Ne prêtez légèrement que ce qu'au besoin vous donneriez.
La vie n'est pas un don, mais un prêt.
Le génie est comme le soleil : il prête sa lumière.
On prête généreusement aux femmes des autres les agréments qu'on ne trouve pas dans la sienne.
On ne prête qu'aux riches ! Encore un proverbe idiot. Depuis une trentaine d'années, on n'arrête pas de prêter à fonds perdus au tiers monde.
Dans le commun de la vie, cela passe pour ingratitude de rendre de mauvaise grâce ce qu'une main bienfaisante a généreusement prêté.
Ne prête pas plus que tu te ne peux, mais aussi, ne refuse pas de prêter suivant tes facultés, surtout si le prêt peut faire plus de bien à celui que tu obliges, qu'il ne te fera de tort.
Le débiteur se plaint de la dureté de son créancier. Prête-t-il à son tour, il devient lui-même un créancier plus rigoureux.
Être sans argent est un éternuement qui dure soixante-dix ans, pendant lesquels tout le monde nous dit : Dieu vous bénisse ! sans que personne vous prête un mouchoir.
S'il arrive à l'avare de prêter quelque chose, il le prêtera évidemment à son semblable, à un autre avare qui en connaîtra le prix et le lui rendra, car les avares sont exacts.
Le prêt est le plus ingrat de tous les dons.
On ne prête de l'argent qu'à des gens qui ont de quoi répondre.
Les femmes prêtent volontiers le temps qu'elles ont de trop à ceux qui n'en ont pas assez.
Quand on prête à de trop gros intérêts, on s'expose à perdre le fonds.
Il n'est pas nécessaire de se donner, mais il faut savoir se prêter.
Personne n'a le droit de faire le métier de prêteur d'argent, que celui qui a de l'argent à prêter.
Le charitable est le seul prêteur qui prête à cent pour un.
Qui prête à rire n'est jamais sûr d'être remboursé.
L'homme, en pensant même à la destinée, ne doit pas cesser de faire des efforts. Sans efforts on ne peut tirer de l'huile de la graine de sésame.
Le bonheur n'est qu'un prêt, sa rançon c'est l'amour.
De nos jours, les mecs te prêtent plus volontiers leur femme que leur bagnole. Ils savent qu'une petite chevauchée sur une monture de Jacob-Delafon répare les éventuels dégâts infligés à leur compagne ; tandis qu'une chignole, si tu lui infliges un gnon, ça laisse des traces coûteuses.
Il n'est pas nécessaire d'être aussi riche pour donner que pour prêter.
Il faut prêter l'épaule à qui est trop chargé.
Si tu veux jouir de ton mérite, il faut que tu prêtes du mérite aux autres.
Prêter à un taux usuraire, c'est usurairement usuel, d'autant que ça ne s'use que quand ça ne se prête plus.
Envier l'argent des autres, ce n'est pas très joli, mais c'est humain. Ne pas le rendre à celui qui l'a spontanément et généreusement prêté, c'est croire à un don du ciel.
Prêter de son argent à des frères malheureux qui sont dans le besoin, quand même on courrait quelquefois le risque de ne jamais le revoir, ce n'est pas le perdre, c'est prêter à intérêt, parce que Dieu le rendra avec usure.
Il y a deux règles à observer pour prêter avec prudence autant qu'avec charité. La première est de ne prêter que de votre superflu, de votre abondance, ou, si dans quelques cas particuliers vous prenez sur votre médiocrité, que ce ne soit que de petites sommes, afin que vous ne vous mettiez pas dans la nécessité d'emprunter vous-même, et que la perte qui pourrait vous en arriver ne puisse occasionner votre ruine. La seconde règle que prescrit la prudence, est de prendre vos sûretés par des billets, des contrats, des gages, des cautions. Quelque convaincu qu'on soit de la probité d'une personne, ou cette probité peut se démentir dans la suite, ou la mort peut changer l'état des choses et nous mettra dans le cas d'avoir affaire à des héritiers difficultueux : et il est toujours désagréable de s'exposer, en obligeant, à des peines qu'on aurait pu éviter par de sages précautions.
Il ne faut pas être moins prudent à se rendre caution qu'à prêter.
Prêtez gratuitement et sans aucune vue d'intérêt, c'est le beau et noble précepte de l'Evangile. Ceux qui agissent autrement, n'ont ni honneur ni religion. Leur cœur, insensible à la ruine des malheureux, que la nécessité ou la débauche engage à courir à leur porte, l'est encore plus aux cris de leur conscience.