Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.
Les citations et pensées sur être charitable.
Notre citation et pensée favorite :
La charité diffère de la générosité en cela qu'elle efface le quant-à-soi du charitable. Le surnaturel de la charité réside en ceci qu'elle est aussi le don du pauvre. Qui n'a rien à donner et donne quand même fait éclater le ciel d'or de l'amour charitable. La véritable charité, ou bonté, est noble et douce, voisine de la pudeur. Elle consiste en une humble communion de celui qui a et de celui qui n'a pas ; qui voudrait non pas tant donner que se faire pardonner de donner. Dès lors, la bonté n'est plus une supériorité de celui qui a, mais un art qui consiste à entrer en amitié avec celui qui n'a pas. Comme si avoir et ne pas avoir étaient deux modes complémentaires d'être. Il faut casser le sentiment de possession chez l'un et de frustration chez l'autre. (Jean Guitton)
L'équité, qui considère toutes les personnes et qui donne à chacune selon ses besoins et ses mérites, qui corrige ainsi l'injustice du trop juste, se place sur le versant du charitable.
Que de robes noires entre Dieu et moi ; ôtez-vous de mon soleil ; ne me gâtez pas le saint et le juste en le faisant parler par votre bouche. — Prêchez-moi par vos œuvres ; soyez meilleurs que le vulgaire ; soyez un témoignage vivant de votre foi et un exemplaire de la vie supérieure à laquelle vous osez nous convier : alors je vous prendrai pour guide, je vous estimerai et je vous vénérerai. Jusque-là, pour rester charitable, permettez-moi de vous oublier.
Si vous n'avez pas beaucoup de bien, soyez encore charitable : les moins riches peuvent secourir ceux qui sont dans la nécessité. Il ne faut pas de grands trésors pour être bienfaisant. Tant de personnes ont besoin d'une recommandation, d'une parole consolante, d'un simple morceau de pain !
Si vous ne haïssez dans l'homme que le mal, pourquoi n'aimez-vous pas l'homme pour le délivrer de ce mal, et pour le rendre bon ? Le médecin hait la fièvre et toutes les autres maladies qui tourmentent les corps des hommes, mais il ne hait point les malades. Les vices sont les maladies des âmes : soyez un sage et charitable médecin, qui songe à guérir son malade par amitié pour lui, loin de le haïr.
Soyons bien véritables, simples et charitables en confession, c'est-à-dire accusons bien clairement nos fautes sans fard et sans artifice, faisant attention que c'est à Dieu que nous parlons, à qui rien ne peut être caché, et ne mêlant nullement le prochain en notre confession.
À regarder la masse des chrétiens, on peut se demander si le principe premier n'est pas dangereux. Ils croient être charitables et ne sont pas même justes ; ils comptent sur le pardon de Dieu pour toutes leurs fautes, et par conséquent ne se gênent pas envers leurs semblables. Ils estiment que Dieu arrangera tout pour le mieux ailleurs, et ils en profitent pour augmenter ici le désordre, la confusion et la souffrance.