Malgré les belles perspectives des vieillesses robustes, les jeunes gens ne mettent pas plus volontiers leurs plaisirs que leur argent à la caisse des retraites.
Citation de Gustave Vapereau ; L'homme et la vie (1896)
Malgré les belles perspectives des vieillesses robustes, les jeunes gens ne mettent pas plus volontiers leurs plaisirs que leur argent à la caisse des retraites.
Penser à la retraite, c'est la limite et le maximum de penser à demain.
Il est triste de vivre dans un pays de vieux. Je le ressens chaque jour, et plus je vieillis, plus j'y suis sensible. Je ne suis pas le seul. Rien ne fait peur aux retraités, aux vieillards de toute sorte comme la perspective de ce que l'on appelle euphémiquement des « maisons de repos », qui sont l'équivalent pour l'Europe de ce que sont les réserves d'Indiens aux États-Unis, et où l'on fourre tout ce qui est censé avoir passé l'âge de l'action. Il est affreux pour les vieillards d'être enfermés avec des vieillards, de ne plus vivre, comme jadis, avec les autres générations. Ils en sont d'autant plus accablés qu'ils voient bien que la jeunesse est une minorité dans la nation.
Dieu ne cesse d'inventer de nouvelles maladies afin, nonobstant les progrès d'une science qui le défie, de maintenir le principe de la mort des hommes, seule façon de mettre périodiquement un terme aux exorbitantes rentes de situation qui déséquilibrent la société, la politique et les caisses de retraite.
Il faut bien l'avouer : Chaque départ à la retraite, chaque démission, chaque décès est désormais ressenti comme une aubaine par ceux qui ont la lourde charge de diriger une entreprise. Tel patron qui n'engagera plus un grouillot ou une arpète est prêt à investir l'équivalent d'un siècle de salaire de cadre supérieur dans l'achat d'une machine qui fera le travail d'un cadre très moyen.
Aujourd'hui, un homme commence à se sentir vieux quand ses enfants ont pris leur retraite.
Si c'était à refaire, je demanderais à renaître dans deux ou trois siècles. À une époque où l'on ne mourra plus que de faim puisque les progrès de la science auront condamné à la faillite les caisses de retraite.
La bonne santé persistante des retraités finira par tuer notre économie.
Pour préparer ta retraite, diminue tes prétentions.
Le rentier, c'est un homme qui prend sa retraite à tout âge ; c'est un retraité de vingt ans. Aujourd'hui, on l'appellerait avec mépris un être inutile.
La maladie nous oblige souvent à une retraite que de nous-même nous n'aurions jamais eu le courage de prendre.
Si le bon sens est l'intuition de ce qui est praticable et judicieux, il faut dire que la vie de retraite tue le bon sens, au moins pour les choses qui nous concernent.
Il faut chérir sa retraite profonde. Pour aimer les gens, le plus sûr est de ne pas les voir. Pour rester paisible, affectueux, désintéressé, serein, confiant, sage, il faut goûter sa cellule et ne pratiquer que deux ou trois personnes, qui ne nous font pas de mal et que l’on peut estimer.
Il y a quelque part en ce monde une retraite écartée où le bonheur nous attend.
On reconnaît la réussite d'une retraite à l'ivresse qu'elle engendre à son début dès lors qu'on a décidé d'entamer une nouvelle vie.
Si, chez les militaires, il n'y a pas d'âge pour certaines retraites, c'est qu'on court plus vite à vingt ans qu'à soixante.
Si l'entraide n'est pas un vain mot, on devrait lire bientôt dans L'Écho de Tulle que M. Hollande François, retraité de la fonction publique, a décidé d'épouser Mlle Gayet Julie, intermittente du spectacle.
La vieillesse commence quand les enfants prennent leur retraite.
À l'âge de la retraite, il faut choisir entre deux philosophies également frustrantes : Assurer son confort sans avoir le temps d'en profiter vraiment ou disposer de confortables loisirs sans avoir les moyens de les financer.
La reconstitution de carrière est la dernière corvée du futur retraité avant les grasses matinées puis le repos éternel.
Si le gouvernement taille dans les pensions et dérembourse les médicaments, c'est parce que, entre deux scrutins, il n'a que faire des retraités et des malades.
Si l'on s'en tient à la pénibilité professionnelle, un comique devrait prendre sa retraite beaucoup plus tard qu'un ordonnateur de pompes funèbres.
La retraite chapeau salue le départ d'un patron sans qu'on sache toujours si les actionnaires regrettent son éloignement ou s'en réjouissent.
Quiconque voit clair découvre que le bonheur est de vivre au fond d'une retraite avec sa bien-aimée.
Il y a des retraites en bon ordre qui sont plus glorieuses que des victoires.
Pour à la retraite vivre heureux, réserve-toi un vieil ami, et du vin vieux.
Si tu veux vivre heureux loin des tempêtes, fuis la foule importune, et vis dans la retraite.
Il faut être de son âge, et vous aurez bien le temps de vous mettre en retraite et de faire pénitence quand vos cheveux seront blanchis.
Je pense que la retraite devrait être effective à 20 ans. C'est à cet âge que l'on a la force de faire des choses, et on commencerait à bosser à 45 ans !
On ne devrait s'occuper d'amour qu'à l'âge de la retraite, quand le temps ne compte plus.