Qu'est-ce que la fièvre ? — Une nuit blanche et des idées noires.
Toute nuit porte en elle des promesses d'aurore ; tout siècle en fleur contient le siècle enseveli.
J'aime la nuit avec passion. Je l'aime comme on aime son pays ou sa maîtresse, d'un amour instinctif, profond, invincible. Je l'aime avec tous mes sens, avec mes yeux qui la voient, avec mon odorat qui la respire, avec mes oreilles qui en écoutent le silence, avec toute ma chair que les ténèbres caressent. Le jour me fatigue et m'ennuie. Il est brutal et bruyant !
La nuit a une fécondité terrible. Ne sont-ce pas les Anciens qui disaient que l'Amour nu, aveugle et sagittaire, était sorti d'un œuf couvé par la Nuit ? Que c'est effrayant, beau, et vrai !
Qui ne sait que la nuit a des puissances telles que les femmes y sont, comme les fleurs, plus belles, et que tout vent du soir qui les peut effleurer leur enlève un parfum plus doux à respirer ?
Toutes les ruseries de femmes sont pleines de mystères ; après avoir passé la nuit en mauvais songes, elles passent le jour à les interpréter.
Une mauvaise nuit est bientôt passée, dit un dicton ! C'est sur la foi de cet ignoble dicton que l'on décide les jeunes filles de notre temps à épouser des monstres.
Une seule nuit change et apaise les sentiments ; la veille dispose à la sévérité et le matin à l'indulgence. Le sommeil favorise l'oubli et le réveil semble incliner l'âme à la douceur.
On déteste le soleil quand on a la nuit dans l'âme.
La nuit dans laquelle je reste plongé est moins sombre que celle de mon âme. Oh ! j'aurais tant besoin de confiance absolue, de dévouement et d'amour, et il me faut toujours me défendre, me renfermer. Quelle croix ! et que je la porte mal ! Je me consume à petit feu, et chaque matin m'apporte quatre à cinq cheveux blancs.
Mon lit, mon lit, mon pauvre lit, mon lit solitaire et célibataire, mon lit, mon lit, mon pauvre lit, par toi je suis heureux, la nuit.
Le sommeil est le fils de la nuit et le frère de la mort.
La nuit, enveloppant de ses ombres la terre, adoucit toutes les peines ; elle suspend, elle calme tout ; elle répand le silence et le sommeil ; en délassant les corps, elle renouvelle les esprits.
Le silence de la nuit est solennel comme un glas.
La Nuit, fille du Chaos, est la mère du Sommeil et de la Mort.
Viens avec moi consacrer ce beau jour aux plaisirs dont la nuit nous promet le retour.
Qu'il ne m'arrive plus jamais de nuits dont tu ne partages les veilles.
Les éclairs de la nuit ne valent pas la lumière du jour.
La pluie anime la nuit de soies et de griffes invisibles.
La nuit précède et engendre le jour.
La Nuit est la mère du monde : tout ce qui est sort d'elle.
La solitude, comme la nuit, a ses fantômes.
Le jour donne la force à la nuit, la nuit donne la force au jour.
La nuit, tous les chats gris sont noirs.
Les belles nuits font les beaux jours.
L'homme dans la nuit reste ce qu'il est dans le jour, un à peu près.
On ne s'enfonce pas dans la nuit sans regretter un peu le jour.
À beaucoup souper une nuit ne fut jamais bonne.
La nuit, la raison dort, et simplement les choses sont.
La nuit porte nourriture, le soleil affine la partie nourrie.
Le jour vient après la nuit, et le fruit tombe quand il est mûr.
Comme il n'y a pas de nuit qui n'amène le jour, il n'y a pas de péché qui ne fasse aimer la vertu.
Le matin naît de sa mère la nuit.
Entends, ma chère, entends la douce nuit qui marche.
Un niais cherche la nuit et fait la toupie?