L'inégalité dans le faire, pouvant aller parfois jusqu'à la défaillance, est justement la marque distinctive d'un talent original. Il n'y a que les médiocres qui restent toujours égaux à eux-mêmes.
Liberté, égalité, fraternité ! Ces mots ne vont pas toujours ensemble, car la liberté du travail, pour ne parler que de celle-ci, a donné naissance à l'inégalité croissante des fortunes, laquelle est loin d'avoir engendré partout la fraternité !
L'inégalité des conditions résulte de l'inégalité des forces. Équilibrez celles-ci, vous n'avez ni mouvement, ni vie.
Inégalités : La disparition des riches n'améliorera pas la condition des pauvres. On n'a jamais vu les mendiants se faire la charité entre eux.
La société ne peut exister sans l'inégalité des fortunes, et l'inégalité des fortunes ne peut exister sans la religion.
Il n'y a de société vivante que celle qui est animée par l'inégalité et l'injustice.
Entre hommes, le désir de l'égalité prédomine, et les inégalités de compétence, de goût, de culture, sont vigoureusement récusées, comme une impertinente supposition.
La passion a des inégalités, mais la volupté n'a pas d'orages.
Il n'y a pas tant d'inégalité qu'on le croit entre les hommes. Tous ne peuvent-ils pas aimer, penser et croire ? Et qu'importe le reste ?
L'inégalité des conditions, dans une démocratie, a pour correctif leur instabilité.
La nature a fait la partie trop inégale entre l'homme et la femme : celle-ci s'attache par ce qu'elle donne, l'autre se détache à mesure qu'il reçoit.
En voyant les deuils qui s'abattent coup sur coup sur certaines familles, on se dit que l'inégalité règne jusque devant la mort.
Si la vie était plus heureuse et plus complète on serait tenté de s'y attarder et de la regarder comme son propre but ; mais à la voir si inégale, si traversée, si difficile, on se félicite quelquefois de penser qu'elle contient autre chose qu'elle-même.
Il y a souvent aux inégalités de ce monde de grandes compensations que nous ne savons pas. Le plus pauvre, le plus malheureux en apparence, ne l'est pas s'il aime, s'il est aimé.
On parle beaucoup des inégalités d'ici-bas. Pourtant si la vie n'est qu'un chemin qui mène ailleurs, qu'importe qu'il ne soit pas le même pour tous, pourvu qu'il nous conduise tous au même but ? Lorsque vous y serez arrivé, qui de vous se rappellera si le voyage a été un peu plus court ou un peu plus long ; si la route a été plus âpre ou plus douce, vos pas plus douloureux ou plus faciles ; si vous avez marché seul ou à deux ? Vous l'aurez oublié ; mais Dieu s'en souviendra.
L'amour n'admet pas la disparité, il n'aperçoit pas l'inégalité.
La vie est inégalité. Jamais on ne fera qu'un paresseux, qu'un inintelligent soit l'égal de Pasteur. Il est malheureux que des gens soient fous ou stupides, mais nous n'y pouvons rien. L'égalité consiste seulement à donner à tous les jeunes les mêmes droits.
Les inégalités de naissance, de fortune et d'instruction étaient autrefois véritables. Il n'en est plus ainsi aujourd'hui. La patrie tend la main à l'homme qui par son travail, par son mérite, par des études approfondies, sort honorablement de sa sphère, et s'élève au-dessus de ses concitoyens par la considération personnelle que lui assurent sa conduite, ses talents et une réputation justement méritée.
Inégalités : Jamais leur réduction n'a été un vœu aussi pieux. Tandis que, dans les banques, on s'obstine toujours à ne prêter qu'aux riches, sur les circuits de Formule 1 ce sont encore les pilotes les plus rapides aux essais qui prennent le départ les premiers.
Notre société demeure profondément inégalitaire en dépit des pathétiques efforts des pauvres pour s'emparer de l'argent des riches.
Le bonheur, le vrai bonheur, c'est-à-dire le repos et le contentement de l'âme, l'absence de désirs saugrenus ou irréalisables, se trouve dans l'inégalité, laquelle exclut les chimères, non point parce qu'elle est une convention sociale, mais parce qu'elle reflète réellement la condition humaine.
Les inégalités font de l'amour une longue querelle, un orage continuel.
Sans les vêtements, il y aurait moins d'inégalité sociale.
L'inégalité offre à chacun la possibilité de s'affirmer au sein de la société, en restant fidèle à lui-même. Mais en même temps, elle l'oblige à mettre en commun, pour le bien de tous, ce que la nature lui a donné en particulier. Ainsi, grâce à l'inégalité des conditions, la société est au service de l'individu, comme l'individu est au service de la société.
L'inégalité, à supposer qu'elle soit un mal, porte son remède en elle-même. Au lieu de diviser les hommes, elle les rapproche et les unit. Elle n'est que la face négative, ou plutôt la condition préalable, de l'entraide universelle.
L'inégalité doit apparaître comme la condition de l'épanouissement individuel. C'est elle qui permet à chacun d'orienter son instinct de vivre vers les fins qui lui sont personnelles. Elle n'est donc responsable d'aucune aliénation, ne fait que sanctionner la coexistence harmonieuse et hiérarchisée des volontés particulières et traduire dans les structures sociales l'inégalité qui existait déjà naturellement entre ces volontés.
L'inégalité entre les hommes, loin de nuire, contribue à la vie et au maintien de la société. La société, de même que la nature, établit une inégalité nécessaire et légitime entre ses membres. Cette inégalité est juste, parce qu'elle est fondée sur le but invariable de la société, je veux dire sur sa conservation et son bonheur.
L'inégalité dans les conditions humaines est le plan le plus beau que la Providence ait pu choisir pour lier les hommes ensemble, et entretenir parmi eux cette dépendance d'où découle tout le bonheur de la société. Il n'est que trop vrai que, si les hommes, qui sont égaux entre eux par les droits de la nature, l'avaient de même été dans tous les temps par leur rang, la société aurait beaucoup perdu dans cette seconde égalité : le monde serait peut-être resté toujours dans l'enfance au sujet des sciences et des arts, auxquels la différence des rangs, et les secours mutuels que nous nous devons les uns aux autres, ont donné naissance.
L'homme et la femme sont deux êtres inégaux dont aucun n'est supérieur à l'autre.
Rien ne détruit mieux le système absurde de l'inégalité parmi les hommes que l'amour.
L'inégalité d'humeur donne plus de prix à la gaieté.
En vertu de leur propre nature, les uns sont moins élevés, les autres le sont davantage ; ceux-ci sont destinés à exercer de l'influence, les autres à la subir, car il y a parmi les hommes des inégalités de tout genre : inégalité de naissance, de force, d'activité, de fortune, d'intelligence, de caractère, etc.
L'inégalité d'humeur fait ressembler le cœur à une source intermittente qui ne jaillit que par intervalles.
Une société vivant sous les conventions de l'inégalité offre plus d'occasions de bonheur réel qu'une société où les citoyens ont tous, en principe, les mêmes chances. On y reste, on y fait son trou, on y fait sa réputation, on y fait sa fortune. Une telle société, comprenant plusieurs ordres, comprend plusieurs hiérarchies ; elle offre de la diversité et de la richesse.
Il ne faut que des charmes pour rendre un homme amoureux ; pour le rendre constant, il faut plus que cela : on a besoin d'adresse, d'un peu de manège, de beaucoup d'esprit, et même d'une nuance d'humeur et d'inégalité ; mais malheureusement les femmes, dès qu'elles ont cédé, sont trop tendres, trop prévenantes.
Il faut de l'inégalité, des caprices, des tracasseries dans une relation amoureuse pour en chasser la langueur, et pour en perpétuer la durée.
Il n'y a que l'amour au monde qui s'accommode de l'inégalité des conditions et des fortunes.
L'amitié ne souffre aucune inégalité : on ne peut être un ami sans faire abstraction de ses titres et de ses droits.
L'inégalité est écrite dans la nature ; elle est la conséquence de la liberté.
Inégalité : Les plus intolérables des inégalités sont celles dont on ne profite pas.
L'inégale valeur des choses est dans la nature même des choses.