C'est peut-être sous sa forme la moins éclatante, sous l'aspect uniforme de la paix, que la joie exerce le plus sûrement son heureux empire.
Il n'est pas de joie dont le calice ne contienne une larme.
Qu'y a-t-il de plus froid ? — Un retour sans joie.
L'amour est-il une peine ou une joie ? — Comme la vie : joie à sa naissance, peine à sa mort.
Qu'est-ce que l'espérance ? — La joie avant la joie.
Qu'est-ce que la joie ? — Un éclat de bonheur.
Qu'est-ce que la joie ? — Un peu plus que la gaieté, un peu moins que le bonheur.
Quel est le plus doux souvenir ? — Les joies qu'on a données.
Il faut un ensemble de cent feuilles coloriées et parfumées pour faire une rose ; il faut un assemblage de joies pour faire le bonheur.
On l'apprend tous les jours en avançant dans la vie, il y a bien peu de vraies joies en dehors du cercle d'amis et d'occupations que la destinée nous a fait. C'est au milieu des siens, de ceux qu'on aime, dans les plaisirs tranquilles et l'accomplissement des devoirs réguliers, que réside le bonheur durable. L'homme qui jouit sans trouble de ses affections et de ses livres ne demande au monde que de le laisser en paix.
La joie de l'âme fait les beaux jours de la vie, en quelque saison qu'on soit.
La joie intime que donne à l'âme le souvenir d'une bonne action est une preuve sensible et irrécusable de la justice immanente.
La gaieté naît de l'entrain de la vie, du bien-être intérieur ; la gaieté est un instinct, mais peut devenir une vertu ; ou plutôt c'est la joie ! Soyez toujours joyeux ! La gaieté est surtout de tempérament. — Néanmoins si tu n'es pas gai, c'est ta faute. C'est par la reconnaissance et par la bienveillance que tu y reviendras. — Reconnaissance ! qui a plus que toi à en avoir ? N'as-tu pas à souhait tout ce que tu peux désirer, santé, jeunesse, force, talent, liberté, loisir, avenir, des parents qui t'aiment. Avec qui voudrais-tu changer ton sort ?
Un instant de joie fait oublier des années de douleur. Un rayon de soleil, au printemps, dissipe jusqu'à la dernière trace des pluies de tout un hiver.
Il faudrait communier avec la joie, la beauté, la couleur de la vie. Moins on parle des horreurs de la vie, mieux ça vaut.
La joie se trouve au fond de toutes choses ; mais il appartient à chacun de l'en extraire, comme l'abeille compose elle-même son miel en puisant au sein des fleurs.
Les joies de l'amitié l'emportent parfois par leur délicatesse sur celles de l'amour.
Une joie complète est belle comme une fleur épanouie. Puis, les pétales tombent !
À défaut d'être heureux, donner un peu de joie aux autres, c'est là tout mon horizon.
Celui qui aime est toujours dans la joie : il court, il vole, il est libre, et rien ne le retient ; il donne tout pour tous et possède tout en tous, parce qu'il se repose dans ce bien unique et souverain qui est au-dessus de tout et d'où découlent et procèdent tous les biens.
La vraie amitié se mesure encore moins aux joies qu'elle nous donne qu'aux chagrins qu'elle nous évite.
Celui qui se refuse des joies se rattrape sur des satisfactions.
La vie est comme l'herbe des champs, et la joie comme la fleur de l'herbe.
Si un malheur amène toujours son frère, la joie amène rarement sa sœur.
La joie n'est que l'épanouissement de l'être. Le soleil des âmes, c'est la tendresse.
Les joies d'une bonne conscience nous font envisager avec indulgence la nature entière. C'est un diplôme de baccalauréat délivré au Créateur.
Qui sait nous donner une joie aussi pure que celle prodiguée par la vue d'un petit nuage blanc dans le ciel bleu ?
Il y a peu de joies dans ce monde qui ne soient secrètement teintées de mélancolie et c'est joie sans défaut que de découvrir une âme pure. Ce sont des âmes qui ressemblent aux premiers livres pour enfants : elles contiennent aussi peu de mots et sont aussi coloriées.
La joie qu'apportent les coups de chance ou de bonne fortune, c'est que soudain, l'espace d'un moment, on se réconcilie avec le monde, on a l'illusion que la nature nous aime.
La mort du Moi est la joie des joies, mais le Moi se tortille longtemps avant d'en convenir.
Quand toutes nos joies sont déjà dans la bière, il n'est pas difficile d'y coucher notre corps.
Il y a deux grandes joies pour l'homme, et il n'y en a que deux : c'est obéir et désobéir. Quand il obéit, il est très heureux. Quand il désobéit, il est très heureux.
La vertu n'est pas l'ennemie de nos joies puisqu'elle les rationne.
Il faut considérer la joie comme une étrangère, et la peine comme une fille de la maison.
La joie n'est rien d'autre qu'une disposition de l'âme à la joie. Une joie qui déborde la personne et toutes ses certitudes.
La véritable joie est plus sérieuse que bruyante.
Les larmes ont leur joie secrète, en creusant un peu on y découvre quelque tristesse cachée.
La joie naît de l'enthousiasme.
La joie d'un esprit en fait la force, et le secret de la joie, c'est l'amour.
Il en est qui ne font jamais rien de bon que quand ils ont un peu de joie dans le cœur.
Joie et tristesse dorment dans le même lit?