Qu'est-ce qu'un célibataire ? — Celui qui porte sa chaîne en dessous.
Qu'est-ce qu'un célibataire ? — Souvent le plus mal marié.
Il y a des jours où la plus raisonnable des épouses ne peut pas sentir son mari. Le célibataire habile flaire ces jours-là !
Mon lit, mon lit, mon pauvre lit, mon lit solitaire et célibataire, mon lit, mon lit, mon pauvre lit, par toi je suis heureux, la nuit.
De nos jours, les hommes mariés vivent comme des célibataires et les célibataires comme des hommes mariés.
Les célibataires riches devraient payer de lourds impôts. Il n'est pas équitable que certains hommes soient tellement plus heureux que d'autres !
Se marier ou bien rester célibataire, prends celui des deux partis que tu voudras. Mais sois sûr un jour, de l'un ou de l'autre, de t'en repentir.
Dieu soit en aide au célibataire ! La femme tient le ménage du mari.
Quand le célibataire crie : Oh ! oh ! L'homme marié crie : Aïe ! aïe !
Les femmes sont toujours empressées à pousser les célibataires au mariage : est-ce charité ou vengeance ?
Il y aurait moins de célibataires si le plaisir solitaire n'était pas aussi efficace.
Un célibataire est tranquille comme Baptiste, il se la coule douce ; pas d'enfants à élever, rien. Il doit avoir de l'argent de côté, tiens, celui-là ! C'est moi qui te le dis !
Les seuls mariages excusables sont les mariages d'amour ou les mariages d'argent. Moi, pauvre et sans amour, je suis au moins resté célibataire. Etat plaisant que celui-là, d'ailleurs. Les instants de bonheur d'un homme solitaire sont étonnamment réussis. Dans la rue, tout à coup, il déborde d'allégresse. Pour rien. Parce que le temps est beau ou la santé bonne. Il ne peut faire part de sa joie à personne, c'est-à-dire la couper en deux, la diminuer de moitié. Il se promène avec ce bonheur enfermé en lui, doublement aigu de n'être pas partagé ; intact.
Les gens mariés sont tout aussi égoïstes que les célibataires, mais pas au même âge.
Le mariage complète l'existence ; il achève dans l'homme et commence dans la femme la connaissance du monde ; le célibataire ne connaîtra jamais tous les devoirs de la société.
Les célibataires sont absurdes ; écouter de la musique tout seul, bayer aux corneilles au lieu d'échanger des sentiments et des idées, au lieu de doubler sa vie en la partageant avec une âme sœur, quelle bévue, quelle erreur !
Les célibataires sont le plus souvent en reste de sensibilité et de sympathie avec eux, mais les mariés se trouvent seuls intéressants et demandent aux solitaires de prendre part à leurs peines sans attendre la pareille et le retour pour leur compte.
Le célibataire préfère son état misérable à la platitude des unions quotidiennes.
Le célibataire ne connaît que des étincelles de bonheur suivies de nuits opaques pendant lesquelles ces étincelles prennent dans son souvenir et dans son aspiration maladive des proportions d'incendie.
Les poètes célibataires sont une peste publique, ils troublent, sans le savoir et le vouloir, tous les cœurs féminins sans emploi.
Ah ! que les parents sont donc absurdes ! Il n'y a que les célibataires, je l'ai souvent remarqué, qui sauraient élever convenablement les enfants.
Bien des gens restent célibataires par des motifs nobles et respectables ; un grand nombre par égoïsme, ma propre expérience me l'apprend et je le reconnais à ma honte. On n'est pas fâché d'être aimé, de se réchauffer d'un noble cœur et même de donner en échange un peu de chaleur, dans une proportion bien entendue qui ne dérange pas nos aises, notre repos. Mais lorsque le mariage se combine avec des embarras, des soucis dans l'avenir, le courage et la vertu manquent pour s'y soumettre.
Moi, j'ai l'instinct. Je sens quand une histoire d'amour commence à s'user, quand elle devient une habitude, que l'on cesse d'être une aventure pour l'Autre. À ce moment-là, je me protège. Un fondu enchaîné. Je n'ai jamais été célibataire une seule seconde depuis l'âge de dix-huit ans. C'est une chance : chaque fois qu'une histoire d'amour aurait pu me faire souffrir, quelqu'un m'a consolé.
Près d'une sœur et de ses deux enfants que j'aime, c'est assez pour un célibataire.
Le célibataire a un faux air de fidèle berger qui séduit les femmes : pauvres dupes ! elles ne s'aperçoivent pas que le célibat est un outrage à leur beauté ou à leur vertu.
Plus les années passent, et plus il devient difficile de se marier. Il est presque plus scabreux de marier un célibataire qu'une veuve, car celle-ci n'attend d'un homme que ce qu'il est réellement, et éprouve peut-être moins de craintes qu'elle n'en inspire. Le célibataire, au contraire, désire retrouver tous ses anciens amours concentrées dans les derniers ; c'est-à-dire s'il est raisonnable, car autrement il exigera que les derniers surpassent tous les autres, et justifient ses infidélités passées et son choix définitif. Sans doute on pêche tous les jours dans une rivière, et seulement une fois en automne dans un étang ; aussi notre barbon s'écriera-t-il bien étonné en maudissant son sort : Hélas ! je me suis donc enchaîné trop tôt !
Drôle d'idée d'aller dégoter un homme marié quand il y a tellement de célibataires !
Les femmes n'ont ni goût ni dégoût. Il n'est pas de monstre de sottise ou de laideur qui soit réduit à mourir vierge et célibataire s'il a 200,000 livres de rente.
Un bon mariage est un billet à la loterie, le sort peut en amener un ; mais pour les chances du célibataire, son billet est déjà sorti et sur lequel il est écrit en gros : Indifférence, et vieillesse malheureuse.
Le destin du célibataire, c'est l'isolement croissant, et cet isolement est d'une amère tristesse.
Rester célibataire, c'est pécher contre la femme ; enfouir son cœur aimant, c'est pécher contre la vie.
Les hommes ne sont guère heureux ; célibataire ou cocu, il y a bien peu de choix !
Rien de mieux que la vie du célibataire !
Un homme à destin, ça ne se marie pas, ça reste célibataire, solitaire.
Reconnaissons au célibataire ce mérite qui consiste à se retenir de faire une malheureuse de plus.
Le célibataire fait plus pitié qu'envie, sauf aux hommes mariés qui l'imaginent libre.
Quand deux pères célibataires réinventent la vie en s'installant sous un même toit, ils s'imposent deux règles : pas de baby-sitter et pas de présence féminine dans la maison.
Un célibataire, c'est un vieillard en enfance.
Le lit d'un célibataire est le plus confortable.
Sachons reconnaître au célibataire endurci ce mérite inappréciable qui consiste à se retenir de faire une malheureuse de plus.