Les 61 pensées et citations sur isolement :
Le savant plus que tout autre a une tendance à s'isoler. L'habitude de concentrer son esprit sur l'objet exclusif de son étude, l'amène insensiblement à s'isoler de l'ensemble des choses, à perdre le sens humanitaire, l'humanum quid, ce je ne sais quoi qui nous fait vibrer aux impressions collectives ; ou, s'il en conserve la notion, ce n'est plus dans son cœur, mais dans son esprit où elle sommeille à l'état spéculatif.
Le moment qui nous sépare de l'être que nous aimons est terrible, il nous isole de la terre.
Je préfère l'isolement du célibat aux mortifications d'une vie exiguë, où chaque sou doit être retourné et pesé, et où l'on ne peut traiter d'égal à égal avec ses pareils !
Besoin d'écrire, besoin de penser, besoin d'être seule, non pas seule, mais avec toi mon frère et Dieu. Depuis ta mort, je me trouve isolée au milieu de tous. Ô solitude vivante, que tu seras longue !
Dans une société où les sexes s'isolent l'un de l'autre, les femmes ne brillent pas pour plaire, mais pour humilier.
Lorsque Dieu nous refuse les joies du cœur, c'est qu'il veut savoir si nous saurions l'aimer dans l'isolement et la tristesse. Il serait trop facile de le faire dans le bonheur et dans la reconnaissance.
L'isolement peut se trouver au milieu de la vie la plus entourée, si l'on n'est compris de personne et en harmonie avec aucune chose.
La solitude, c'est être seul ; l'isolement, c'est se trouver seul au monde, quand on est seul.
L'isoloir est le dispositif électoral traditionnel et sommaire à l'intérieur duquel se protège de tous les regards un citoyen qui a déjà informé de ses intentions de vote sa famille, ses amis et ses voisins.
Le plus cruel isolement est celui du cœur.
Ne trouvant qu'un monde revêche et froid, je me suis replié dans l'isolement douloureux.
On prend son parti de la solitude, mais on ne se fait guère à l'isolement.
L'avenir me fait peur, il ne me dit que de tristes choses : Infirmités, isolement, langueur, pénurie, incapacité, dépendance, humiliation... hélas !
Par la maladresse, je me suis isolé ; par la mauvaise humeur, je me suis arriéré.
Comme l'on sent l'isolement, le déracinement, sitôt qu'on a besoin des gens pour quelque chose ! Je ressens cette mélancolie de l'abandon, cette angoisse de la solitude, ce regret de la santé et de l'indépendance, qui font soupirer les malades dans leur chambre ou leur fauteuil. Les amis sont toujours absents quand on aurait besoin d'eux... Tout fuit : Dieu demeure.
J'ai des accès de tendresse qui me donnent envie de pleurer ; j'en ai le bord des yeux gonflé, mais pas une larme. Cette vie d'isolement, de perpétuelle privation est intolérable, je languis ; l'inutilité de mes vœux me tue.
S'occuper de la vie, de ses conditions, des façons d'en tirer parti, est assez puéril, car la première condition pour qu'il y ait un intérêt quelconque à maîtriser la vie est qu'on soit quelqu'un d'exceptionnel, et une des façons de le devenir est de s'isoler de tout et d'être sans contact humain.
L'homme isolé parvient difficilement à se mettre en vue : il faut, pour arriver aux postes élevés, avoir un certain entourage et être aidé par les circonstances.
La vie à deux n'est supportable que si l'on se ménage des moments d'isolement.
Celui qui aime enrichit son existence de jouissances qu'il n'eût jamais connues dans l'isolement.
J'ai le cœur lourd ! pas un bonheur ne m'attend, rien ne m'attire et ne me sourit. Je traîne la vie comme un sot et comme un pleutre. Pas une prédication ne m'appelle, pas une campagne où aller passer mon dimanche, pas un ami pour faire une promenade ou une causerie. Isolement, désœuvrement, découragement. Pouah ! Voyons, secouons cette malaria, cesse de geindre ! Il fait beau, tu te portes bien, tu es libre. Il serait honteux de te lamenter. Songe ou à t'amuser par l'esprit ou à prendre les ordres de la conscience. Et le dernier parti vaut mieux.
Les quelques portes d'amis ou de parents qui me restent ont été en vain frappées ce soir ; je retombe sur moi-même, solitaire dans une maison vide, mesurant avec effroi la profondeur de mon isolement.
Le bonheur n'est pas permis en ce monde tant qu'il sera une insulte à la souffrance de tous, tant que pour en jouir il faudra se séparer de ses frères. Que chacune de nos larmes, versée désormais pour autrui, adoucisse une misère et enlève une amertume au désespoir de celui qui gémit et qui pleure dans l'isolement.
La plus belle partie de la vie se composant de relations, d'épanchements, de bienveillance, c'est renoncer aux plus grands avantages de la société que s'isoler dans le moi humain.
Savez-vous le danger de s'isoler, de s'enfermer ? C'est de n'enfermer que le vide : en excluant les hommes et les idées, on va diminuant soi-même, s'appauvrissant. On se serre dans sa classe, dans son petit cercle d'habitudes, où l'esprit, l'activité personnelle ne sont plus nécessaires. La porte est bien fermée, mais il n'y a personne dedans. Pauvre riche égoïste ! si tu n'es plus rien, que veux-tu donc si bien garder ?
Mon cœur est indigent, mon esprit stérile, ma vie fade, ma flamme éteinte. L'indifférence, l'ennui, la langueur me narcolisent jusqu'à la moelle des os. L'isolement m'a desséché ; le ver rongeur est à la racine de mon arbre, et je me flétris sur pied, en pleine verdure, sans avoir donné de fruits ni de fleurs.
S'isoler, ce n'est pas seulement vivre seul, c'est perdre le contact de l'esprit et du cœur avec les hommes. Cette solitude tue, elle soude à Dieu.
Le crime, une simple erreur d'aiguillage, du plan de l'imagination vers celui de l'action. Souvent une affreuse défaillance mentale qui plonge le criminel dans un complet état d'isolement. Et la société condamne un homme, non pas parce qu'il est un misérable, mais parce qu'il a oublié qu'il était un être social.
Solitaire dans une maison vide, je mesure avec effroi la profondeur de mon isolement.
L'isolement m'étouffe, il m'ôte tout entrain à la vie.