L'optimisme est assurément une heureuse disposition de l'esprit pour celui qui en est doué, mais il ne prouve guère de clairvoyance. Le pessimiste voit tout trop en noir ; mais l'optimiste porte sur les yeux un joli bandeau rose.
On regarde l'optimisme et le pessimisme comme des ennemis, ce sont plutôt des frères jumeaux. Ils s'accordent à reconnaître que l'univers est imparfait et l'humanité souffrante ; ils constatent l'un et l'autre la faillite de l'idéal, et diffèrent seulement en ceci, que l'idée, selon l'optimiste, n'est qu'éclipsée et doit finir par triompher, tandis que le pessimiste est persuadé qu'elle n'est pas née viable et n'a jamais eu de quoi faire son chemin dans ce monde.
Optimisme et pessimisme : l'extrême droite et l'extrême gauche du Conseil d'État de sa Majesté la Raison.
L'optimisme transforme les hommes en les supposant meilleurs qu'ils ne sont.
Le pessimisme est aussi trompeur que l'optimisme.
En général, l'optimiste a le cœur sec, parce qu'il est décidé à ne s'embarrasser de rien.
Joueurs : Seuls contribuables volontaires et derniers aventuriers d'une société d'assistés, ils opposent un indécrottable optimisme au cruel calcul des probabilités.
Si l'optimisme était une maladie, je serais un grand malade.
Le fondement de l'optimisme n'est rien autre que la peur.
Relâche, c'est l'optimisme des gens heureux.
L'optimisme est dangereux pour l'âme, car il est aveugle.
L'optimisme et le pessimisme sont pour les couards incapables d'apprécier le mystère de la vie.
L'optimisme est une fausse espérance à l'usage des lâches et des imbéciles.
Prétendez-vous bon et l'on vous prendra très au sérieux. Prétendez-vous mauvais et il en ira autrement. Telle est l'effarante stupidité de l'optimisme.
L'optimisme est l'art de se trouver heureux d'un état futur improbable.
Tous les amants heureux embrassent l'optimisme.
Si l'optimisme a plus d'inconvénients que la présomption, par compensation aussi il a moins de dangers. La présomption est inquiète et remuante, elle a besoin de mouvement, de bruit, d'agitation, d'éclat. L'optimisme est imperturbable ; son essence, son idéal est l'immobilité.
L'optimisme, c'est l'ordre moral... comme l'isolement armé est la paix ! L'optimisme est le grain dont les révolutions sont l'épi.
Si l'optimisme est dangereux, c'est surtout en finances, où il prélude par l'imprévoyance et finit par la panique.
De tous les présages sinistres, le plus grave, le seul infaillible, c'est l'optimisme.
Il faut l'optimisme stoïque ou chrétien pour supporter les supplices de la chair, de l'âme et du cœur.
Il faut parfois être bardé d'un optimisme d'acier pour empêcher le découragement de vous entrer dans l'âme.
L'optimisme n'est que l'alibi sournois des égoïstes.
Rien n'est plus facile que de pardonner un mensonge, il suffit d'un peu de négligence ou d'optimisme.
L'optimisme est un exemple, sans jamais oublier que peuvent resurgir des maux passés mal enterrés.
L'optimisme du fumeur n'est pas un optimisme d'ivrogne, il imite l'optimisme de la santé.
L'optimisme commence par un large sourire, et le pessimisme finit par des lunettes aux verres bleutés.
L'optimisme vient de Dieu, le pessimisme est né dans le cerveau de l'homme.
L'optimisme est un ersatz de l'espérance, dont la propagande officielle se réserve le monopole.
L'optimisme semble une générosité faite à Dieu en toute gratuité.