Aimer, c'est célébrer la rencontre de deux solitudes,disait Tahar Ben Jelloun. Un médecin, écrivain et philosophe suisse, Johann Georg Zimmermann, a écrit :
Les amoureux aiment la solitude et le calme. Ils cherchent du repos dans les lieux solitaires pour s'y livrer à la seule pensée qui leur fait aimer la vie à deux. Peu leur importe tout ce qui se passe dans les villes, tout ce qui ne respire pas l'amour, ou qui ne l'inspire pas.
La solitude ne peut vaincre l'amour, mais elle l'épure et le sanctifie. Ce qui est de la nature de l'homme doit rester dans l'homme ; il ne faut pas le détruire, mais apprendre à le bien diriger.
Allons, mon âme, courage ! plus que jamais veille sur toi, afin que cette solitude du cœur qui me pèse tant, ne me conduise pas au sarcasme, comme je le crains parfois. Je me fais pitié à moi-même, voilà pourquoi, tentant de m'oublier complétement, je me laisse aller, un peu par inadvertance, à cette pente sceptique de tourner toute chose en plaisanterie. Force, noblesse, austérité : c'est là ma devise ; que ce ne soit pas une fiction, mais une réalité.
Séparé de celle qu'on aime, au sein des plaisirs, au sein de l'étude, l'absence accable un cœur désespéré, qui loin de l'être adoré trouve partout la solitude.
Le grand amour aime la solitude, il n'a pas besoin du reste du monde.
Qui a connu la solitude auprès d'êtres aimés, la supporte aisément au milieu du monde insensible. Qu'il semble facile de vivre seul dans la foule végétale, couché sur cette terre dont nous n'attendons ni n'espérons rien ! Ce n'est pas de ces charmilles ni de ces coteaux endormis que venait ma tristesse adolescente, mais des êtres que j'y évoquais et de ce qu'alors j'y voyais, avec obstination, le décor de l'amour heureux.
L'amour de la solitude n'est quelquefois que l'amour du sans-gêne.
La solitude est la consolation des cœurs trompés.
La solitude n'apaise pas les troubles du cœur si la raison ne s'en mêle.
Aimer vous condamne à la solitude.
L'amour de la femme fait la preuve de notre solitude. Celui qui n'a jamais tout espéré d'une femme ne sait pas jusqu'à quel point sa solitude est incurable, c'est-à-dire divine.
L'amour, c'est encore le meilleur remède contre la solitude, le seul moyen de dépasser les frontières qui isolent deux êtres, si proches l'un de l'autre soient-ils.
Dans l'amour, tout se fait à la dérobée, les amants aiment, désirent et recherchent la solitude.
L'isolement, la vie d'orphelin, le manque d'amour, la solitude, le manque de sympathie et d'encouragement d'autrui m'ont rendu timide, sauvage, circonspect et improductif.
L'amour est cette bienveillance à partir de laquelle une solitude peut parler à une autre solitude.
À tous les amoureux, la solitude est dangereuse.
La solitude à deux est l'enfer consenti.
La solitude, sans la foi et l'amour divin, est un tombeau !
Contre l'amour sans doute il n'est point de défense ; mais que la solitude ajoute à sa puissance !
Las ! que mon cœur pèse d'être sans amour !
L'amour, c'est le complément de la vie, c'est son apogée ; c'est végéter que d'être seul.
Qu'espérer d'un amour pur sinon qu'il rende notre solitude pure ?
Pour être dans une solitude absolue, il faut aimer d'un amour absolu.
Une femme ne cède à l'amour-passion qu'à l'âge où la solitude n'effraye plus.
Il y a mieux encore que le calme de la solitude : la présence silencieuse de l'être aimé.
Profonde est la solitude de millions d'êtres qui, avec un cœur débordant d'amour, n'ont personne pour les aimer.
L'amour est une sorte de butoir contre la solitude.