Le souvenir du bonheur est suffisant pour combler toute la vie.
Le souvenir d'une certaine image n'est que le regret d'un certain instant.
Quitter la vie sans laisser un souvenir, ce n'est point mourir, c'est n'avoir pas vécu.
Qui dit souvenir dit bien souvent regret.
Le souvenir d'un bonheur est quelquefois douloureux comme une infortune.
Ne marche pas sur les fleurs fanées dans la crainte d'écraser un souvenir.
L'écho est le souvenir qui nous survit : l'écho, c'est l'âme.
Le souvenir est l'espérance du passé.
Hier n'est que le souvenir d'aujourd'hui, et demain est son rêve.
Le souvenir se rattache au présent, comme l'odorat au goût.
L'absence est une ride du souvenir.
Le souvenir est la mémoire des âmes tendres.
Le souvenir d'une bonne action est un parfum qui embaume le chemin de la vie.
Pour certaines femmes, le souvenir est une lorgnette qui éloigne ou rapproche les objets, les diminuant ou les grossissant à volonté.
Le souvenir, encore près de nous, est comme le soleil qui sort du sein de la mer, entouré souvent d'épais nuages, et qui, en s'éloignant, n'apparaît plus que dans son éclat radieux.
Nous ne voyons du passé que ce qui est beau parce que le souvenir fait comme un enfant qui épluche des fraises et qui n'en prend que les meilleures.
Après le culte de Dieu et le culte de l'affection, il n'en est pas de plus doux que celui du souvenir.
Offrir le souvenir à la place du bonheur c'est vouloir apaiser la faim avec un plat vide.
La vraie fontaine de Jouvence se trouve dans le souvenir.
Un doux souvenir est encore un bonheur.
Un mot endormi, quelque beau vers, se réveillent après trente ans dans les limbes du souvenir.
La vie est brève, et pour la prolonger, nous y mettons le souvenir des temps qui ne sont plus.
Il faut compenser l'absence par le souvenir : la mémoire est le miroir où nous regardons les absents.
Une photographie est un souvenir en hibernation qui nie l'écoulement du temps.
Le souvenir d'un être absent s'allume dans les ténèbres du cœur ; plus il a disparu, plus il rayonne.
On ne commence à juger d'une passion, d'un sentiment, que quand ils sont entrés dans la région du souvenir.
L'imagination du souvenir est la contrepartie de celle qui nous fait défaut.
Espérer qu'on laissera un souvenir au cœur d'une femme, c'est vouloir fixer l'empreinte d'un anneau sur la face d'une eau courante.
Quand la mort vient nous enlever nos parents, auprès de qui les retrouvons-nous par le souvenir ? Auprès de notre sœur. Nos entretiens avec elle évoquent les jours qui ne sont plus, les jours que nous pleurons ; et il nous semble en la pressant sur notre poitrine que nous embrassons tout à la fois en elle et notre père et notre mère, et notre jeunesse évanouie.
Le souvenir, c'est l'espérance à reculons.
Se souvenir, c'est s'écorcher.
Le souvenir de celui qui passe est d'autant plus durable qu'il a été plus mystérieux.
Qu'aujourd'hui étreigne le passé dans le souvenir, et le futur dans le désir.
Le souvenir est la ressource des infortunés.
Le souvenir vous bouffe la moitié de la cervelle.
Son souvenir demeure, il faut que j'apprenne à oublier.
Tant qu'un grain d'amitié reste dans la balance, le souvenir souffrant s'attache à l'espérance.
L'espérance et le souvenir ont le même prisme : l'éloignement.
Les souffrances salutaires du souvenir ont leurs charmes.
Un souvenir est souvent le père d'une idée.
Le souvenir est voisin du remords.
Dieu a donné une sœur au souvenir, et il l'a appelée espérance.
Si le cœur s'éteint, le souvenir reste.
Le souvenir fait tous les métiers : il insulte, il caresse, il honore, il blâme.
Le souvenir, ce n'est qu'un regret apaisé.
Le souvenir est la tentative d'insubordination pour rendre actuel ce que le passé a englouti dans sa trappe.
Le souvenir d'une jouissance joint à la tristesse et au désespoir compose le regret.
Le souvenir marche avec nous ; on croit le perdre en cherchant le monde ; mais un instant de solitude lui rend toute la force que la dissipation semblait lui avoir ôtée.
Le souvenir du travail passé est agréable?