Je n'ai pas le sentiment du possible, et cependant j'ai horreur des échecs. Surtout le hasard me révolte, et l'inconnu m'effraie. Tout cela me fait reculer devant la pensée d'une décision. Alors que faire ? Ou m'aguerrir et me durcir, ou simplifier mon cœur. Me durcir ? Si je pouvais me débarrasser de la vanité, de l'amour-propre, de l'amour de l'aise, de l'orgueil, de la timidité ; limiter mon aspiration à l'idéal par le bon sens ; prendre plus de caractère et craindre moins l'ironie, la moquerie et le soupçon ; si je pouvais choisir entre les attraits, cela certainement serait préférable !