Le plus grand vice des lois, c'est qu'elles puissent rester sans exécution,
Là où les lois n'ont été que la volonté des plus forts, toutes les volontés des hommes puissants peuvent devenir des lois.
On fait une loi pour un usage : l'usage passe, la loi reste. De là tant de lois réputées mauvaises, quand elles ne sont que vieilles.
Les lois contre l'usure n'ont eu d'autres effet que d'en élever le taux.
Quiconque est injuste se met volontairement hors la loi sociale, et se déclare l'ennemi de la société, car un acte d'injustice n'est pas préjudiciable seulement à celui qui en est la victime, il s'étend à tous ; il provoque, il encourage les petites âmes à la révolte, à la haine, à la vengeance.
Lorsque le vieux Moïse voulut donner des lois sur le mont Sinaï, il commença par jeûner. Nos législateurs modernes, au contraire, ont coutume de ne travailler à leurs codes qu'après avoir fait un bon repas.
Il n'y a point de liberté sans lois.
Il est dangereux et immoral de bâcler légèrement des lois ou des décrets, parce que si, dans la précipitation, on a par hasard ordonné une chose impossible ou défendu une chose inévitable, on arrive à passer par-dessus ou par-dessous la loi ou le décret, ce qui diminue d'autant le respect de la loi en général, lequel respect n'a pas besoin d'être diminué en France.
Le peuple le plus raisonnable est celui qui craint le blâme plus encore que la loi.
La meilleure république est celle où l'on écoute le plus la loi, et le moins les orateurs.
Tant qu'il y aura des lois écrites, il y aura des interprétations différentes, contradictoires, de ces lois, et par conséquent des révolutions. L'unité et le bonheur ne régneront sur la terre que le jour où chaque homme étant devenu loi vivante, on pourra brûler tous les codes.
Les lois d'exception, toujours odieuses, ne sont qu'un despotisme légal.
Les lois n'existent plus pour quelqu'un qui a vingt millions de rente.
Le législateur doit être l'écho de la raison, et le magistrat l'écho de la loi.
La multitude des lois est, dans un état, ce qu'est le grand nombre de médecins : signe de maladie et de faiblesse.
Si la loi est juste en général, il faut lui passer quelques applications malheureuses.
Chacun, maître de sa raison, de son cœur, de ses actions, ne connaît de loi que sa volonté.
Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires, celles que l'on peut éluder, la législation.
Il ne faut pas faire par les lois ce que l'on peut faire par les mœurs.
Les lois n'ont été pour la plupart que des mesures d'intérêt privé, des moyens d'augmenter et de perpétuer la domination et les abus de la domination du petit nombre sur le plus grand.
Toute loi à laquelle le peuple n'a point concouru, qui n'émane point de lui, est nulle de soi.
Le plus grand vice des lois, c'est qu'elles puissent rester sans exécution.
Le peuple est heureux quand tout le monde obéit aux lois.
Il vaut mieux obéir aux lois qu'aux hommes.
Tant qu'une loi existe l'autorité ne doit reculer devant rien pour la faire respecter.
Assez et trop longtemps on a fait des lois sans faire de mœurs : essayons donc enfin de faire des mœurs sans faire de lois !
Les mœurs doivent toujours être les préludes des lois.
Qui obéit à la loi de l'Amour ne ressent aucune haine pour son frère irréligieux.
L'homme sage subit de bonne grâce la loi que la nécessité lui impose.
Emblème de la nécessité, les lois protègent sans amour et punissent sans courroux ; leur voix menace et ne conseille jamais ; elles effrayent les passions et ne les gouvernent pas ; elles ne peuvent rien contre les vices, et l'hypocrisie se joue de leur sévérité.
La meilleure loi n'est pas la plus juste, mais la plus stable.
Quand les lois seront justes, les hommes seront justes.
Les lois toujours claires et précises sont un grand moyen d'ôter des prétextes à la tyrannie.
Ne te lie jamais d'amitié avec un homme qui n'est pas plus homme de bien que loi.
Si tu as la force et la foi, l'or est à portée de tes doigts.
Qui donne des coups recevra des coups, telle est la loi.
La loi, si ridicule parfois par ses injustices, l'est encore plus par ses contradictions.
La langue est une arme qui châtie les dépravations sur lesquelles les lois se taisent ; elle retient dans leur devoir ceux que leur conscience n'y renfermerait jamais ; et lorsque le vice est public, il semble que la médisance ne peut pas rester au nombre des prohibitions.
Un honnête homme obéit aux lois, et respecte ceux qui gouvernent sans oublier ses devoirs.
Autant les lois sont fortes avec les mœurs, autant les lois sont faibles contre les mœurs.
La loi n'est que le supplément de la modération qui manque aux hommes.
Ce que l'on appelle loi naturelle, n'est que celle de l'intérêt et de la raison.
La vieillesse des lois est sacrée, comme celle des hommes est vénérable.
On rendrait bien des lois inutiles si l'on en faisait de bonnes sur l'éducation.
Une loi qui a des exceptions n'est plus une loi.
La loi évangélique est aussi la loi essentielle de la vie sociale. Elle dit : " Je ne suis pas un homme heureux si j'accepte d'être tranquillement heureux alors que d'autres sont dans le malheur. "
Le destin, c'est l'écrasement du petit, c'est la loi du plus fort.
Il y a des lois qui ne sont que pour un temps, et qui changent avec le temps comme les modes.
Le respect de la loi, c'est le devoir de la magistrature, l'obligation du clergé, l'honneur de l'armée.
La loi n'est pas faite pour le juste, mais pour les méchants et les rebelles, les impies et les pécheurs.
Telle la jurisprudence, les miracles sont une manière de tourner les lois.
Les lois et les mœurs ont toujours été dures et cruelles aux malheureux.
Volonté de roi n'a point de loi.
La sagesse de la loi est au-dessus de la sagesse d'un homme, quel qu'il soit.
Rien ne doit être si sacré aux hommes que les lois destinées à les rendre bons, sages et heureux.
Il n'y a de bonnes lois que dans les lois simples.
Il y a une loi sacrée qui gouverne le monde, à laquelle nous devons obéir, c'est l'injustice.
Les hommes en société ne pouvant vivre sans tyrannie, la plus acceptable est encore celle des lois.
Une législation trop sévère va à l'encontre de son propre but.
Nul n'est censé ignorer la Loi, mais il y a plus de deux cent mille lois !
Les lois humaines sont filles de la colère et de la peur.
La loi d'amour est la seule loi de vie ; la loi qui fait que chacun sent en soi l'immense unité humaine.
Quelle est la véritable loi ? C'est la droite raison, invariable, éternelle, conforme à la nature et répandue dans tous les hommes.
La loi doit être la justice écrite, comme le gouvernement est la force concentrée.
Obéis toi-même à la loi que tu as faite