L'homme enchaîné par l'ambition est-il moins esclave quand il traîne une chaîne d'or ?
Les rêves de l'ambition ne m'ont jamais tourmentés ; j'ai toujours préféré ma liberté à un servage brillant, mais gênant.
Qu'est-ce que l'ambition ? — Le vent qui enfle les voiles.
Qu'est-ce que l'ambition ? — La recherche d'un piédestal.
Qu'est-ce que l'ambition ? — Otez tout le monde de là que je m'y mette.
Il y a pour l'ambition, et surtout pour certaines grandes ambitions, deux difficultés presque égales et qui souvent sont leur écueil : le point de départ et le point d'arrêt.
Il est doux de réaliser son ambition, mais il est plus agréable encore, quelquefois, de la secouer.
Après avoir obéi quelque temps à des passions désintéressées, on se fait esclave de l'ambition... et on appelle cela se désabuser.
La locomotive ralentit sa vitesse sur les courbes, et l'ambition l'y accélère.
L'intempérance gémit parfois de ce que son verre déborde, et l'ambition se désole de ce qu'on ne peut jamais remplir le sien.
Que l'ambition soit le premier ou le dernier né de nos vices, c'est un vice qui survit à tous les autres, et ne meurt qu'avec l'homme dont il s'est emparé.
Tantôt les manœuvres de l'ambition, tantôt les chances de la fortune, peuvent élever un homme au plus haut rang, mais il lui faut autre chose pour s'y maintenir.
L'ambition est à la fois aigle et reptile.
De même qu'on emploie des poisons contre quelques maladies on peut employer l'orgueil et l'ambition contre quelques vices ; mais ce sont là des médicaments dont il faut attentivement mesurer et modérer les doses.
L'ambition est la plus vorace des passions, car elle n'est jamais satisfaite : elle veut toujours plus de gloire et d'honneurs, plus de richesses et de considération, et ne s'arrête jamais dans ses désirs.
Les ambitions et les vanités se donnent pour des convictions, comme les masques se donnent pour des visages.
L'ambition se pare du manteau de la gloire, cherche à imiter sa démarche, et emprunte son air et ses traits ; mais il ne faut pas s'y tromper et confondre l'une avec l'autre.
Mon cœur, exempt de soins, libre de passion, sait donner une borne à son ambition.
L'ambition est toujours empreinte d'égoïsme ; elle est sans mesure comme sans limites.
Ambition : Désir irrépressible d'être diffamé par ses ennemis de son vivant et d'être ridiculisé par ses amis une fois mort.
Pour être l'ami d'un politicien, il faut être sans passion, sans ambition, sans égoïsme, clairvoyant et prévoyant, enfin pas un homme.
L'ambition est presque aussi funeste à l'esprit que la faim. Donner ses plus belles pensées pour un morceau de pain, c'est un malheur ; travailler pour une feuille de laurier, c'est un danger.
L'ambition est une arme à deux tranchants, mais elle offre un manche à quiconque a l'adresse de la saisir. La gloire n'est qu'une ombre, une fumée ; mais cette ombre atteste l'existence du corps qui la produit : la fumée est l'indice infaillible du foyer d'où elle émane.
L'ambition ne vous fait ni plus heureux, ni meilleurs ; au contraire, l'ambition rend le bonheur plus difficile et le but moins désintéressé.
La trop grande ambition paralyse les moyens. On pense trop à soi. On est trop occupé d'arriver pour que l'esprit soit libre. La gloire embellit les plus laids.
L'ambition, ce désir insatiable de s'élever au-dessus et sur les ruines mêmes des autres ; ce ver qui pique le cœur et ne le laisse jamais tranquille ; cette passion qui est le grand ressort des intrigues et de toutes les agitations du cœur ; cette passion qui ose tout, et à laquelle rien ne coûte, rend malheureux le plus souvent celui qui en est possédé.
L'ambition ne compte point par année, elle n'a pas d'époque où l'on puisse dire qu'elle soit jeune ou vieille ; elle a autant d'activité en cheveux gris, retenue sur un fauteuil par la goutte et les catarrhes, qu'à cheval.
L'ambition, en portant toutes nos idées sur l'avenir, nous empêche de jouir du présent.
L'ambition met son esprit en quête des moyens les plus ingénieux pour atteindre promptement et efficacement au but. Elle crée la concurrence, cette émulation perpétuelle à opposer le mieux au bien, le parfait au mieux, source d'amélioration intarissable pourvu qu'en se heurtant les rivalités ne se brisent pas. On ne saurait d'ailleurs blâmer les hommes qui se présentent aux emplois, si, après un brillant concours de talent et de vertu, ils viennent réclamer le prix qu'ils ont mérité.
Pour prendre place au soleil il faut une dose de matière, de brutalité et d'ambition.
L'intrigant a quelquefois de grands succès, mais il est sujet à de grands revers. L'homme droit et sans ambition fait rarement une grande fortune, mais il craint peu les grands désastres.
L'ambition est la mère de tous les crimes, elle n'admet point de rivaux.
L'ambition fait ressembler le cœur au tonneau des Danaïdes qui ne se remplit jamais.
L'ambition ne connaît point d'autres crimes que ceux qui sont contraires à ses intérêts.
L'ambition qui n'est jamais satisfaite refuse toute espèce de dédommagement.
L'ambition éloigne l'homme de lui-même, il se quitte pour arriver.
L'ambition démesurée en a plus fait chuter que réussir.
L'ambition est un lion qui risque de dévorer son maître, si celui-ci s'oublie un moment.
Une ambition dévorante est une ambition qui se dévore elle-même.
Les revers ralentissent, mais n'éteignent jamais l'ambition.
L'ambition déçue allume la fièvre dans le sang?