
Tel homme qui pour nous donner des lois bâtit un beau système, devrait d'abord savoir, je crois, se gouverner lui-même ; s'il a trouvé pour les états la règle la plus sage, pourquoi ne l'observe-t-il pas dans son petit ménage ?
Être gouverné, c'est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, contrôlé, censuré, commandé, par des êtres qui n'en ont ni le titre, ni la science, ni la vertu.
Qui ne sait gouverner sa famille n'est pas propre à se mêler des affaires publiques.
Gouverne ta bien maison, et tu sauras combien coûtent le bois et le riz.
Les hommes qui aiment le plus à être gouvernés sont ceux qui aiment le moins qu'on le leur dise.
L'exactitude est une de ces petites vertus pratiques qui ne laissent pas que d’en indiquer de plus grandes. Ceux qui la possèdent sont en général des gens soumis à la règle et qui gouvernent leur vie, au lieu de tout laisser aller à la dérive, de tout abandonner au hasard.
Un peu de beauté, médiocrement d'esprit et pas du tout de cœur, et tu gouverneras les hommes !
L'homme doit tout gouverner : son cœur, son esprit, son humeur, sans oublier sa fortune.
Gouverner c'est conduire, et si dans un pays libre un gouvernement ne peut pas trancher à lui seul toutes les questions, son devoir consiste du moins à les bien poser.
Ce sont les minorités qui gouvernent le monde, et c'est pour cela que le monde a une histoire ; si la vraie majorité gouvernait, il ne se passerait jamais rien.
Pour gouverner il faut, non seulement, avoir l'expérience, mais surtout la compétence, et le caractère.
Celui qui gouverne un peuple libre taille dans le marbre ; celui qui règne sur un peuple d'esclaves travaille sur de la terre glaise. C'est beaucoup plus facile. La résistance du monde, en politique, est de même nature que la résistance de la matière, en art.
Il y a beaucoup de façons de gouverner mal ; il n'y en a guère qu'une de gouverner bien.
Le monde est plein de ces gens qui conseillent les autres pendant qu'ils ne peuvent se gouverner eux-mêmes.
La politique turbulente qui, depuis bientôt un siècle, fait que nous nous jetons tantôt à droite, tantôt à gauche, cause au vaisseau un roulis qui l'empêche d'avancer et de « gouverner », et donne des nausées aux passagers, en attendant qu'elle fasse chavirer et couler le bâtiment.
La plupart des hommes ont assez de raison pour qu'elle les contrarie ; pas assez pour qu'elle les gouverne.
On gouverne les hommes plutôt avec son caractère qu'avec son esprit.
Une des qualités les plus propres à gouverner est de savoir supporter de petits inconvénients pour en éviter de grands.
On ne gouverne pas les hommes de haut ; il est des cas où il faut leur parler de très près, et il y a des choses qu'il faut leur dire à l'oreille, autrement ils n'entendent pas.
Royalistes : Citoyens qui refusent d'être gouvernés par des gens dont ils n'ont pas connu les parents.
La démocratie participative est un attrape-électeurs insinuant qu'un citoyen qui vote gouverne.
Il est aussi agréable pour une femme de gouverner à la baguette un homme qui lui a fait peur que de posséder un gros chien qui aboie aux passants et qu'elle pourrait battre comme plâtre sans qu'il découvrît seulement le bout de ses crocs.
Le secret de gouverner est de fermer les yeux sur ce qu'il ne faut ni voir ni savoir.
Le commun des hommes est incapable de se gouverner par des principes. Comme les animaux, ils n'ont que des penchants et des mœurs, et leurs penchants dérivent de leur situation, leurs mœurs du régime social sous lequel ils vivent.
Si savoir céder à propos est la moitié de l'art de gouverner, on n'est pas un homme d'État quand on ne sait pas résister aux caprices de ses amis et à ses propres entraînements.
L'homme heureux est celui qui s'appartient et gouverne sa vie à sa façon.
Jeune instituteur, je vous prêche un art difficile, c'est de gouverner sans préceptes, et de tout faire en ne faisant rien. Cet art, j'en conviens, n'est pas de votre âge ; il n'est pas propre à faire briller d'abord vos talents, ni à vous faire valoir auprès des pères ; mais c'est le seul propre à réussir. Vous ne parviendrez jamais à faire des sages, si vous ne faites d'abord des polissons.
Gouverne ta vie et tes pensées comme si le monde entier voyait l'un et lisait l'autre.
Les hommes se laissent gouverner plutôt par les apparences que par les réalités.
Pour vouloir gouverner des Français, il faut être un saint, ou un fou.
L'inexpérience du jeune âge a besoin d'être gouvernée par la prudence de la vieillesse.
L'amitié et même l'amour se détruisent souvent comme les républiques, parce que chacun finit par vouloir gouverner.
Pour bien gouverner les autres, il faut, avec des connaissances, beaucoup de raison, de prudence, et surtout un bon jugement.
Ceux qui ont assez de connaissances et de tact pour, de prime abord, voir les affaires comme elles doivent être envisagées, sont propres à gouverner.
La pensée finirait par gouverner assez doucement le monde, si elle pouvait le faire sans l'emploi de la force.
Les esprits doux et conciliants sont, plus que tous autres, faits pour gouverner le monde.
Le sage ne doit pas se soucier de gouverner les autres, sachant combien il est parfois difficile de se gouverner soi-même.
La force gouverne le monde. L'intrigue triomphe, et la vertu se tient à l'écart.
L'ambition trouble le monde, la force le soumet, et l'opinion le gouverne.
Le monde d'aujourd'hui est gouverné par des imbéciles.
Le peuple, les femmes et les enfants se gouvernent de même, par la terreur.
Il y a deux techniques pour gouverner, toutes deux étant indispensables : la discipline, et la persuasion.
Gouverner, c'est prévoir ; et ne rien prévoir, c'est courir à sa perte.
Ce que l'honneur exige d'un peuple et de ceux qui le gouvernent, c'est qu'ils aient constamment devant les yeux le rôle qu'ils sont appelés à remplir ; c'est qu'ils ne se laissent pas détourner un seul instant de leur tâche ; c'est qu'ils ne prodiguent aucune des forces, ne gaspillent aucune des ressources dont l'histoire aura à leur demander compte.
Toujours la femme domine et gouverne?