Les citations exiler.

Je ne puis m'expliquer quelle est l'intention du bon Dieu en nous ôtant, à nous, exilés, le soleil, cet été ; peut-être fera-t-il compensation en nous ôtant Bonaparte cet hiver. Si cela est, que ce mystérieux tout-puissant soit loué !

L'exilé est de tous les prisonniers le plus à plaindre : il a pour prison le monde entier, pour barreaux les mers, les montagnes et l'horizon qui le séparent du seul coin de terre où, quel que soit son destin, est pour lui la patrie dans laquelle il est né, dans laquelle il lui serait doux de mourir.

L'espérance s'exile du cœur sceptique comme le papillon de la rose desséchée.

On ne saurait dire tout ce qu'on découvre de valeur dans un bien que l'on a perdu ou que l'on va perdre. Il n'y a de patrie que pour les exilés.

France ! reine du monde ! la patrie de ceux qui n'en ont plus, la patrie des exilés.

Le poète est un exilé volontaire courant vers un monde plus heureux, plus brillant que celui qu'il quitte.

Le planète connaît deux ostracismes : le bannissement, qui chasse les hommes de leur patrie, les exilés. Et l'interdiction de s'exiler, qui exile sur place.

Humilier le faible, écraser le pauvre, expulser l'exilé sans patrie, faire honte à l'homme sans défense, procure à l'auteur de ces actes une satisfaction qui sent la puanteur de la charogne qu'il héberge dans son âme.

Les grandes routes appartiennent à tout le monde, même aux malheureux qui sont exilés.

L'exilé n'est rien moins qu'un mort sans sépulture.

L'exilé qui n'a de domicile nulle part est comme un mort abandonné sans sépulture.

Qui refuse à servir son pays s'en exile.

Sers de guide à l'aveugle, ouvre ta maison à l'exilé.

Qui se refuse à la patrie se met dans le cas d'un exilé.

Vivre sans exciter quelque affection et sans en éprouver soi-même ; être heureux sans rien ajouter au bonheur des autres, ou souffrir sans pouvoir goûter le baume de la pitié, c'est un état plus triste mille fois que la solitude ; ce n'est pas la vie d'un ermite, c'est celle d'un exilé.

Être un peu exilé de soi, de son pays, de sa vie : l'exil donne du recul, de la modestie.

Exilé, malheureux, on regrette sa famille, et surtout la douceur de l'amour maternel.

En vain autour de toi tes amis sont réunis, mais tes pensées sont ailleurs, exilé, tu rêves à ton pays.

Je suis bien toujours le même, l'être errant sans nécessité, l'exilé volontaire, l'éternel voyageur, l'homme sans repos, qui, chassé par une voix intérieure, ne construit, n'achète et ne laboure nulle part, mais passe, regarde, campe et s'en va.

Quand on est seul en pays étranger, sans liens, sans amis, l'exilé ne caresse qu'un rêve : revoir ses parents, ses compagnons d'autrefois, et finir ses jours adoré !

Il a bien le droit d'être content, celui-là, qui ouvre un colis avec une âme d'enfant exilé devant son cadeau de Noël.

La souffrance profonde de tous les prisonniers et de tous les exilés est de vivre avec une mémoire qui ne sert à rien.