Pardonner une faute, c'est effacer une tache d'encre noire sur une page blanche ; il en reste toujours quelque chose, ne serait-ce que la marque de l'endroit où la tache a été faite. Pardonner, c'est oublier, et oublier c'est effacer. Voilà pourquoi il est difficile d'accorder un pardon.(Marcel Matthey)
Quand on revient sur son passé, on efface. On y trouve tant d'erreurs !
Quand le jour revient, il semble qu'il n'a jamais été nuit ; quand la santé reparaît, la maladie s'efface de l'esprit comme un rêve. Je me sens la tête plus libre et le cœur plus léger.
Les mauvaises actions du roi David se sont effacées, les psaumes sont restés.
Je sens ma main vaciller et mon écriture se déformer de jour en jour. Le bénéfice de toutes les habitudes se perd pour moi avec une facilité extraordinaire. Rien n'est acquis et consolidé, pas même ce que je répète constamment, la marche, la parole, l'écriture. Tout s'efface sur le sable mobile de ma nature qui ne s'approprie et ne retient rien avec force. Je n'ai aucune mémoire, et je dois toujours tout recommencer. Cette fluidité déplorable me rend archi-pauvre, car je ne puis rien accumuler.
Tout s'efface sur le sable mobile de ma nature qui ne s'approprie et ne retient rien avec force. Je n'ai aucune mémoire, pas même celle des musées, et je dois toujours tout recommencer. Cette fluidité déplorable me rend archi-pauvre, car je ne puis rien accumuler.
Il suffit souvent du refus d'un léger service pour effacer le souvenir de grands bienfaits.
La mémoire est une table d’airain remplie de caractères que le temps efface insensiblement si l'on n'y repasse quelquefois le burin.
Les bienfaits s'écrivent sur le sable, le moindre souffle les efface ; et les injures se gravent sur l'airain, rien ne peut détruire l'impression qu'elles font sur nous.
La tache que fait un seul mensonge n'est pas effacée par cent paroles véridiques.
Les droits de l'homme s'effacent devant les droits de l'asticot.
Où l'intérêt cesse, la mémoire s'efface.
Le passé est une médaille dont le revers est effacé.
On ne peut rien recommencer, on ne peut rien effacer ; la vie passe implacable.
Une larme efface un péché si cette larme jaillit d'un cœur repentant.
Effaçons la peine de mort, je le veux bien, mais que Messieurs les meurtriers commencent.
L'absence simplifie, efface les nuances, pâlit les couleurs ; c'est une terrible calomniatrice. On oublie un détail après l'autre, des traits qui étaient originaux ou délicats deviennent communs.
La grâce de la nouveauté est à l'amour ce que la fleur est sur les fruits : elle donne un lustre qui s'efface aisément et qui ne revient jamais.
Combien un regard est fugitif et passager ! Cependant l'homme, au milieu de l'immensité des mondes, s'attache souvent au plus petit, au globe qu'une paupière recouvre, au regard si vite effacé et qui à peine a existé.
Il est des caractères qui semblent, comme une médaille d'un métal trop mou, avoir été effacés et un peu usés par la vie.
Le pli de l'ironie une fois contracté ne s'efface plus.
Les calomnies et les méchancetés, même les moins vraisemblables, prennent aisément consistance, et l'impression qu'elles laissent s'efface difficilement.
Il y a des fois où il faut effacer complètement le passé pour aborder une situation donnée d'un œil réaliste, et tenter d'inventer des solutions qui tiennent compte du présent et qui sont une garantie pour l'avenir.
Plutôt que de mourir j'efface ce que j'ai mis de temps à vivre.
Il y a des absents sans retour. Des effacés au souvenir du monde.
Le devoir des vieux est de s'effacer devant les jeunes dès que les jeunes sont en âge de les remplacer.
Il n'est rien que ne puissent effacer des larmes sincères.
Faveur populaire ! mot tracé dans le sable, et qu'efface le plus léger souffle de l'adversité.
Il est des temps que l'oubli doit effacer.
Quand j'étais gamin, je jouais à pile ou face avec une pince et une gomme. Bah oui, la pince épile et la gomme efface !
Jeune, on jette au vent ses souvenirs : à qui voit devant soi l'avenir qu'importe le passé ? Vieux, on veut tout noter, tout conserver, non pour soi qui va finir, mais parce qu'on rêve de laisser, dans le sillage où tout s'efface, une trace de soi.