Les remords sont des aiguillons que l'esprit reçoit du souvenir et qu'il laisse retomber sur le cœur.
De quoi est faite l'espérance la plus tenace ? — De souvenir.
Quel est votre poète ? Quel est votre peintre ? — Mon poète est l'espérance, mon peintre le souvenir.
L'oubli vaut-il mieux que le souvenir ? — On se souvient si on veut, on n'oublie que si on peut.
Quel est le plus doux souvenir ? — Les joies qu'on a données.
Qu'est-ce que l'habitude ? — Le souvenir involontaire.
Le souvenir, c'est l'eau vive qu'on remonte du puits profond.
Le souvenir, quel magicien ! c'est le joaillier du passé, c'est lui qui se charge d'enchâsser dans des griffes d'or, ciselées par l'imagination, ces perles fausses qu'on nomme des illusions.
Qu'est-ce que le souvenir ? — Ce qui écrasera toujours le présent.
Qu'est-ce que la rêverie ? — Le souvenir de ce qui n'a jamais été.
Le souvenir continu de nos jours les plus heureux ajoute à notre vie une vie beaucoup plus longue.
Peu à peu le souvenir de la nuit s'efface comme l'ombre fugitive disparaît aux premiers rayons du jour.
La femme vraiment jolie est celle qui a laissé dans votre souvenir l'âme de sa physionomie plutôt que le dessin de ses traits.
L'espérance trouve ses joies dans le monde, et le souvenir cherche les siennes dans la solitude.
Bonheur et malheur n'écrivent bien que sous la dictée du souvenir.
Qu'est-ce que le souvenir ? — Un portrait flatté.
Les traits de son visage sont demeurés gravés comme au burin dans mon souvenir.
Notre dernier entretien, avant de se séparer, ne s'effacera jamais de mon souvenir.
Il n'est besoin d'aucun grimoire pour être au fait de l'avenir ; il suffit de nous souvenir chacun de notre propre histoire.
Pour celui qui connait le découragement, l'avant-joie n'existe presque plus ; il n'y a que le souvenir qui reste.
Un souvenir toujours là est presque la présence.
Le souvenir est la mémoire des âmes tendres.
Le souvenir est la religion des choses terrestres.
Le souvenir est la ressource des infortunés.
On n'est heureux que par l'espérance ou le souvenir ; en avant ou en arrière de nous, le bonheur est toujours loin.
Le souvenir a je ne sais quoi d'artistique parce que la réalité y a été modifiée et mise au point par l'imagination.
Quand l'imagination s'épuise, le souvenir est là pour la remplacer.
Le souvenir, c'est ce qu'il reste de mémoire à l'oubli.
Le souvenir d'une bonne action est un parfum qui embaume le chemin de la vie.
Le souvenir vous bouffe la moitié de la cervelle.
Son souvenir demeure, il faut que j'apprenne à oublier.
Tant qu'un grain d'amitié reste dans la balance, le souvenir souffrant s'attache à l'espérance.
Pour certaines femmes, le souvenir est une lorgnette qui éloigne ou rapproche les objets, les diminuant ou les grossissant à volonté.
L'espérance et le souvenir ont le même prisme : l'éloignement. Devant ou derrière nous, nous appelons le bonheur ce qui est hors de notre portée, ce que nous n'avons pas encore ou ce que nous n'avons plus.
Dans la jeunesse on travaille avec la perspective d'espérances riantes ; dans l'âge mûr on est homme d'action et on commence à se désabuser des illusions de l'enfance ; dans la vieillesse il ne nous reste que le souvenir.
Le souvenir, encore près de nous, est comme le soleil qui sort du sein de la mer, entouré souvent d'épais nuages, et qui, en s'éloignant, n'apparaît plus que dans son éclat radieux.
Nous ne voyons du passé que ce qui est beau parce que le souvenir fait comme un enfant qui épluche des fraises et qui n'en prend que les meilleures.
Après le culte de Dieu et le culte de l'affection, il n'en est pas de plus doux que celui du souvenir.
Offrir le souvenir à la place du bonheur c'est vouloir apaiser la faim avec un plat vide.
La vraie fontaine de Jouvence se trouve dans le souvenir.
Pour un souvenir, mille oublis?