Le harcèlement sexuel, il faut savoir où ça commence. Si chaque fois qu'on regarde quelqu'un gentiment on appelle la police, c'est un peu rude quand même !
À mesure que les peuples montent en civilisation, les gouvernements descendent en police.
Gendarme (Peur du). Pas seulement le commencement de la sagesse mais aussi la fin de la conscience tranquille.
Que de scandales découverts par la police et sanctionnés par la justice grâce à des dénonciations dues à des personnes « extérieures au dossier », c'est-à-dire animées par l'ambition d'assainir la société ou par le désir de nuire à des contemporains.
La forme concrète et la plus saisissante du remords pour un voleur ou un assassin, c'est l'apparition de la police.
On ne peut gouverner un pays ou une bicoque sans y faire un peu de police.
Un gouvernement peut demander des efforts aux contribuables dans la mesure où il leur fournit ce qu'ils sont en droit d'attendre de lui : Une police qui assure leur sécurité, une justice sévère pour les malfaiteurs, une administration prudente des richesses de la nation, une politique extérieure ménagère de l'honneur et de la dignité de la patrie.
La malédiction des gens intelligents est qu'ils ne parviennent pas à soutenir longtemps une position absurde. En quoi ils sont inférieurs aux imbéciles qui, eux, sont imperméables à toute espèce de logique, et répètent impavidement les plus énormes sottises, au point que leurs accusateurs, quelquefois, finissent par en être ébranlés. La police sait fort bien cela ; elle obtient plus vite et plus facilement les aveux d'un intellectuel que ceux d'une brute.
Depuis la Révolution, c'est-à-dire depuis l'instauration de la guerre civile permanente en France, chacun se sent un peu de la police.
L'œil de la police est fort utile dans un État, mais ses mains y sont de trop.
La peur du gendarme est infiniment excitante.
L'esprit humain ne se déploie dans toute sa force qu'au milieu d'une société policée.
C'est dans les dossiers des archives de la police que se trouve notre seule immortalité.
Quelle victime d'un cambriolage n'a entendu les policiers lui répondre avec découragement : On va rechercher votre voleur, le retrouver peut-être, mais à quoi bon ? Les magistrats lui infligeront trois mois de prison avec sursis, et notre travail n'aura servi à rien.
Le mendiant n'est pas plus fait pour recevoir un coup de bâton que la police pour le donner.
J'ai ma propre police, d'autant plus sûre que je la fais moi-même.
Un policier qui n'a pas de goût pour son état peut toujours s'arranger pour ne rien voir et ne rien entendre.
Police : Sans elle, l'insécurité serait totale. Avec elle, la sécurité n'est plus assurée.
Les gardes de nuit des hôpitaux et des cliniques sont les équivalents des gardes à vue nocturne dans les locaux de la police judiciaire.
Le comptage des manifestants n'échappe à la polémique que le jour où c'est la police qui organise le défilé de ses propres mécontents.
Célérité : Celle de la police est toujours citée en exemple. Sans qu'on précise jamais si les autorités présentent des excuses aux faux coupables, si on leur offre le champagne et si on les reconduit chez eux.
Il est beau le progrès ! Quand on pense que la police n'est même pas fichue de l'arrêter !
Les plats les mieux cuisinés sont ceux qui le sont sur les fourneaux de la police judiciaire.
Sûreté : Fille de la prudence et cousine de la police.
Pas étonnant que ce soit les militaires et les policiers, astreints au bouclage du ceinturon, qui aient déclaré la guerre à l'obésité.
La protection rapprochée assurée par des policiers en civil garantit au chef d'État impopulaire de pouvoir serrer quelques mains lorsqu'il rend visite à une province hostile.
Ordre : On recommande aux policiers de ne pas utiliser leur taser à bout portant. C'est la faiblesse de toutes les violences : Elles ne prennent jamais de recul.
Y a rien de plus honnête qu'un gendarme : Ces gens-là, c'est l'honneur de la France.
Le nécessaire dialogue préludant à la légitime défense réclamée par les policiers ne fonctionnera vraiment que le jour où les malfrats se syndiqueront.
L'aide la plus efficace d'un inspecteur de police, c'est le hasard.
Dans l'état de civilisation, c'est par l'habileté que l'homme triomphe de l'homme ; dans l'état de nature, c'est la force qui commande. Les États policés, quand ils ont été longtemps bouleversés par les dissensions, retombent dans l'état de nature, c'est-à-dire, sous l'empire de la force.
Y a rien de plus honnête qu'un gendarme, sinon deux gendarmes.
Une bonne police garantit la sûreté publique d'une manière insensible, mais certaine ; c'est ainsi que les paratonnerres préservent de la foudre.
En médecine policière une fausse piste n'est pas forcément d'origine blennorragique.
Si active et si diligente qu'elle soit, la police ne parviendra jamais à arrêter le temps qui s'enfuit.
Le droit délibère et décide, la police surveille et ordonne.
Les bons policiers ne sont pas ceux qui devinent les subtilités des criminels, mais ceux capables de concevoir leur stupidité et de s'avancer dans ses chemins obscurs.
La police, c'est un refuge pour les alcooliques qu'on n'a pas voulu à la SNCF et aux PTT.
Si un invité meurt inopinément chez vous, ne prévenez surtout pas la police. Appelez un taxi et dites-lui de vous conduire à l'hôpital avec cet ami qui a un malaise. Le décès sera constaté en arrivant aux urgences et vous pourrez assurer, témoin à l'appui, que l'individu a trépassé en chemin. Moyennant quoi, on vous fichera la paix !
Dans chaque cambrioleur, il y a un préfet de police qui sommeille !
La diplomatie est la police en grand costume.