L'avare fait sept morceaux d'un raisin de Corinthe.
L'or n'appartient pas à l'avare, mais l'avare appartient à l'or.
Les familles avares produisent des fils prodigues qui les ruinent.
L'argent de l'avare sortira de la terre au moment où ce dernier y entrera.
L'avare est un homme qui s'obstine à vivre pauvre pour mourir riche.
L'avare amasse et garde, et le diable se frotte les mains.
L'avare est prêt à vendre même sa part de soleil.
Escroquer un avare c'est pain bénit.
Le vrai avare est celui qui, lorsqu'on me nommera après ma mort, ne priera pas pour moi.
Demander un bienfait à un avare, autant demander des poissons à une terre aride.
Il est plus facile de faire un trou dans l'eau que d'obtenir un sou d'un avare.
L'avare, comme le chien de cuisine, tourne la broche pour autrui.
L'avare crierait famine sur un tas de blé.
Un riche avare est plus pauvre qu'un pauvre libéral.
Il ne faut pas plus solliciter un bienfait d'un avare qu'un entretien d'un mort.
Agriculteur avare ne fut jamais riche.
L'avare n'est que le triste geôlier de ses richesses.
Les écus de l'avare sont comme des pierres.
L'avare, vole-le, et ne lui demande rien.
Un avare est un rat couché sur des pièces d'or.
L'avare est comme un chien dans une roue, qui tourne la broche pour les autres.
L'avare d'entasser ne sera jamais las ; l'or irrite sa soif, et ne l'apaise pas.
Un avare est généreux comme une noix serrée.
Pour ma personne je puis être avare, mais je n'ai pas le droit de l'être pour mes semblables qui ont besoin d'être secourus.
Un avare qui se met en frais dépasse la mesure de la libéralité.
Rien n'est plus dur que la tête d'une femme et le cœur d'un avare.
Qui emprunte à l'avare lui arrache une dent.
L'avare est un moucheron qui mérite de finir sous le pied d'un éléphant.
N'allez pas imiter ceux qui deviennent avares en cessant d'être prodigues ; jouissez, mais faites jouir, car vous pouvez devenir pauvres.
On ne sait, pour qui amasse, l'avare qui de tout se passe.
L'argent irrite, mais n'assouvit pas les désirs de l'avare.
À l'avare, jamais on ne souhaitera plus de mal, que de vivre autant qu'il le voudra.
Le pauvre manque de beaucoup de choses, mais l'avare manque de tout.
À l'avare, l'argent est un plat pour être empilé.
Qu'est-ce qu'un riche avare ? Un pauvre volontaire.
L'homme charitable et l'homme avare qui ne fait pas l'aumône peuvent être comparés à deux brebis qui doivent traverser une rivière, et dont l'une est tondue, tandis que l'autre ne l'est pas : la première atteint facilement le bord de la rivière ; mais la seconde est moins heureuse à cause de sa toison épaisse, qui, s'imbibant d'eau, devient si lourde qu'elle empêche la brebis de gagner le bord.
L'avare est semblable à l'âne chargé d'or et qui se nourrit de paille.
Le riche avare ne connaît ni parent ni ami.
L'homme généreux, qui se décharge d'une partie de son fardeau, arrivera facilement dans la région céleste, séjour des bienheureux : l'avare, au contraire, qui conserve toute sa charge, succombera au milieu de la traversée et ne parviendra jamais au port tant désiré.
Le poltron se croit prudent, et l'avare économe.
Un avare ressemble à un homme qui a du pain devant lui et qui ne mange pas.
Plus l'argent de l'avare augmente plus il devient radin.
L'avare aime si bien son argent, qu'on ne peut lui arracher des mains sans des cris de douleur.
Quand on a perdu sa fortune, mieux vaut livrer sa vie au bûcher, que de demander quelque chose à un avare qui n'aime pas à rendre service.
L'avare, en enfouissant ses richesses dans le sein de la terre, leur fait prendre avant lui le chemin qui conduit au séjour ténébreux.
La fortune de l'avare ne va ni aux dieux, ni aux brâhmanes, ni à ses parents, ni à lui-même ; elle devient la proie du feu, des voleurs et des rois.
L'avare, ne jouissant pas de sa fortune, n'est pas plus riche que les autres. Ses richesses lui appartiennent : voilà pourquoi il y est attaché, et ce n'est qu'avec peine qu'il s'en sépare.
L'avare est l'ennemi des pauvres et de ses semblables.
Demander une chose à l'avare, autant creuser un puits dans la mer.
Un riche avare est cent fois plus pauvre que l'indigent libéral.
L'avare est pauvre au milieu des richesses, il meurt de faim à la source de l'abondance.
Si l'avare te chasse, tu passeras la nuit chez le prodigue.
L'avare ne tend la main que quand il meurt.
L'argent ne rassasie pas les désirs de l'avare, mais les irrite.
L'avare est le plus grand ennemi des pauvres.
L'avare a le chagrin de voir une grande solitude chez lui.
L'avare ne tire pas plus d'avantage de son argent que s'il avait des pierres dans ses coffres.
Apporte, apporte, c'est le son de cloche de l'avare.
L'avare allume rarement sa lampe.
L'avare n'est bon pour personne, et encore moins pour soi.
L'argent est plat pour s'entasser, disent les avares.
Un homme avare assiste de la bouche, et non de la main.
Le prodigue succède à l'avare.
Avare pour le son, prodigue pour la farine.
Le sac de l'avare n'a point de fond.
On voit des avares devenir prodigues, mais on ne voit jamais de prodigues devenir avares.
Plus on est riche plus on devient avare ; plus on est vieux plus on devient de mauvaise humeur.
L'Enfer, la Mer et l'Avare, n'ont jamais assez.
Les richesses de l'avare finissent par tomber dans les mains du prodigue.