C'est celui qui s'absente qui peut le mieux parler des présences.
Citation de Christian Bobin ; La lumière du monde (2001)
C'est celui qui s'absente qui peut le mieux parler des présences.
Lire, rêver, dormir : ces trois grandes jouissances de la vie consistent à s'absenter de la vie.
Je ne saurai jamais si tu m'aimes vraiment et ce que cachent tes sourires ; et s'il t'advient de t'absenter une heure un jour, un ver me rongera le cœur à jamais. Car tu mentiras toujours et tu seras pour moi un éternel mystère... C'est cela vivre ! C'est cela être femme et aimer !
Par la lecture, on s'absente de soi-même et de sa propre vie.
Ce qui montre le mieux combien l'homme est destiné, par sa nature même, à la vie extérieure, c'est qu'il a chez lui, quand il est forcé d'y demeurer seul, un sentiment d'abandon et d'isolement presque intolérable. La femme, au contraire, sent la maison remplie, animée de sa seule présence. C'est elle qui constitue, à proprement parler, la famille, le foyer. Contemplative, recueillie, sédentaire par nature, son âme est le sanctuaire du Dieu domestique. Elle absente, la maison n'est plus qu'un abri sans consécration, dont la grâce mystérieuse s'est évanouie.
II faut l'oubli des choses absurdes lorsque la nuit notre raison s'absente.
La lecture est un voyage de l'esprit, une agréable absence de la vie et de soi-même. Le moment est favorable pour s'absenter, vivre avec les grands morts et relire les anciens.
La lecture est un moment favorable pour s'absenter, vivre avec les grands morts et relire les anciens.
L'intellectuel est quelqu'un dont le cerveau s'absente lui-même.
En amour, on ne s'absente de soi que pour être présent chez l'autre.