A quoi sert la mémoire ? — A se rappeler ce qui ne vaut pas le souvenir.
Il faut charger sa mémoire de pensées morales, elles servent de lest dans le cours de la vie.
Un homme, pour être bien, doit avoir de l'esprit, et un homme d'esprit, pour être complet, doit avoir de la mémoire.
Mémoire, faculté précieuse pour l'esprit, mais souvent funeste pour le cœur, c'est toi qui, dans la vieillesse, nous ramenant sur nos pas, nous montres, en images sensibles, nos espérances déçues, nos joies évanouies, nos affections éteintes, et qui ranimes nos douleurs, nos regrets, peut-être nos remords !
Sans la mémoire, l'intelligence ne serait qu'un éclair dans la nuit.
La mémoire est la permanence de l'âme : c'est le lien des temps, des faits et des pensées, ou l'unité intellectuelle de la vie ; c'est une lumière rétrograde qui fait briller les points saillants des sentiers parcourus ; c'est l'institutrice de l'âme, la gardienne des trésors de l'esprit et la source de la plupart de nos sentiments bons ou mauvais, tels que l'affection, la reconnaissance, le repentir, la rancune, la haine.
A côté de l'intelligence qui cherche et qui trouve est un auxiliaire indispensable qui recueille et conserve : la mémoire.
Chez la vieillesse l'imprévoyance est le résultat d'un manque de mémoire.
La mémoire est une table d’airain remplie de caractères que le temps efface insensiblement si l'on n'y repasse quelquefois le burin.
Chez la femme, la mémoire est le commencement de la perte du bon goût.
Une bonne mémoire, ce n'est pas une qualité que les femmes admirent beaucoup chez les hommes.
Ceux qui aujourd'hui écrivent leurs mémoires ont en général perdu tous leurs souvenirs et n'ont jamais rien fait qui vaille la peine qu'on s'en souvienne.
Si la mémoire nous trahit, elle a du moins le mérite d'éviter d'autres trahisons.
Vivre encore dans la mémoire des gens qu'on a aimés, c'est n'être pas mort tout entier.
De haut en bas ou de bas en haut, les mémoires doivent toujours se rencontrer.
La mémoire est le portefeuille de la vieillesse, il faut le remplir.
La mémoire, comme les livres qui restent longtemps enfermés dans la poussière, demande à être déroulée de temps en temps. Il faut, pour ainsi dire, secouer tous les feuillets, afin de les trouver en état au besoin.
On est reconnaissant tant qu'on aime, mais le cœur qui n'aime plus n'a plus de mémoire.
On n'a pas autant de mémoire que d'imagination, c'est ce qui rend si difficile le métier de menteur.
La mémoire et l'imagination nourrissent l'amour abandonné.
Un homme qui n'a que de la mémoire est comme celui qui possède une palette et des couleurs, mais qui pour cela n'est pas peintre.
La mémoire est l'ennemie presque irréconciliable du jugement.
La mémoire, dans la souffrance passée, s'accable le plus souvent de fardeaux inutiles.
Songez dans votre jeunesse à faire un usage utile des premières années. Pendant que les caractères s'impriment aisément, ornez votre mémoire de choses précieuses, pensez que vous faites la provision de toute votre vie.
La mémoire est rarement le miroir fidèle du passé.
La plus belle faculté de l'homme est celle de pouvoir se représenter par la mémoire ceux qui ne sont plus, de se les figurer, de vivre avec eux pour ainsi dire comme s'ils étaient encore parmi nous.
Lorsqu'un vieillard écrit ses pensées, il écrit ses mémoires.
La mémoire n'a pas perdu tout ce qu'on lui demande chaque jour, mais l'attention n'y grave pas tout ce qu'on voudrait qu'elle conservât.
La femme a la mémoire du cœur ; l'homme plutôt celle des yeux.
Avec de la mémoire on se sort de tout.
La mémoire est dans le cœur.
La mémoire est toujours aux ordres du cœur.
Ce qu'on a fait à quelqu'un qui ne m'est pas indifférent se grave à tout jamais dans ma mémoire.
La mémoire est dans le cœur, et quand elle ne nous vient pas de cet endroit, nous n'en avons pas plus qu'un lièvre.
La mémoire est la sentinelle de l'esprit.
La mémoire ne tient lieu de jugement qu'à ceux qui pourraient s'en passer.
Exercez votre mémoire, elle vous fera revivre avec tous ceux que vous avez perdus.
Les personnes qui manquent de mémoire, se persuadent que la lecture leur est inutile : elles se trompent ; quand l'étude ne fait pas germe, elle cultive toujours et prépare une terre plus féconde.
Rien ne fait plus de tort à la mémoire que l'ignorance ; on ne retient pas les choses qui arrivent seules dans notre tête, et qui n'y trouvent rien d'analogue pour les recevoir.
Si vous répandez des bienfaits, perdez-en la mémoire ; si vous en recevez, publiez-les à jamais.
L'écrit est le lieu où se garde la mémoire?