On ne sait, pour qui amasse, l'avare qui de tout se passe.
Proverbe français ; Les proverbes et dictons en rimes (1664)
On ne sait, pour qui amasse, l'avare qui de tout se passe.
Une femme avare ne fait jamais une bonne sauce.
L'amour ne peut loger sous le toit d'un avare.
Le pauvre manque de beaucoup de choses, mais l'avare manque de tout.
À l'avare, jamais on ne souhaitera plus de mal, que de vivre autant qu'il le voudra.
Qu'est-ce qu'un riche avare ? Un pauvre volontaire.
Un avare ressemble à un homme qui a du pain devant lui et qui ne mange pas.
Plus l'argent de l'avare augmente plus il devient radin.
L'homme généreux, qui se décharge d'une partie de son fardeau, arrivera facilement dans la région céleste, séjour des bienheureux : l'avare, au contraire, qui conserve toute sa charge, succombera au milieu de la traversée et ne parviendra jamais au port tant désiré.
L'homme charitable et l'homme avare qui ne fait pas l'aumône peuvent être comparés à deux brebis qui doivent traverser une rivière, et dont l'une est tondue, tandis que l'autre ne l'est pas : la première atteint facilement le bord de la rivière ; mais la seconde est moins heureuse à cause de sa toison épaisse, qui, s'imbibant d'eau, devient si lourde qu'elle empêche la brebis de gagner le bord.
Le riche avare ne connaît ni parent ni ami.
La bourse d'un avare n'est jamais pleine.
Le riche avare est semblable à un âne chargé d'or qui mange de la paille.
L'avare aime si bien son argent, qu'on ne peut lui arracher des mains sans des cris de douleur.
La fortune de l'avare ne va ni aux dieux, ni aux brâhmanes, ni à ses parents, ni à lui-même ; elle devient la proie du feu, des voleurs et des rois.
L'avare, ne jouissant pas de sa fortune, n'est pas plus riche que les autres. Ses richesses lui appartiennent : voilà pourquoi il y est attaché, et ce n'est qu'avec peine qu'il s'en sépare.
L'avare, en enfouissant ses richesses dans le sein de la terre, leur fait prendre avant lui le chemin qui conduit au séjour ténébreux.
Quand on a perdu sa fortune, mieux vaut livrer sa vie au bûcher, que de demander quelque chose à un avare qui n'aime pas à rendre service.
Demander une chose à l'avare, autant creuser un puits dans la mer.
L'avare manque aussi bien de ce qu'il a que de ce qu'il n'a pas.
L'avare a laissé sa bourse dans son autre pantalon.
Un riche avare est cent fois plus pauvre que l'indigent libéral.
L'avare est l'ennemi des pauvres et de ses semblables.
L'avare est pauvre au milieu des richesses, il meurt de faim à la source de l'abondance.
L'homme heureux est celui qui mange après avoir semé ; le malheureux, celui qui meurt au milieu de ses épargnes.
L'avare ne cesse de traire que lorsque le sang coule.
L'argent ne rassasie pas les désirs de l'avare, mais les irrite.
L'avare ne tend la main que quand il meurt.
Si l'avare te chasse, tu passeras la nuit chez le prodigue.
Apporte, apporte, c'est le son de cloche de l'avare.
L'avare a une âme vénale, il s'est dépouillé de son cœur durant sa vie.
L'avare ne tire pas plus d'avantage de son argent que s'il avait des pierres dans ses coffres.
L'avare a le chagrin de voir une grande solitude chez lui.
Avare pour le son, prodigue pour la farine.
Une femme avare ne fait jamais une bonne sauce.
Un homme avare assiste de la bouche, et non de la main.
L'argent est plat pour s'entasser, disent les avares.
Le prodigue succède à l'avare.
On voit des avares devenir prodigues, mais on ne voit jamais de prodigues devenir avares.
L'avare pour vouloir dépenser peu, dépense le double.
Plus on est riche plus on devient avare ; plus on est vieux plus on devient de mauvaise humeur.
À force d'amasser, l'avare amasse aussi l'infortune.
L'Enfer, la Mer et l'Avare, n'ont jamais assez.
Les richesses de l'avare finissent par tomber dans les mains du prodigue.