Il vous est beaucoup plus glorieux d'être aimé que d'être riche, plus avantageux d'avoir de bons amis que de l'or. Si vous avez dans vos coffres de l'argent, dont vous puissiez vous passer, qu'il soit au service de vos amis, quand ils en ont besoin. Déployez tout votre bon cœur à leur égard, en leur offrant plus même qu'ils ne vous demandent. Témoignez plus d'empressement et de plaisir à leur donner, qu'ils n'en ont à recevoir.
Donnez volontiers, et recevez difficilement, si vous pouvez vous en passer ; il vaut mieux engager les autres à la reconnaissance que de leur en devoir. Il y a des gens qui donnent peu, mais qui attendent beaucoup. Si votre reconnaissance ne répond pas à l'idée qu'ils ont conçue des obligations que vous leur avez, ils s'en plaignent hautement, parlent à tout le monde de votre ingratitude, vous en font souvent des reproches à vous-même, et font quelquefois acheter bien cher ce qu'ils ont donné.
L'air chagrin et la contrainte avec laquelle l'on fait quelque chose en faveur d'une personne, diminue, de plus de la moitié, le prix du bienfait qu'elle reçoit.
Il n'est aucun sentiment qui puisse moins que l'amour recevoir des conseils ou se plier à des impressions contraires.
Le cœur trop plein qui s'épanche en paroles reçoit du soulagement. Le lac qui se gonfle ne dévaste pas ses rives, quand ses ondes, en se soulevant, trouvent un écoulement pour les recevoir.
Pourquoi les riches ne seraient-ils pas forcés de donner ? Les pauvres sont bien forcés de recevoir !
Celui qui donne fait une meilleure affaire que celui qui reçoit.
N'oublie jamais que celui qui reçoit est par la nature l'égal de celui qui donne ; que tout secours qui entraîne de la dépendance n'est plus un don, mais un marché, et que, s'il humilie, il devient une offense.
Si vous voulez savoir comment il faut donner, mettez-vous à la place de celui qui reçoit.
On a recours au burin pour perpétuer la mémoire du bien qu'on fait, et l'on n'a pas même un crayon pour tracer sur le vélin mobile le bien qu'on reçoit.
La joie de faire le bien est plus douce et plus touchante que la joie de le recevoir.
La générosité de certaines personnes consiste à donner en espérant recevoir ensuite.
Il y a peu de maisons où l'on sache recevoir ou amuser son monde ! Il faut pour cela un tact, un esprit, une abnégation de soi-même, qui sont bien rares sans doute, puisque si peu de personnes en font preuve quand elles donnent des soirées.
Souviens-toi qu'il faut donner pour recevoir ; souviens-toi qu'il faut être soi-même pour pouvoir aimer.
Toute prédisposition à recevoir la culture est en soi culture.
Dans le monde on y est bien reçu qu'à proportion des efforts que l'on y fait pour plaire.
Actuellement pour recevoir son courrier à temps, il faut compter sur le facteur chance !
En toute chose, l'on ne reçoit qu'en raison de ce que l'on donne.
L'amour est un sacrement qu'il faut recevoir à genoux.
On reçoit quelqu'un suivant son nom et l'habit qu'il porte, on le reconduit suivant l'esprit qu'il montre.
L'injure est moins dans la manière dont elle est faite que dans celle dont elle est reçue.
On n'estime les gens qu'en raison des secours et des agréments que l'on s'imagine en recevoir.
Recevoir, prendre et demander, voilà le secret en trois mots.
Plus vous donnerez, et plus vous recevrez.
L'échange est né un peu voleur, il aime à recevoir plus qu'il ne donne.
Nous aimons chez l'autre sa capacité à recevoir le plaisir que nous croyons lui donner.
Nombre d'injures doivent passer inaperçues ; les ignorer, c'est ne les point avoir reçues.
Oublie ce que tu as donné, souviens-toi de ce que tu as reçu.
Le diable ne reçoit pas tout ce qu'on lui donne.
Des heureux que l'on fait on reçoit le bonheur.
II n'appartient qu'aux âmes du premier ordre de sentir autant de plaisir à recevoir qu'à donner.
Rien ne devrait recevoir un nom, de peur que ce nom même le transforme.
Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir?