L'ennui est la seule chose horrible dans ce monde. C'est le seul péché pour lequel il n'existe pas de pardon.
Oscar Wilde ; Le portrait de Dorian Gray (1891)
L'ennui est la seule chose horrible dans ce monde. C'est le seul péché pour lequel il n'existe pas de pardon.
Le jugement d'un fils devient toujours une redoutable épreuve, quand il s'agit de savoir si l'on rencontrera la condamnation ou le pardon d'une faute irréparable.
L'indulgence n'est autre chose que l'incessant pardon de tout ce qui nous déplaît et nous blesse.
Il y a plus de vrais pardons que de vrais oublis.
Un grand cœur, par la clémence, accorde son pardon aux fautes légères.
Qui tombe dans une lourde, grossière et injurieuse méprise demande humblement pardon.
Quand on continue ses fautes, et qu'on abuse du pardon, la dernière paie pour toutes.
Reconnaître son erreur, c'est mériter le pardon.
Le pardon n'empêche pas plus le souvenir de se réveiller que l'éclipse n'empêche le jour de reparaître.
La politesse consiste à demander pardon pour tous les dommages autres que l'assassinat.
Pour toute faute une porte est ouverte au pardon ; il n'en est point pour l'ingratitude.
Il y a plus de gloire à pardonner qu'il n'y a de plaisir à se venger : le pardon est la marque d'un grand cœur et d'un esprit bien fait, la vengeance est la marque d'un cœur haineux et d'un esprit violent.
Le vrai chemin du pardon, c'est de comprendre la faute par ses causes.
Le pardon qu'on demande n'est généralement pas plus sincère que celui qu'on accorde.
La vie à deux n'est le plus souvent qu'une série de raccommodements et de pardons.
Le pardon n'est pas l'oubli de l'injure, mais la résolution de n'en plus témoigner le ressentiment.
Le pardon a vu et mesure la faute ; l'indulgence refuse de la voir.
Épargne-toi du moins le tourment de la haine ; à défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
Le pardon n'est jamais parfait que la faute commise ne soit oubliée, et on ne peut croire qu'elle le soit, si celui qui l'a faite n'éprouve encore les bonnes grâces de celui qu'il a offensé.
Quand on s'étudie bien, et qu'on s'applique à se connaître, on se trouve si rempli de défauts, qu'on n'a pas de peine à excuser dans autrui ceux qui paraissent le moins excusables ; à moins que par devoir on ne soit obligé de les corriger et de les punir. Encore l'homme sage et compatissant aux faiblesses de l'humanité, le fait-il avec beaucoup de modération et de douceur ; et il pardonne d'autant plus facilement, qu'il n'ignore pas qu'il a souvent lui-même besoin de pardon.
Demander pardon, c'est toujours convenir qu'on a tort, et il n'est pas permis à une personne sensée qui pense et qui sait réfléchir, d'avoir dit ou de faire des sottises.
Si le plaisir de la vengeance semble doux, il coûte quelquefois bien cher ; et l'on gagnerait plus à surmonter son ressentiment par un pardon généreux, qu'à l'entretenir par des désirs de vengeance.
Ne craignez point de faire les premiers pas vers la réconciliation. Celui qui revient le premier, est, aux yeux de Dieu, le vainqueur le plus grand et le plus digne de la couronne immortelle destinée au pardon des offenses.