Pour être député, presque rien n'est nécessaire que d'avoir de l'argent et de savoir mentir avec bonhomie. Cela se rencontre. Mais être député n'est rien, c'est faire partie d'un troupeau. Il faut devenir un des bergers de ce troupeau. À ce moment, le métier est difficile, et pour ne pas tomber dans le ridicule, il faut vraiment un certain talent. La politique, c'est une carrière où il faut dire trop de bêtises.
Vous savez, tous les hommes politiques passent à la télé maintenant, ils ne sont plus crédibles. Chaque fois qu'ils parlent, tout le monde se marre. En fin de compte, il n'y a plus que les artistes qui aient raison.
Sache qu'en politique il n'y a de canailles que les maladroits et d'amis que les médiocres.
La politique et la comédie ont en commun le mensonge. Sauf qu'en politique, ne pas dire la vérité est une indignité, et que dans la comédie rien ne sert de la dire puisque tout a été inventé.
La politique est une lime sourde qui use et qui parvient lentement à sa fin.
Le pouvoir peut être l'ambition des forts ; la politique n'est jamais que la passion des médiocres.
La politique, déesse inconstante, brouille le monde, comme la mode capricieuse cause des révolutions dans les arts et l'industrie.
S'il est malaisé de faire de bons systèmes politiques, il est encore plus difficile de les mettre en pratique, car c'est alors que les passions humaines se soulèvent et se maintiennent dans un état d'insurrection.
Dans la régénération des peuples, le génie politique fait des institutions qui forment des citoyens, et créent à leur tour de nouveaux génies politiques.
L'économie politique est l'école de l'ordre et du bien-être.
Toute la politique serait changée si le seul fait de promettre et de prédire était par tout le monde considéré comme insupportable et inconvenant.
Les hommes politiques poussent sur le fumier humain.
Le corps politique, ainsi que le corps humain, a ses charlatans.
La politique agit sur les hommes comme les courtisanes sur leurs clients ; elle les ruine et les étourdit par ses impures caresses, et leur fait tout subordonner à la volupté.
Les mœurs politiques et sociales de notre temps peuvent donner à craindre que les peuples de l'Europe ne pourrissent avant d'être arrivés à maturité.
Ce qui rend la politique si difficile à un honnête homme, c'est qu'il y doit presque toujours opter entre les ordres de sa conscience et ceux de son parti.
En politique, les amis sont souvent plus encombrants que les adversaires.
Il y a beaucoup d'hommes politiques qu'ont intérêt à parler de moi, parce que je suis plus connu qu'eux. Ils ont donc intérêt à parler de moi s'ils veulent qu'on parle d'eux.
La politique m'apparaît comme une sinistre rigolade.
Avec une politique droite, habile, ferme, persévérante, exempte de témérité et de morgue, mais exempte aussi de timidité et d'abaissement ; avec une administration simple, vigilante, économe, judicieuse, la France peut encore reprendre en Europe le rang qu'elle n'y aurait jamais dû perdre.
La France est la nation qui possède les meilleures institutions politiques, mais qui a les plus mauvaises mœurs constitutionnelles. En fait de ministérialisme, sa fausse pudeur ressemble fort à celle des malheureuses filles qui commettent un crime pour cacher une faute.
La politique moderne a mis à découvert un vice de plus caché au fond du cœur humain, c'est le manque de foi si commun dans les amitiés de parti.
L'immobilité politique est impossible, force est d'avancer avec l'intelligence humaine. Respectons la majesté du temps, contemplons avec vénération les siècles écoulés rendus sacrés par la mémoire et les vestiges de nos pères : toutefois n'essayons pas de rétrograder vers eux, car ils n'ont plus rien de notre nature réelle, et si nous prétendions les saisir ils s'évanouiraient.
En politique doctrinale, il est certaines démissions qui confinent à la désertion, de même que la fidélité aux principes auxquels se réfère celui qui les invoque n'exclut pas l'adultère politique.
En basse politique, la brosse à reluire parlementaire sert à faire briller d'un insolite éclat les plans inclinés plus bas que terre.
Quand un parti politique bat de l'aile, il n'est pas loin de l'éclatement en vol, si plané soit-il.
Le Français moyen a des opinions politiques très arrêtées. Il estime que la République est indéfectible, que ceux de la droite ont raison, ceux de la gauche aussi et que ceux du centre ont la notion du juste milieu.
Les amis politiques, unis dans la disgrâce, désunis dans la prospérité, sont le contraire des autres amis.
En politique la fidélité est de l'adresse : défendre à outrance celui qui s'en va, c'est gagner l'estime de celui qui vient.
La politique c'est la tour de Babel, avec moins d'élévation et plus de confusion encore de langage.
Les événements politiques ont donné depuis quelque temps de si cruels démentis à nos hommes d'État qu'ils subissent le sort des oracles, on ne croit plus en eux.
En politique, comme on s'en doute, les intérêts au mieux divergent, souvent s'opposent.
Il y a dans les crises politiques des hommes et des états du genre masculin, du genre féminin et même du genre neutre.
Dans les débats politiques, l'orgueil, toujours injuste, accuse de mauvaise foi ceux qu'il n'ose taxer d'ignorance.
Dans les crises politiques, le plus difficile pour un honnête homme n'est pas de faire son devoir, mais de le connaître.
Pourquoi la morale et la politique ne peuvent-elles pas vivre ensemble ? Est-ce donc que la morale est nécessairement impolitique ? Et la politique, nécessairement immorale ?
La politique n'est qu'une lutte entre ceux qui ont et ceux qui n'ont pas.
En politique, les plus revenus de tout sont ceux qui ne sont jamais allés nulle part.
En politique nul n'est dispensé d'avoir des principes, et d'y demeurer fidèle.
La politique enseigne à juger des devoirs par l'intérêt, et du mérite par les succès.
Les plus ardents défenseurs d'un système politique ne sont le plus souvent que de chauds égoïstes.
En politique, la ligne droite est le chemin le plus long pour arriver d'un point à un autre.
En politique un excès d'audace ou de folie font de l'homme un héros ou un martyr.
En politique comme en amour, on pense toujours que la prochaine fois sera enfin la bonne.
Orgueil et bassesse, voilà les plus grandes qualités des hommes politiques.
La politique d'illusions est une politique fatale, elle conduit à la décadence.
Persécuter un homme en politique, ce n'est pas seulement le grandir, c'est encore en innocenter le passé.
De toutes les pratiques du monde, la louange est la plus habilement perfide. À Paris surtout, les politiques en tout genre savent étouffer un talent dès sa naissance, sous des couronnes profusément jetées dans son berceau.
La politique et la coquetterie sont synonymes, elles ne sont que l'art de mentir.
La coquetterie est comme la politique : la plus paisible en apparence, et souvent la plus active.
La meilleure politique dans la conduite de la vie est celle de n'en avoir aucune.
Les promesses politiques sont semblables à un feu, ça tient chaud un moment, puis ça finit en fumée.
La politique n'est que l'art du mensonge, l'art de se déguiser.
On ne doit pas songer qu'à soi. On peut se dire qu'une fois au pouvoir, on ne sera pas mal placé pour aider au succès de ses idées ou pour empêcher le triomphe des idées adverses. Le rôle d'un modéré, au sein d'un ministère avancé, ne serait peut-être pas négligeable !
Le plus dur pour les hommes politiques, c'est de se souvenir de tout ce qu'il ne faut pas dire.
La politique, c'est savoir à qui on prend du fric pour le donner à qui.
La politique française est la plus ennuyeuse du monde, car le manichéisme y règne en maître.
En politique, il est un art qui consiste à faire passer les compromissions pour des compromis.
Une politique socialiste conduit toujours un pays moderne à la faillite.
Tel homme de politique n'est supérieur à sa fonction qu'à condition de la rabaisser.
La plupart des hommes politiques ont plusieurs cordes à leur arc, mais pas de flèches.
Toute carrière politique, si triomphale soit-elle, a ses éclipses.
En politique plus ça change, et plus c'est la même chose !
La politique, c'est du show-business.
La politique est l'art de rendre possible ce qui est nécessaire ; ce qui est nécessaire, c'est d'être élu.
La politique est la science de faire le plus de bien possible avec le moins de peine possible.
En politique, je n'ai plus de cœur : Je ne suis pas fâché qu'on me l'ait ôté, il gênait ma tête. Ma tête seule jugera dorénavant et avec sévérité. Hélas !
En politique, il faut toujours laisser un os à ronger aux frondeurs.
Méfiez-vous de ceux qui déclarent ne pas faire de politique. Ce sont les pires réactionnaires.
Nos sympathies politiques ne sont pas plus raisonnées que nos goûts et nos penchants.
La politique a beau se voiler à nos regards, elle montre au monde ses morts, ses champs de bataille, et ses fleuves dont le sang et les larmes marquent le cours. C'est ainsi que les membres de la confrérie des morts à Rome marchent revêtus d'une longue robe blanche qui cache jusqu'à leur visage ; mais ils portent les cadavres à découvert, le soleil éclaire ces traits livides et ces yeux fermés pour toujours.
Un homme politique qui se laisse mener par son sexe n'a pas le libre usage de son cerveau.
Nous sommes de grands enfants auxquels les marchands de jouets politiques livrent toujours les mêmes poupées.
Politique : Art d'abêtir les hommes.
L'agonie a ses ruades ; en langue politique, cela s'appelle réaction.
L'art du politique est de faire en sorte qu'il soit de l'intérêt de chacun d'être vertueux.
En politique comme en littérature, ce que nous estimons le plus chez nos amis, c'est la partialité de leur esprit et l'étroitesse de leurs vues.
Un grand politique doit être un scélérat abstrait, sans quoi les sociétés sont mal menées.
Mentir avec adresse est le talent des politiques?