Pour comprendre la félicité de la solitude, il faut aimer à contempler les merveilles de la création, depuis ses beautés grandioses jusqu'à l'humble fleur des champs ; il faut pouvoir jouir de tout ce qui agrandit l'âme, et de tout ce qui lui offre quelques riantes images. Ces jouissances n'appartiennent point exclusivement aux âmes fortes, aux imaginations ardentes, aux esprits d'une trempe vive et délicate ; elles appartiennent aussi aux personnes d'un caractère froid, qui souvent accusent les autres d'exagérer l'expression de leurs sensations.