La philosophie n'est qu'un vain nom, ou elle délivre l'esprit des passions vulgaires, car elle hait le vulgaire et ses pensers profanes.
L'esprit tourné vers la moquerie et la vulgarité n'excite pas ma sympathie !
L'absurdité du raisonnement, l'incorrection du langage, la vulgarité de la conversation, m'ont plusieurs fois agacé : le rêve de la justesse, de l'élégance, de l'élévation m'a fait soupirer !
Dès que je me rapproche de mon élément, de la vie pleine et sympathique, je sens la gaieté et l'élasticité me revenir. L'inélégance, la vulgarité, le mauvais goût et la taciturnité forcée me glacent et m'oppressent. Les dissonances morales me déchirent.
La vulgarité salit tout ce qu'elle touche.
Les femmes ont toutes le faible aristocratique, elles détestent la vulgarité ; leur goût est pour la distinction, pour la faveur arbitraire, pour l'inégalité des mérites.
Nos démocraties ont un goût naturel pour la vulgarité. Ce qui est distingué, fin, rare, délicat, exquis, les dépasse et les ennuie. L'ignoble ne saurait goûter le noble.
Le journalisme, c'est la vulgarité d'autrefois en gros caractères.
La vulgarité des détails, du langage et des habitudes, la mesquinerie déplaisante me blessent beaucoup. J'aime la vie libre, générale, aux larges horizons, et dans notre existence ordinaire, mille liens lilliputiens rabaissent l'âme.
La vulgarité gâte tout. Autant la femme supérieure me plaît, autant le gros monceau me choque l'œil. Cela ne sait ni s'habiller, ni marcher, ni entrer, ni sortir ; on dirait un peuple de cuisinières et de récureuses, qui est embarrassé, dès qu'il sort du lavoir et de la dépense.
Quand, dans un pays, la démocratie ne procure plus de frissons, quand les idéaux politiques se fanent et se transforment en clichés de « com », quand on ne parle plus ni de « peuple », ni des « classes sociales » et de leurs luttes, quand on s'ennuie gentiment en persévérant dans son être avec une troublante lassitude, quand la société du spectacle se généralise et sème de plus en plus de vulgarité et de médiocrité, quand l'intelligence et la raison prennent des vacances, quand le souci de carrière l'emporte sur l'intérêt national, alors quelque chose s'est détraqué dans le mécanisme du pouvoir et de la relation des citoyens au politique.
Le badinage est comme une cuirasse de lin qui protège contre les vulgarités impatientantes de la vie, sans les heurter ; la gaîté, comme un sauf-conduit qui fait passer des vérités fort graves et des libertés fort grandes, que le sérieux aurait fait arrêter ; le bon rire, comme un génie aimable qui vient entretenir l'élasticité de l'esprit et la santé du cœur.
Tout indiscret est superficiel et vulgaire : le médisant ajoute la malveillance à la vulgarité.
La vulgarité n'est souvent que le naturel.
La vulgarité, l'ignorance, le malentendu sont de vieilles connaissances.
La plus cruelle des armes, poison et poignard, se nomme vulgarité.
La vulgarité déteste l'élégance, comme l'élégance déteste la vulgarité.
On atteint aisément une âme à travers les vices les plus tristes, mais la vulgarité est infranchissable.
Tout criminel est vulgaire, comme toute vulgarité est crime.
Aucun crime n'est vulgaire, mais la vulgarité est un crime. La vulgarité, c'est ce que font les autres.
La marque du diable est la vulgarité. Les époques polies font, en dépit de tout, leur salut.
Il y a une certaine vulgarité, et sans même aller jusqu'à la vulgarité, une certaine impolitesse à laquelle je ne puis me contraindre.
Où se trouve la vulgarité, l'aigreur, l'irrévérence ? Chez les irrégénérés !
L'ignoble nous enserre, la vulgarité nous étouffe, la cupidité nous dévore. Pour ne pas devenir misanthrope et grognon, il me faut songer à quelques échantillons d'âmes pures et de cœurs austères.
La seule façon intelligente de vivre, c'est d'échapper au désordre et à la vulgarité.
Ce que nous appelons vulgarité, c'est souvent le naturel.
Le besoin de familiarité et de bonhomie égalisante, l'inclination à la vulgarité et la haine des bonnes manières, l'amour du sans-gêne, c'est bien un défaut d'aujourd'hui. Le monde est mal élevé, sans tradition du bon goût et des convenances sociales !
Tout devient médiocrité, vulgarité, plat, mesquinerie dans une âme mesquine, puisque forcément elle fait tout passer à sa filière. Et qu'est-ce qui élargit l'âme ? La soif du divin qui se traduit en humilité, désintéressement, adoration.
Savoir être dans la pauvreté comme dans l'abondance, accepter le génie comme l'idiotisme : c'est le conseil de l'apôtre. L'important, c'est le contentement d'esprit. – Je me suis trop impatienté contre la vulgarité d'esprit, contre l'ignorance et la faiblesse de cervelle : chaque tort s'expie. J'ai trop souvent oublié que tout ce que j'avais n'était qu'un prêt : mon oubli trouve sa punition.
Une vulgarité révoltante dans les manières se trouve souvent réunie à l'exercice d'une autorité quelconque.
L'acquiescement immédiat du vulgaire ne va qu'à la vulgarité.
La vulgarité mate la vulgarité.
Tout faire l'un devant l'autre, tout laisser voir, mettre en commun toute la vulgarité ou tout le secret des habitudes corporelles, cela serait charmant.
Comme il existe une fausse délicatesse, il existe une fausse vulgarité.
La vulgarité est la fille de la médiocrité?