Le manchot est le type de la charité : S'il donne d'une main, il ne peut reprendre de l'autre.
Qui a été pauvre autrefois craint de faire la charité, de peur d'être reconnu.
La prodigalité rétablit l'équilibre rompu par l'avarice, elle est une des plus modestes formes de la charité.
On a toujours assez d'argent pour faire la charité, on ne manque que de mémoire.
La charité est l'âme des vertus ; c'est la charité qui les attire, et surtout qui les garde.
Jésus-Christ a voulu avoir des disciples sujets à divers manquements, pour nous enseigner la science du support, de la charité et de la douceur.
La charité pardonne tout, elle oublie tout. Elle n'est pas obligée d'être aveugle, mais elle fait taire la voix de la stricte justice, et plaint ceux qui n'entendent pas noblement la vie.
La charité est tout pardon, elle est aussi tout prudence ; elle se proportionne aux autres, elle n'importune pas même à bonne intention, elle est patiente.
Aimer ceux qui souffrent, ceux qui sont faibles, pauvres, humbles, au-dessous de nous, c'est la joie de notre nature, c'est un instinct auquel notre orgueil même n'est pas étranger. Mais ceux qui sont riches, puissants, superbes, qui font autour d'eux trembler et souffrir, ceux-là, ne les point haïr, les aimer, c'est le triomphe, c'est le miracle de la charité catholique.
Le propre de la charité est de toujours regarder devant elle car le nombre de ses bienfaits passés reste tout petit, malgré tout, à côté des misères présentes comme envers celles du futur.
La charité fait du dévouement volontaire non seulement un devoir mais un besoin.
La charité donne, et ne demande jamais rien.
La charité supporte tout, elle fait mieux, elle tend elle-même la main, elle brave les répugnances esthétiques, elle fait taire les antipathies sourdes de la chair et les aversions secrètes du goût ; au lieu de se défendre, elle cherche à faire du bien ; au lieu d'élever une barrière, elle supprime celles qui se forment d'elles-mêmes ; au lieu de voir volontiers ce qui sépare, elle cherche ce qui rapproche ; dans les âmes vulgaires elle regarde à l'âme.
La bonté, comme la charité, a ses erreurs et ses méprises.
Faire pour autrui ce que nous voudrions qu'il fît pour nous, voilà la charité.
La plupart des dévots ont la foi et l'espérance, mais il leur manque la charité.
L'amour des hommes, la charité prescrit de dépasser la ligne magique du respect et de la réserve. On peut essayer d'être utile même à ceux qui n'en sentent pas le besoin et qui repoussent nos avances. On peut l'essayer par piété pour Dieu, par fidélité pour le genre humain.
Plus on est prodigue d'indulgence et de charité pour autrui, moins on en a besoin pour soi-même.
Une charité délicate est toujours déguisée.
La charité véritable, c'est le don des œuvres de chacun à tous, c'est la belle bonté, c'est le geste harmonieux de l'âme qui se penche comme un vase plein de nard précieux et qui se répand en bienfaits, c'est le don répandu dans sa plénitude heureuse, l'argent coulant pêle-mêle avec l'amour et la pensée.
Entre toutes les œuvres de charité, il n'y en a pas de plus consolante que la visite des pauvres.
La charité comprend tout, supporte tout, excuse tout, parce qu'elle a les entrailles de la mère et les patiences de la bonté.
Bonne charité vaut mieux que mauvais mépris.
La charité, dans le chrétien, est une onction qui adoucit bien des choses ; et qui, en les adoucissant, les approche de ce lieu tranquille où siège la vérité.
Quiconque n'est point en la charité, est dans la mort ; et toutes les œuvres, quelque bonté apparente qu'elles aient, sont des œuvres mortes, et nul prix pour l'éternité.
Pour bien exercer la divine science de la charité avec tous les hommes, il faut en faire l'apprentissage dans la famille.
Les flammes de la charité sèchent les larmes de la douleur.
Il n'est que la charité qui puisse former des amis solides et véritables.
Qui demande la charité travaille plus pour son prochain que pour lui-même.
La charité est le lien de la perfection : La charité est patiente ; elle ne cherche point son intérêt ; elle ne s'aigrit point ; elle ne soupçonne point le mal ; elle excuse tout ; elle croit tout ; elle espère tout ; elle supporte tout.
La charité humaine, c'est le concours de tous dans la production et le partage des fruits.
La vraie charité ne consiste pas à pleurer ou simplement à donner, mais à agir contre l'injustice.
La charité qu'il faut faire à un pauvre affamé est de lui donner un morceau de pain ; la charité qu'il faut faire à un riche repu est de lui demander un morceau de pain.
La justice châtie, la charité pardonne. L'une traite les gens suivant leurs mérites, l'autre les comble de faveurs gratuites.
Les plaisirs de la charité ne sont que les jouissances de l'orgueil.
Une des charités les plus louables est sans doute celle qui a pour objet l'âme encore plus que le corps, ou qui entretient dans l'amour du travail. L'aumône qui nourrit le vice ou la fainéantise, ne mérite pas d'en porter le nom.
La foi est destinée à disparaître, tandis que la charité ne passera jamais.
La charité de notre siècle est trop paresseuse pour bien remplir les devoirs qui lui font imposés.
Charité publique : Métier de paresseux que pratique trop bien tout fainéant.
La charité ne consiste pas à être malheureux, pas plus que l'égoïsme à être heureux.
Charité à part, que c'est petit monde de laisser dire du mal de ses amis devant soi !
La charité, c'est le nom plus saint de l'amour.
La foi est une épouse fidèle ; la charité est une mère.
Le désespoir est la charité de l'enfer ; il sait tout, il veut tout, il peut tout.
La charité ne suffit pas toujours à épuiser l'angoisse.
La charité n'est qu'une vaste blague, il n'y a que l'égoïsme qui compte.
La charité est une bienveillance universelle ; et la bienveillance, une habitude d'aimer.
La charité et la pitié ne sont plus de ce monde, et l'amour non plus.
La crainte du Seigneur commence la sagesse, la charité l'achève.
La bonté faite en charité n'est jamais perdue?