Les gens sans mémoire sont bien heureux : la même histoire qui leur est racontée pour la vingtième fois les fait toujours rire.
Pour laisser un nom dans l'histoire et une statue dans les rues, il faut avoir eu la tête coupée ou avoir fait couper des têtes.
Tout en lisant l'histoire de la vie, il faut en feuilleter toujours le roman.
Alors, si je comprends bien, il faudrait pas que je dise du mal des Belges, il faudrait pas que je dise du mal des Arabes, il faudrait que je ferme ma gueule à propos de la politique, il faudrait que je raconte des histoires un peu moins dégueulasses et il faudrait pas que je parle la bouche pleine, mais on va jamais me payer à rien foutre !
La France est le pays où l'on passe le plus vite d'un extrême à l'autre. Qui pourrait le nier ? Notre histoire n'est-elle pas là pour en fournir des exemples sans nombre. Prétendre que notre caractère national n'est plus le même, ce serait étrangement s'abuser.
Ecrire l'histoire est une façon comme une autre de se libérer du passé.
Quand deux personnes se racontent des histoires, ils ne pensent qu'à placer la leur dès que l'autre aura fini de raconter la sienne que, d'ailleurs, ils n'écoutent pas.
Si la préhistoire a précédé l'histoire, il n'a jamais été démontré que la prescience ait précédé la science.
Quand on perd la tête pour une histoire de cœur, c'est qu'on manque d'estomac.
Si vous voulez qu'on recherche votre compagnie, ne soyez pas de ces longs conteurs qui parlent toujours, chargent leurs récits de mille circonstances inutiles, et n'oublient rien que définir. Contez des choses toujours nouvelles ; racontez-les avec feu ; négligez les petits détails, soyez court, et laissez aux autres le plaisir de parler à leur tour, mais surtout n'assommez pas ceux qui ont la complaisance de vous écouter en répétant cent fois les mêmes histoires.
Grâce aux historiens l'histoire finira par devenir la fable de tout le monde. On disait autrefois : Quel conte ! On dit aujourd'hui : Quelle histoire !
Il faut que la jeunesse se passe, et que le cœur ait son histoire.
L'histoire de l'esprit humain ne devrait servir qu'à l'humilier.
Beaucoup de gens lisent dans l'histoire, et écrivent sur l'histoire, mais très peu lisent et écrivent l'histoire.
Ce n'est pas l'histoire qui enseigne à la conscience l'honnêteté, c'est la conscience qui l'enseigne à l'histoire. Le fait est corrupteur, c'est nous qui le corrigeons, en persistant dans notre idéal.
La jeunesse est un roman, et la vieillesse une histoire.
Celui qui écrit l'histoire contemporaine apprécie les faits, comme un architecte jugerait d'un monument en se plaçant à l'intérieur ou sous le péristyle. Pour bien juger les révolutions et les monuments, il ne faut les voir ni de trop près, ni de trop loin. Le temps a sa perspective comme l'espace.
Étudiez l'histoire de l'esprit humain, des institutions politiques et des inventions en tous genres, vous verrez qu'on n'arrive au simple et au vrai, qu'après avoir épuisé toutes les combinaisons possibles du compliqué et du faux.
L'architecture est le seul livre d'histoire sans mensonge.
L'histoire est la science des faits passés.
Il n'est donné qu'à ceux dont le caractère est froid et l'esprit juste de voir l'histoire de leur temps telle que la postérité la lira.
Malheur à la nation qui ne se souvient plus de l'histoire de ses pères ! Son histoire à elle touche à sa fin.
La véritable histoire d'un homme est celle de ses échecs.
L'Histoire divorce de la Science, épouse l'Art, et ils font un enfant nommé Roman.
L'histoire est un vieux rideau que l'on tire sur le présent.
Les conteurs d'histoires ressemblent aux gens qui vivent d'emprunt, leur crédit ne dure pas.
L'histoire est le témoin des temps, la lumière de la vérité, la vie de la mémoire.
L'histoire allonge notre vie, elle y ajoute les siècles passés.
L'histoire renferme l'expérience du monde et la raison des siècles ; c'est un maître impartial dont nous ne pouvons réfuter les raisonnements, appuyés sur des faits ; il nous montre le passé pour nous annoncer l'avenir : c'est le miroir de la vérité.
Associe-toi à ceux qui chantent, racontent des histoires, profitent de la vie et ont la joie dans les yeux. Parce que la joie est contagieuse et découvre toujours une solution là où la logique n'a trouvé qu'une explication pour une erreur.
L'esprit, en continuelle activité, façonne le passé et refond l'histoire à son insu.
L'Histoire, ce mélange du vrai et du vraisemblable, du faux et du pas tout à fait faux, tient plus volontiers de l'adultère que du mensonge.
Dans les poubelles de l'Histoire, on ne cesse d'interroger les détritus que pour faire parler les cendres.
Le vent de l'Histoire ne sèche pas les larmes.
L'Histoire est un recours aux leçons du passé qui valent à peine pour le passé et qu'on veut mettre au présent.
Ceux qui font de la philosophie de l'histoire ont toujours tort, parce qu'ils ont toujours raison.
L'anecdote est le copeau de l'histoire.
L'histoire, comme une idiote, mécaniquement se répète.
Plus une histoire sent le louche, moins je m'informe.
L'histoire est un perpétuel recommencement.
Toute histoire qui n'est pas contemporaine est suspecte.
L'histoire n'est autre chose que les annales de la bêtise des rois et de leurs ministres.
Ce ne sont pas les histoires qui importent, mais le ton sur lequel elles sont racontées.
L'humanité a son histoire intime dans chaque homme.
L'histoire a plus de modestie que la mémoire.
Les hommes politiques battus sont des gens qui attendent leur vainqueur au tournant de l'Histoire.
L'histoire n'est pas une science, c'est un art : on n'y réussit que par l'imagination.
La merveilleuse histoire de l'homme, c'est de contempler le Seigneur, le Père, de s'oublier en Lui.
Chaque jour étant un anniversaire historique, on ne voit pas pourquoi ils ne seraient pas tous jours fériés.
Détruire une bibliothèque, c'est tenter de réduire l'histoire au silence.
La raison crée le progrès, mais les bâtisseurs de croyances mènent l'histoire.
L'histoire s'occupe de l'événement mais elle n'est jamais dedans.
Il n'est plus de chemin privé, si l'histoire un jour y chemine.
Chaque homme est une histoire qui n'est identique à aucune autre.
L'Histoire n'est qu'une histoire à dormir debout.
Quereller l'histoire est une œuvre vaine, et une révolte insensée.
L'Histoire est un roman dont le peuple est l'auteur.
Le jour où l'homme a raconté sa vie à l'homme, l'Histoire est née.
L'histoire est la science des malheurs des hommes.
Il n'y a d'histoire digne d'attention que celle des peuples libres.