Rendre la justice, c'est répondre par un acte juste à un acte injuste,disait Jean Dutourd. Un romancier, journaliste et critique littéraire français, Victor Cherbuliez, a écrit :
La justice est la vertu humble, ingrate et amère, la vertu sans gloire comme sans volupté, et cependant, qu'elle vienne à manquer, tout manque. C'est le roc où les sociétés assoient leurs fondements, et si le roc se crevasse, la maison s'écroule.
Je ne sais pas m'amuser à tuer des mouches, mais j'aime à faire justice à force de vérités.
Nous rendons rarement justice à celui dont nous croyons avoir à nous plaindre.
S'il y avait une justice, on eût élevé, depuis longtemps, des statues à l'hypocrisie sur laquelle sont fondés tout le régime de la famille et tout l'ordre social.
La tolérance est le premier pas vers la justice.
L'équité vient du cœur ; la justice vient de la raison.
Mise en examen : Bac du justiciable
Il n'y a pas que la médecine qui se trompe : la justice humaine est exposée parfois à des erreurs qui ne sont pas moins graves. Les accusés innocents, qui sont sortis de chez eux, publiquement emmenés par des gendarmes, devraient y rentrer publiquement, ramenés avec pompe par le juge, en grand costume officiel. Mais grâce à la malice humaine, l'accusation aura toujours plus de notoriété que l'acquittement.
Entre la politique et la justice, toute intelligence est corruptrice, tout contact est pestilentiel.
La justice pénale, c'est une férule qui frappe beaucoup plus fort l'innocent que le coupable.
Rendre la justice, c'est répondre par un acte juste à un acte injuste.
J'aime la justice qui fortifie ma faiblesse, j'aime moins celle qui limite ma force.
On bâtirait un beau temple à la Justice avec toutes les pierres que les pécheurs jettent à l'innocence.
Toute justice sans force est condamnée à devenir la proie de toutes les forces sans justice.
Il n'y a de loi sainte que dans l'amour ; il n'y a de justice que dans la charité.
Par chance, j'ai le caractère gai, pour ne pas dire insouciant. Sinon, à voir arriver un matin sur deux les enveloppes du ministère des Finances, il y aurait de quoi se pendre ou se jeter à la Seine. Chaque fois que j'en décachette une, je ne puis m'empêcher de penser à la formule : « Davantage de justice ! » que les gouvernements me cornent aux oreilles depuis bientôt dix ans et que je n'entends pas sans frémir. De quelle justice peut-il s'agir quand toute l'industrie de nos maîtres consiste à nous prendre la majeure partie de notre salaire, de ce que nous gagnons à la sueur de notre front ?
Passer en justice, c'est risquer d'avoir des ennemis jurés.
La justice n'a rien à faire avec l'indulgence, parce qu'elle n'a rien à faire avec le cœur.
La justice a plus de droits à notre reconnaissance que la générosité.
La justice a le droit de me faire souffrir et ne me laisse que celui de l'en louer.
On ne peut prétendre faire œuvre de justice en punissant le mal par le mal.
Il ne peut y avoir de réelle justice sans le concours de la vérité.
Justice : Quand on ne surveille pas ses plateaux, le fléau l'emporte sur la balance. Est encore plus difficile à rendre depuis que la protestation solennelle d'innocence est devenue le système de défense préféré des coupables.
La justice sait casser les gens, briser les carrières, rompre les unions. Mais elle est incapable, lorsqu'elle s'est trompée, de recoller les morceaux.
La justice habille somptueusement et assoit systématiquement plus haut que les justiciables ses auxiliaires qui ont fait des études au mépris de l'égalité démocratique.
Sans le bras séculier de la justice, les mains seraient encore plus baladeuses.
Dieu n'a donné la justice aux hommes qu'au prix des combats.
La justice exige que l'on répare le tort qu'on a fait.
Tout homme qui veut enseigner aux autres les voies de la justice doit se résoudre à souffrir leurs inégalités et injustices, et à recevoir leur ingratitude pour son salaire.
La justice est l'amour guidé par la lumière.
La vérité est le premier nom de Dieu, la justice est le second.
L'essence de la justice est de ne nuire à personne, et de veiller à l'utilité publique.
Pourquoi peint-on toujours la justice avec une épée et avec une balance ? Je voudrais quelquefois lui mettre un voile. Il est souvent de la justice de ne pas faire justice.
La fortune, à ce que dit La Fontaine, vient quelquefois nous chercher dans notre lit, mais nous serions bien fous d'y attendre la justice.
La justice n'habite pas ordinairement dans l'âme de l'ambitieux.
Le sentiment de la justice est inné en nous ; l'enfant en bas âge montre qu'il sait faire la distinction du juste et de l'injuste.
Ceux qui expriment un besoin frénétique de justice ont souvent une vocation rentrée de procureur.
Mais si, il y a une justice, puisque le con a l'air con.
La justice vient tard, mais vient enfin. Le monde arrive à deviner qu'il condamnait à tort. La réparation de son erreur profonde se fait un jour, après, même avant notre mort.
Une erreur judiciaire est toujours un chef-d'œuvre de cohérence.
Le sentiment de la justice brille aux yeux des hommes comme la splendeur du soleil.
Dieu conduit le méchant aux pieds de la justice.
En stricte et rigoureuse justice, les condamnés qui bénéficient d'une remise de peine ont parfois bien du mal à s'en remettre.
Dans le domaine du barreau, l'honneur d'un bâtonnier est de ne jamais se faire des retours de bâton.
En justice expéditive et accélérée, un jugement rendu à la va comme je te rends est souvent la conséquence d'un procès mal digéré.
La justice ressemble parfois à une vierge déguisée : elle est sollicitée par le plaideur, tourmentée par le procureur, cajolée par l'avocat et soutenue par le juge, qui finit par la violer.
En dehors de la magistrature debout et de la magistrature assise, il existe, rarement heureusement, d'autres formes de magistrature, à savoir : la magistrature à genoux, à croupetons, sur le dos, à plat ventre et roulée en boule, qui sont cause que, parfois, la justice est boiteuse.
Si la justice est parfois si lente à être rendue, c'est que bien souvent les magistrats, ne sachant pas quoi en faire, hésitent entre la rendre ou la garder pour eux.
La justice, c'est l'art noble et sacré de rendre équitablement et sereinement à César ce que Pompée lui a barboté.
En justice préalable et préventive, tout individu relaxé après quarante-huit heures de garde à vue a besoin d'une bonne quinzaine de jours de repos pour se relaxer tant physiquement qu'intellectuellement à effet de se remettre au garde à soi.
La justice immanente est rarement imminente.
En justice de série, si l'on n'a pas toujours raison d'avoir tort, on a souvent tort d'avoir raison.
Il faut savoir suspendre la justice quand son application ne ferait qu'exaspérer ou briser le coupable ; mais suspendre n'est pas abolir, c'est retarder jusqu'à l'heure utile. L'heure utile, c'est quand l'amour-propre désarme et que la crainte ou la conscience se font jour.
La bonté est aimable, la justice est estimable.
On a comparé les tribunaux au buisson épineux où la brebis cherche un refuge contre les loups, et d'où elle ne sort point sans y laisser une partie de sa toison.
Sers la justice avec courage, et ne crains point les vains efforts de la calomnie.
La justice rigoureuse est souvent une grande injustice.
Jamais, sans la justice, il n'y eut de bonheur véritable : c'est sur elle qu'il faut fonder son salut et ses espérances.
Il n'est point de société possible et durable sans justice.
Les magistrats sont à l'égard des malfaiteurs comme les parents qui ne punissent pas leurs enfants.
Aimons la justice et la justesse, mais n'imaginons pas les rencontrer souvent.
Le droit et la justice corrigent le vice?