La vigueur de caractère est le balancier des hommes d'état, le talent de la parole n'en est que la balançoire.
On remarque dans une verrerie qu'un artisan qui jette quelques poignées de charbons froids dans le feu semble l'étouffer, mais un seul moment après la flamme se ranime et prend une nouvelle vigueur. Ce phénomène peut être un emblème juste de l'utilité des passions qui, judicieusement attisées, semblent traverser les opérations de l'âme, quoique dans le fond elles l'empêchent de tomber dans une langueur léthargique.
L'expérience m'a appris qu'à tout prendre il vaut mieux risquer d'entrer vite et avec vigueur dans une mauvaise voie que de demeurer dans l'incertitude ou d'agir faiblement.
L'homme qui se fait l'esclave de ses habitudes est comme la fleur délicate qu'abrite une serre chaude : hors de là, la plus légère intempérie de l'air la rend triste et souffrante : la moindre rigueur de la saison la prive de sa vigueur.
La grâce d'une femme fait la joie de son mari, et son intelligence répand la vigueur dans ses os.
La vigueur physique et l'intelligence plus développée de l'homme en font le chef naturel de la communauté ; le bon exemple doit venir de lui ; il peut tourner le caractère de la femme à bien ou à mal, l'identifier au sien ou l'en détacher.
Vigoureusement aimer, c'est vigoureusement vivre.
Ne cherchez pas à faire, de l'éducation, une suite de plaisirs. Seul l'effort donne à l'esprit de la vigueur.
Si vous voulez cultiver l'intelligence de votre élève, cultivez les forces qu'elle doit gouverner. Exercez continuellement son corps ; rendez-le robuste et sain pour le rendre sage et raisonnable ; qu'il travaille, qu'il agisse, qu'il coure, qu'il crie, qu'il soit toujours en mouvement ; qu'il soit homme par la vigueur, et bientôt il le sera par la raison.
La riposte est un mot d'esprit armé de contre-attaques vigoureuses.
Ne laissez point dépérir une bonne habitude, car il n'est rien de plus difficile que de lui rendre sa première vigueur ; ne permettez pas à une mauvaise de croître et de grandir ; car rien n'est plus difficile que de la déraciner.
Il faut en toutes choses agir avec vigueur.
Rentrer dans la Nature où tout vit et respire, à l'âme, au corps lassé rend leur jeune vigueur ; mais pour voir la Nature il nous faut ton sourire, Santé, premier des biens après la paix du cœur.
Les précautions viennent toujours trop tard. Essayé du lever matinal, qu'est-ce que je trouve ? Un corps flasque et sans vigueur, un cerveau mou et des yeux sensitifs, malgré huit heures de repos et de sommeil. Intérieurement je me sens navré d'être aussi déchu.
La flânerie est utile, c'est un bain de santé qui rend la vigueur et la souplesse à tout l'être ; à l'esprit comme au corps ; c'est le signe et la fête de la liberté ; c'est un banquet joyeux et salutaire, le banquet du papillon qui lutine et butine sur les coteaux et dans les prés. Or l'âme est aussi un papillon. Va, joue, voltige, gentille Psyché, cueille un peu de bonheur, car la vie est sérieuse, et l'épreuve n'est pas loin ; va, et que l'heure de loisir te soit légère !
Il est des hommes dont une vie active et laborieuse, loin d'avoir usé le tempérament, l'ont endurci et imprégné de plus de vigueur ; en sorte que chez eux la vieillesse continue l'âge mûr ; leur visage offre plus de gravité dans les traits, et leurs paroles ont un cachet d'expérience qui les fait mieux écouter ; c'est comme une lumière du passé qui vient reluire dans le présent.
Pour faire un bon usage de la vie, il faudrait avoir dans la jeunesse l'expérience de l'âge avancé, et dans la vieillesse la vigueur des premières années.
Ce qui rend parfois la vieillesse très triste, c'est que nous vieillissons fragmentairement. Une partie de nous-mêmes, encore dans sa vigueur, assiste consternée à la décadence de l'autre. Trop souvent un cœur resté jeune n'a plus pour organes que des sens caducs ; quelquefois des sens ardents font le tourment et la honte d'une âme glacée.
La santé, la vigueur d'esprit, la paix du cœur, sont les fruits touchants du travail.
Il ne faut jamais oublier que ce n'est pas le nombre et la longueur de ses branches, mais la profondeur et la santé de ses racines qui font la vigueur d'un arbre.
Le cœur de l'homme n'a pas plus de vigueur que les biens de la vie n'ont de durée.
L'aisance à tout faire et à tout souffrir, c'est l'école de la souplesse et de la vigueur.
Si tu veux conserver une vigueur parfaite, tu dois user de tout avec sobriété, le plus souvent faire diète, peu donner aux plaisirs, beaucoup à la santé.
Il faut entretenir la vigueur du corps pour conserver celle de l'esprit.
Vigueur du caractère : volonté, courage, audace, persévérance.
Vigueur de l'âme : sévérité de conscience, résolution, énergie morale.
Vigueur de l'esprit : réagir activement, avoir toujours quelque travail.
Vigueur du corps : bains froids, exercices, sobriété, sommeil plus court.