La loi, si ridicule parfois par ses injustices, l'est encore plus par ses contradictions.
La vie a ses lois qui la dispensent d'observer les vraisemblances.
La loi n'est que le supplément de la modération qui manque aux hommes.
Ce que l'on appelle loi naturelle, n'est que celle de l'intérêt et de la raison.
Toute loi dont l'exécution est arbitraire engendre l'injustice.
La vieillesse des lois est sacrée, comme celle des hommes est vénérable.
On rendrait bien des lois inutiles si l'on en faisait de bonnes sur l'éducation.
Une loi qui a des exceptions n'est plus une loi.
Il y a des lois qui ne sont que pour un temps, et qui changent avec le temps comme les modes.
Le respect de la loi, c'est le devoir de la magistrature, l'obligation du clergé, l'honneur de l'armée.
La loi n'est pas faite pour le juste, mais pour les méchants et les rebelles, les impies et les pécheurs.
Telle la jurisprudence, les miracles sont une manière de tourner les lois.
L'empire de la loi a sa mesure, et cette mesure c'est l'intérêt que les hommes ont à la respecter ou à l'enfreindre.
La sagesse de la loi est au-dessus de la sagesse d'un homme, quel qu'il soit.
Rien ne doit être si sacré aux hommes que les lois destinées à les rendre bons, sages et heureux.
L'homme de conscience et d'honneur n'a pas besoin de lois pour suivre le sentier de la vertu.
C'est l'obéissance aux lois qui constitue la vraie liberté, quand les peuples ont l'amour de ces lois.
Il y a une loi sacrée qui gouverne le monde, à laquelle nous devons obéir, c'est l'injustice.
Les lois, par leur rigueur même, tombent en désuétude.
Les hommes en société ne pouvant vivre sans tyrannie, la plus acceptable est encore celle des lois.
Une législation trop sévère va à l'encontre de son propre but.
Nul n'est censé ignorer la Loi, mais il y a plus de deux cent mille lois !
La multitude des lois est une marque du dérèglement d'un État. Le bonheur d'un État dépend de l'observation des lois, et non pas de leur multiplication.
Les lois humaines sont filles de la colère et de la peur.
La loi d'amour est la seule loi de vie ; la loi qui fait que chacun sent en soi l'immense unité humaine.
Souvent l'impunité commence par rendre les lois inutiles, et finit par les rendre ridicules.
La loi de la justice est la loi de Dieu même, méconnue de beaucoup, ignorée de personne ; toujours présente en nous pour nous guider avant l'action, pour nous récompenser après le sacrifice, pour nous punir après la faute.
Qui transgresse la loi ne peut qu'être coupable.
Le glaive de la loi est souvent trop court pour atteindre le crime, mais rien ne saurait échapper à la religion : c'est en même temps l'arme la plus sûre et celle qui porte le plus loin.
Qui renverse les lois et brise leur lien, brise du même coup son plus ferme soutien.
La liberté suit toujours le sort des lois, elle règne ou périt avec elles.
L'obéissance à la loi soumet la volonté sans l'affaiblir, tandis que l'obéissance à l'homme la blesse ou l'énerve.
Toutes les lois doivent avoir pour objet la sûreté publique. Quand l'homme vient à s'écarter, par sa mauvaise conduite, des devoirs sacrés que la société lui impose, qui est-ce qui pourrait l'obliger de remplir ses premiers engagements envers elle, ou le punir d'y avoir manqué, s'il n'existait pas de lois ?
La loi ne commande à personne, ou commande à tous.
Les lois sont le rempart de la liberté, et par conséquent de l'État.
Des lois sont justes, non quand elles sont observées par tous, mais quand elles ont été faites pour tous.
Celui qui se soumet aux lois est juste, et celui qui les enfreint est injuste.
Quelle est la véritable loi ? C'est la droite raison, invariable, éternelle, conforme à la nature et répandue dans tous les hommes.
Le respect des lois rend les villes florissantes.
La loi doit être la justice écrite, comme le gouvernement est la force concentrée.
La plus mauvaise loi qu'on respecte vaut mieux que la meilleure qu'on enfreint.
On fait une loi pour un usage : l'usage passe, la loi reste. De là tant de lois réputées mauvaises, quand elles ne sont que vieilles.
Les lois contre l'usure n'ont eu d'autres effet que d'en élever le taux.
Là où les lois n'ont été que la volonté des plus forts, toutes les volontés des hommes puissants peuvent devenir des lois.
Lorsque le vieux Moïse voulut donner des lois sur le mont Sinaï, il commença par jeûner. Nos législateurs modernes, au contraire, ont coutume de ne travailler à leurs codes qu'après avoir fait un bon repas.
Il est dangereux et immoral de bâcler légèrement des lois ou des décrets, parce que si, dans la précipitation, on a par hasard ordonné une chose impossible ou défendu une chose inévitable, on arrive à passer par-dessus ou par-dessous la loi ou le décret, ce qui diminue d'autant le respect de la loi en général, lequel respect n'a pas besoin d'être diminué en France.
Obéis toi-même à la loi que tu as faite?