La beauté physique se fane comme une fleur avec le temp ; la beauté morale n'a pas d'âge,
Tous les hommes ne peuvent être beaux comme des Adonis : il faut au moins, par les soins que l'on apporte dans l'arrangement de son physique, tâcher de paraître le moins laid possible.
La meilleure preuve que l'homme tient plus à son être physique qu'à son être moral, c'est qu'il cache soigneusement ses infirmités, tandis qu'il fait souvent parade de ses vices.
La faiblesse organique est la source de la mobilité physique et morale. Exemple : l'enfant, la femme.
Nos facultés physiques s'aiguisent par nos périls ou nos besoins. Ainsi, le bédouin du désert a la vue perçante du lynx, et le sauvage des forêts a l'odorat des bêtes fauves.
Les souffrances morales et physiques nous attirent ou nous repoussent selon la manière dont elles sont supportées.
On surmonte une répugnance, une aversion, une horreur ; on ne surmonte pas une impossibilité physique.
Les mauvaises constitutions physiques et politiques ne peuvent être guéries que par les malades mêmes, jamais par des médecins !
En est-il de l'amour comme des douleurs physiques, que l'on oublie à la seconde où elles cessent, qui nous apparaissent comme un mauvais rêve ?
Force morale ou force physique, rien ne s'use comme celle dont on n'use pas.
La souffrance physique est plus difficile à supporter que la souffrance morale, bien qu'elle soit toujours inférieure. C'est que les consolations d'un ordre moral s'y appliquent moins naturellement ; c'est qu'elle échappe davantage à la patience, à la raison.
La physique et la morale sont comme deux colonnes isolées éloignées l'une de l'autre, mais qu'un jour un même chapiteau rejoindra.
La douleur de l'âme paralyse comme les douleurs physiques, c'est-à-dire qu'elle occupe entièrement, qu'elle tend un rideau devant le monde, qu'elle tue tout désir autre que celui de ne plus souffrir.
La distraction est à la douleur morale ce que le chloroforme est à la souffrance physique, qu'il ne guérit pas, mais qu'il suspend : c'est l'instinct de conservation qui conduit les malheureux à puiser dans un repos momentané la force de souffrir encore.
Ceux qui souffrent des peines physiques ou morales ont tort de se plaindre hors de leur famille ; là seulement ils sont compris, en famille. Le monde évite, ou ne supporte qu'avec fatigue, le récit du malheur des indifférents.
Lorsque les souffrances physiques et morales cheminent ensemble, l'âme a une allure de traînard.
La vigueur physique et l'intelligence plus développée de l'homme en font le chef naturel de la communauté ; le bon exemple doit venir de lui ; il peut tourner le caractère de la femme à bien ou à mal, l'identifier au sien ou l'en détacher.
Il n'est pas encore dans le pouvoir de l'homme de s'opposer au vieillissement, en revanche il peut refuser l'idée de la vieillesse. La permanence d'un état physique et mental présentable est au prix de cet effort quotidien. Depuis une grande décennie je prends, à chaque anniversaire, une grande résolution au terme de laquelle je me promets d'accepter dès l'an prochain l'idée d'être vieux.
Manger trop est contraire à l'équilibre physique du corps.
L'inaction physique forcée nuit beaucoup, la taille s'élargit peu esthétiquement.
L'inaction physique engendre des humeurs malfaisantes ; le manque d'issues suffisantes ouvertes à l'action, à la volonté, à l'affection, accumule des orages intérieurs et des prédispositions funestes. Bats l'eau, agite l'air, pour qu'ils restent salubres ; fatigue-toi le corps, exerce toutes tes facultés, agis énergiquement et dans toutes les directions, pour que le corps et l'esprit et le caractère restent sains.
Les assises d'une belle vieillesse, c'est la bonne constitution physique préparée dès l'enfance.
Il y a une « cristallisation » physique : une maîtresse absente, dont on est privé, qu'on pare, sous l'effet du désir, de plus de beautés (physiques) qu'elle n'a.
Après la première possession, l'homme pense aux charmes physiques de sa maîtresse, la femme aux qualités morales de son amant.
Seul le plaisir physique contente l'âme pleinement.
La force commande au physique, et la pensée à l'intelligence.
Au moral et au physique, l'homme ne doit donner à la femme que son excédent.
Au moral comme au physique, nul n'est dégoûté de soi-même.
La beauté physique toute seule ne produit qu'une statue immobile, c'est l'expression morale des traits, c'est l'attitude majestueuse du corps, c'est la sévérité harmonieuse de l'ensemble qui fera une Vénus de Milo ou une Vierge de Raphaël.
L'amour donne une soif intense de la mort physique, parce qu'il est déjà la mort à soi-même.
On ne peut pas plus partager en réalité une douleur morale qu'il n'est possible de partager une douleur physique.
L'attrait donne la vie au monde moral, comme l'attraction donne le mouvement au monde physique.
Une beauté morale est cachée derrière tout objet physique digne d'admiration.
Les femmes sont dans le monde moral ce que les fleurs sont dans le monde physique.
La force physique n'a de valeur que celle qu'elle emprunte de l'intelligence qui la dirige.
La physionomie est l'expression de nos traits modifiés par l'état habituel de noire âme.
La raison est trop faible pour lutter contre la beauté, l'attirance physique l'emporte toujours.
Au moral, comme au physique, la ligne droite est la plus courte.
La nature a si manifestement voulu le développement des forces physiques avant le développement des forces mentales, qu'une éducation naturelle, dans la plus parfaite acception du mot, ne serait, pendant les dix ou douze premières années de la vie, qu'une hygiène pédagogique.
La volupté, qui n'est que physique, est toujours près d'être féroce.
Rides : Marques du temps qui, pour la femme, concernent surtout sa meilleure amie.
Ce sont toujours les mochetés qui critiquent le physique des autres mochetés.
La faiblesse physique développe l'intelligence.
Les rapports des sexes sont, dans la nature, grossiers et brutaux ; dans la société humaine, ils sont épurés par les sentiments moraux qui les gouvernent, par les lois qui les déterminent, par l'éducation qui les éclaire. L'amour du sexe n'est donc pas chez l'homme un besoin uniquement physique, mais une exaltation simultanée du cœur et des sens.
Physiquement, l'homme est un mystère ; spirituellement, c'est un abîme.
La douleur physique a toujours des gémissements à exhaler, des larmes à répandre ; la douleur morale n'a souvent ni la consolation des gémissements, ni le soulagement des larmes.
La vie du cœur, comme la vie physique, a ses actions.
Une certaine ardeur physique peut donner l'illusion du bonheur.
Le plaisir physique est augmenté par l'habitude.
Là où il y a collagène, y'a pas de plaisir.
Physique - L'élégance des formes déguise la pauvreté des caractères.
Au physique comme au moral, l'action ne vient qu'après la puissance.
Sauf la souffrance physique, tout est imaginaire.
L'arbitraire est au moral ce que la peste est au physique.