On pourrait définir l'idéal : la réalité absolue.
Celui qui travaille sans avoir le regard fixé sur un idéal ne s'élèvera jamais au-dessus du terre-à-terre de la vie purement matérielle.
Le monde nous fait payer cher le moindre hommage que nos cœurs rendent à l'idéal.
Combien qui, altérés d'idéal dans leur jeunesse, sont, sur leurs vieux jours, tout simplement altérés d'alcool !
La nature idéaliste de l'esprit français, confuse chez la masse, devient saillante chez le lettré, prédominante chez l'artiste. Nous ramenons tout, art, doctrines, institutions, hommes et choses, à ce type abstrait de perfection que nous portons en nous : le résultat de cette comparaison est un souverain mépris de la réalité.
L'idéaliste est un naïf que la nature a prédestiné à être le jouet de la femme et la pâture de l'homme fort.
Le jeune homme s'efforce de réaliser l'idéal ; l'homme mûr cherche à idéaliser le réel.
Donner du bonheur et faire du bien, voilà notre loi, notre ancre de salut, notre phare, notre raison d'être. Toutes les religions peuvent s'écrouler ; tant que celle-là subsiste, nous avons encore un idéal et il vaut la peine de vivre.
Pour vouloir il faut vouloir quelque chose, mais l'idéal parfois est un idéal vague, insaisissable, qu'on ne peut se définir à soi-même.
Il n'y a que l'âme grosse d'un idéal qui ne craigne rien du temps et de ses malheurs. Telle la femme enceinte est garantie contre les maladies épidémiques !
L'amour matériel fait l'effet d'une étoile décrochée du ciel, qui flambe et qui s'éteint. L'amour idéal, au contraire, est une étoile fixe longtemps imperceptible à l'œil nu, mais brillant d'un éclat toujours croissant, éclairant la nuit obscure de la vie et rayonnant à travers les ténèbres de la douleur humaine.
L'idéal du mariage, auquel d'ailleurs les humains atteignent rarement, c'est l'amour double de deux êtres parfaitement sains de corps et d'âme.
Aimer et respecter l'humanité, dans tout homme vivant, la faire aimer et respecter et nous compromettre s'il le faut pour imposer ce respect et cet amour : voilà un idéal qui mérite que nous lui consacrions ce qui nous reste de vie.
L'attrait de l'idéal et le poids de la réalité sont les deux forces contraires du monde moral : l'ordre est dans leur équilibre.
Ne pas perdre de vue l'idéal, au milieu des tortuosités du monde réel, voilà le secret des grandes politiques.
Le vrai, cet idéal du faussaire.
L'idéal est le plus grand ennemi du bonheur, l'idéal est le tourment de la vie.
La pauvreté dans la jeunesse, quand elle réussit, a cela de magnifique qu'elle tourne toute la volonté vers l'effort et toute l'âme vers l'aspiration. La pauvreté met tout de suite la vie matérielle à nu et la fait hideuse ; de là d'inexprimables élans vers la vie idéale.
Quelle pourrait bien être pour moi la femme idéale ? Un corps privé de pensée !
L'idéal ne se réalise jamais que par échappées et dans quelques âmes d'élite.
On n'enlève l'idéal au poète et la perle au coquillage qu'avec la vie.
On ne remplace un idéal qu'à condition de remplacer cet idéal avec quelques avantages en sus.
L'idéal serait de se situer « hors d'âge » comme un vieil alcool.
L'idéal est un songe, mais un songe qui l'emporte sur toutes les pauvretés du réel.
L'idéal est un poison s'il ne s'intègre avec le réel, et le réel se vicie sans le parfum de l'idéal.
Rester soi-même en se donnant, voilà l'idéal d'une belle vie.
N'oublie jamais que l'idéal est le poison du réel. Il fait voir ce qui manque, tandis qu'il est plus sage de regarder ce qu'il y a.
L'idéal est une image placée devant nous par la Providence pour que nous la poursuivions toujours.
L'idéal m'a toujours fait manquer le réel.
L'idéal rêvé m'a toujours fait rire de la réalité.
L'idéalisme exalté détruit l'harmonie du monde et de la vie, et en ajournant toutes les solutions à l'autre existence, dégrade indûment celle-ci.
Le réel de l'homme c'est la bête, l'idéal de l'homme c'est l'esprit.
Je n'aime pas une femme, mais la femme ; un idéal féminin plutôt qu'un être de chair.
L'idéal est une invention du cerveau en vue de s'évader de ce qui est.
Qui ne sait pas trouver le chemin qui conduit à son idéal vit de façon plus insolente que l'être sans idéal.
L'existence ayant pour but l'idéal, pour mobile l'enthousiasme, pour soutien la foi, est la plus belle.
C'est avec l'idéal qu'on abîme le réel.
Le cœur des femmes veut le mariage sans partage, l'époux, l'amant idéal.
La sérénité est notre idéal, le trouble notre réalité.
Sans modèle, et sans un modèle idéal, nul ne peut bien faire.