Les besoins rendent l'homme dépendant.
C'est une terrible circonstance pour un homme que de se trouver combattu par ses sentiments et ses besoins, parce qu'il est rare que les besoins ne l'emportent.
Celui qui ne songe à lui-même qu'après avoir satisfait aux besoins de ses hôtes n'a pas même besoin, pour récolter, que son champ ait été semé.
L'homme semble multiplier ses besoins à mesure que l'industrie lui offre les moyens de les satisfaire.
La Nature crée des besoins et il semble ensuite que la cruelle s'ingénie plutôt à les contrarier qu'à les satisfaire.
C'est une singulière confusion et une remarquable absurdité que d'entendre parler de liberté un peuple qui chaque jour augmente et multiplie ses besoins.
Une fortune médiocre suffit à nos véritables besoins, le reste n'est qu'ostentation et vanité. Il faut du bien, sans doute, mais à quoi sert le superflu ? On est riche avec peu de bien, quand on sait se passer des choses inutiles.
Une situation vraiment heureuse est celle qui nous met à l'abri des besoins et des sollicitations : peu de gens la connaissent ou savent en jouir, parce qu'il est peu de personnes qui sachent se défendre des prestiges de l'ambition, et apprécier en même temps ce qu'ils ont.
Notre génération s'est perdue par les besoins nouveaux. « Le pain quotidien » s'est tellement compliqué de fricots divers, d'assaisonnements variés, de condiments ruineux ; il se mange dans de telles assiettes, sur de telles tables, dans de tels logis, qu'on ne les conquiert, les uns que par un travail de galérien, et les autres que par la servilité et par le crime ; si bien que ce « pain quotidien », ce n'est plus à Dieu, mais au diable qu'il faut le demander chaque matin.
Les besoins augmentent avec la fortune, de telle sorte qu'elle semble ne nous avoir apporté que des privations.
Si on mesure l'abondance et la disette par le plus et le moins de ce qui nous manque, il faudra convenir que le pauvre est moins pauvre que le riche avare. Le premier a à la vérité plusieurs besoins, mais l'autre manque de tout ce que les autres possèdent.
Il faut peu de chose pour les besoins de la vie, mais qu'il en faut infiniment pour satisfaire aux besoins de l'opinion.
Tout père doit pourvoir à l'éducation de son fils, comme il doit pourvoir à ses autres besoins.
Les désirs ne deviennent légitimes qu'en s'appuyant sur des besoins.
Ambition : Terme noble pour désigner les besoins d'argent.
La vie a mille besoins ! Le corps veut la santé, l'imagination appelle le beau, le cœur réclame l'amour, l'orgueil demande la considération, l'âme soupire après la paix, la conscience pleure après la sainteté, tout notre être a soif de bonheur et de perfection ; et incomplets, chancelants, mutilés, nous ne pouvons feindre l'insensibilité philosophique, nous tendons les bras à la vie et nous lui disons à demi voix : pourquoi as-tu trompé mon attente ?
Le sage est celui qui a le moins de besoins possibles, ou qui se contente le plus facilement.
On est riche avec peu de soins, quand on est pauvre de besoins.
À mesure que l'âge multiplie les besoins de la nature, il resserre ceux de l'imagination.
Les besoins de la vie exigent infiniment moins de choses que ceux de l'opinion et de l'habitude.
Plus on a de passions, moins on est libre. Elles font naître les besoins, et ceux-ci ne sont jamais sans le désir de les satisfaire.
L'homme satisfait à des besoins qu'il ne ressent pas.
Les besoins bornés rapprochent l'homme de la divinité.
Il faut que chacun ait au moins de quoi subvenir aux besoins de sa nature.
Les hommes dépendent des femmes par leurs désirs ; les femmes dépendent des hommes et par leurs désirs et par leurs besoins.
Aimer, c'est regarder l'être aimé comme la ressource de tous nos besoins.
Les grands besoins naissent des grands biens.