L'abus du pouvoir enfante tous les crimes,disait Jean-François de La Harpe. Un écrivain et homme politique belge, Goswin de Stassart, a écrit :
La plupart des gens qui se récrient si haut contre les abus seraient fort aises d'en avoir le monopole, ils en veulent, non la destruction, mais le déplacement.
L'abus de nos facultés nous rend malheureux et méchants.
La nature nous instruit et nous récompense par l'harmonie, le plaisir, le bien-être, de l'usage des choses dont nous avons besoin pour notre conservation et notre développement. Elle nous prévient et nous punit, de l'abus de ces choses, par la désharmonie, la douleur, le mal-être, qui ne sont qu'un excès, une exagération du plaisir.
Il y aurait bien peu de philosophes, si l'on voulait retrancher de ce nombre tous ceux qui n'ont déclamé que contre les abus dont ils avaient à souffrir.
Ne pas blâmer les abus, c'est contribuer à les perpétuer.
La religion et la raison se donnent souvent la main, la première ne peut autoriser des abus que la seconde condamne.
En ce monde égoïste et corrompu, les abus se déplacent, mais ils ne s'extirpent point.
Les hommes s'usent par l'abus de leurs forces, et de leurs facultés.
Il n'est point de cas qui puisse légitimer une tromperie, puisqu'il n'en est point qui puisse légitimer un abus de confiance.
L'abus de confiance a une nuance moins odieuse que la perfidie, mais ne diffère guère en bassesse.
Quand on vous demande un conseil, voyez avant tout l'intérêt de la justice, ensuite celui de la personne qui vous le demande, jamais le vôtre, à moins qu'il ne puisse s'intercaler dans les deux premiers ; rappelez-vous toujours que l'abus de confiance n'est guère moins horrible que la calomnie.
L'abus des mots est aussi ordinaire que l'abus des choses.
Une des façons les plus blessantes dans la politesse mal entendue est l'abus des promesses.
L'imagination est comme l'abus de liberté qui dégénère si elle n'est canalisée.
Il en est de l'esprit comme des passions : ce n'est point lui qui nous décrédite, c'est l'abus que nous en faisons.
Les abus sont toujours plus inépuisables que les richesses.
De nos jours, les abus sont partout.
Quand les abus sont accueillis par la soumission, la puissance usurpatrice les érige en lois.
L'injustice, la calomnie, l'abus de confiance, sont les plus odieux des crimes.
Innover est plus souvent déplacer que détruire les abus.
L'abus d'autorité est le plus grand des abus, puisqu'il intéresse tout un peuple.
Le vice n'est pas dans la chose même, mais dans l'abus qu'on en peut faire.
Il n'y a pire abus que de sincérité.
L'abus est un vice attaché à tous les usages, à toutes les lois, à toutes les institutions des hommes.
Les abus dont nous profitons nous paraissent d'excellents us.
Il n'y a pas le pouvoir, il y a l'abus de pouvoir, rien d'autre.
Les abus invétérés ne se corrigent qu'avec le temps.
L'abus de l'esprit tue l'esprit, comme l'abus du plaisir anéantit le plaisir.
La vue et le dégoût de tous les abus d'esprit, de toutes les espèces de charlatanisme qu'on rencontre dans le monde, nous attachent quelquefois à la simplicité.
L'abus des plaisirs engendre le dégoût?