En toute chose, dès qu'on a franchi la limite, l'on devient seul comptable de sa conduite !
L'amour a ceci de monstrueux que la volonté est infinie et que l'exécution ne l'est pas, que le désir est sans bornes et que l'action est l'esclave de la limite.
Comme les engins de nos usines, la machine humaine a sa limite de force ou de charge, qui ne s'exprime pas en chiffres, mais ne veut pas davantage être dépassée.
Nous voyons mieux la limite de nos forces physiques que celle de notre esprit : je me sens incapable d'être portefaix, mais non d'être ministre.
Penser à la retraite, c'est la limite et le maximum de penser à demain.
L'amélioration des sociétés marche sans cesse malgré les obstacles ; elle ne connaît de limites que celles du monde.
La liberté a des limites comme tous les royaumes, la liberté a des voisins comme tous les peuples, la liberté a des passions comme tous les princes, la liberté a des taches comme tous les astres.
Une limite sera toujours une tentation.
Ce qu'il y a au monde de plus âprement énergique, c'est un homme très patient qui a fixé une limite à sa patience.
Toute limite que je recule est un esclavage que je brise.
Limite d'âge : Alors que la société française chouchoute ses seniors, l'Académie, saisie par un relatif jeunisme et s'alignant sur la loi vaticane, limite à soixante-quinze ans l'âge de ses candidats. Avec l'augmentation de l'espérance de vie, les heureux élus auront plus longtemps l'illusion d'être immortels.
On parle d'héroïsme lorsque le courage a dépassé la limite du raisonnable.
Toute limite que je recule est un pas de plus vers la connaissance et la force.
Dans ce monde sans limite, l'intérieur est toujours l'extérieur de quelque chose.
L'esprit « sans limite » dans un corps « limité ». L'infini séquestré dans du fini !
Le chef d'œuvre de la critique, c'est de déterminer exactement la limite de ses erreurs et par conséquent de serrer le vrai par une approximation croissante. Toujours mieux est sa devise.
Mettre un frein à la femme, c'est mettre une limite à la mer.
La vie est l'apprentissage du renoncement progressif, de la réduction continuelle de nos prétentions, de nos espérances, de nos possessions, de nos forces, de notre liberté. Le cercle se rétrécit de plus en plus ; on voulait tout apprendre, tout voir, tout atteindre, tout conquérir, et dans toutes les directions on arrive à sa limite : Non plus ultra. Fortune, gloire, puissance, santé, bonheur, longue vie, joie du cœur, tous les biens qu'ont possédés d'autres hommes, semblent d'abord promis et accessibles, et puis il faut souffler sur ce rêve, diminuer successivement son personnage, se faire petit, humble, se sentir borné, faible, dépendant, ignorant, chétif, pauvre, dépouillé et s'en remettre à Dieu de tout, car on n'avait droit à rien, et l'on est mauvais. C'est dans ce néant qu'on retrouve quelque vie, parce que l'étincelle divine est là tout au fond. On se résigne. Et dans l'amour croyant, on reconquiert la vraie grandeur.
Tout amour qui ne peut pas être conçu comme une amélioration sans limite n'est pas le bon.
La candeur publique est sans limite.
Les douleurs inouïes sont la limite des douleurs, de même que les joies extrêmes sont la limite des joies.
Chacun ne peut souffrir que jusqu'à une certaine limite ; arrivé là, il est sauvé par la mort ou par l'apathie.
Le pardon, comme l'impardonnable, ne connaît pas de limite.
Toute limite que je recule est une puissance que j'acquiers.
Le mensonge pour être cru doit se déguiser en vérité, c'est là sa limite.
Les désirs de l'homme sont sans limite, ils ont l'univers pour perspective.
La complaisance a pour limite la duperie.
Quand la limite de la souffrance est débordée, la vertu la plus imperturbable se déconcerte.
Il n'y a pas de limite à la tyrannie d'un homme, mais il y aura une limite à la souffrance de tout peuple.
À l'extrême limite de la désespérance on retrouve la sérénité.
La vie a une limite, il faut la respecter.
Tout est limite, en ce bas monde, pour l'âme : la joie, l'amitié, la victoire, tout, excepté la défaite.
L'extrême limite de la sagesse, voilà ce que le public baptise folie.