Il y a nombre de gens qui se croient généreux parce qu'ils ne se refusent rien.
L'avare est toujours trop riche et l’homme généreux ne l'est jamais assez ; mais l'un et l'autre pensent précisément le contraire.
L'avidité et l'intempérance ne sont pas le propre d'un caractère noble et généreux.
On peut être très généreux avec fort peu d'argent à sa disposition, et très ladre tout en dépensant des millions.
L'homme généreux donne avec sagesse ; le prodigue avec enthousiasme ; l'avare reçoit avec extase.
Se taire sur ses besoins devant un ami généreux, c'est un moyen d'obtenir, beaucoup plus sûr que les vives instances.
On prête généreusement aux femmes des autres les agréments qu'on ne trouve pas dans la sienne.
Les caractères généreux acceptent sans embarras en pensant qu'ils donnent le bonheur de donner. Les caractères avides demandent sans honte en ne pensant qu'au profit de recevoir. Les caractères ordinaires, ni avides, ni généreux, ne veulent ni demander ni recevoir, et ne comprennent pas qu'il y ait des gens pour qui la reconnaissance ne soit pas un fardeau.
Les plus généreux sont toujours ceux qui n'ont rien. L'idée d'amasser éveille l'égoïsme. Le moi est quand il a.
Un cœur généreux ne doit point démentir ses pensées. Il veut qu'on le voie jusqu'au-dedans : tout y est bon, ou du moins tout y est humain.
Ce n'est pas l'abondance qui rend généreux ; il est des riches qui ne le sont pas plus que l'enfant au sein.
O chagrin ! si tu peux t'épancher franchement, ne te plains pas, tu as encore la partie belle et le sort t'est généreux.
Jamais de leurs bienfaits les mortels généreux n'espèrent aucun prix, ils sont payés par eux.
Il n'y a presque jamais que les pauvres de généreux. Les riches ne peuvent pas donner : ils ont tant de besoins, tant de superfluités nécessaires, ces pauvres riches !
L'homme riche et généreux est celui dont sa maison est ouverte à tous, pauvres et riches.
Il en coûte peu d'être généreux quand on est content.
Les hommes peu cultivés sont peu généreux, et chez eux la grandeur n'est pas pardonnée, aussitôt qu'elle est tombée.
Toutes les fois que je trouve un homme pauvre très reconnaissant, j'en conclus qu'il serait généreux, s'il était riche.
Les cœurs généreux et les belles âmes sont les vraies sources d'où jaillit la noblesse la plus appréciable, le mérite personnel.
Il y en a qui sont généreux pour montrer qu'ils sont riches, d'autres pour faire croire qu'ils le sont.
La bonne humeur a quelque chose de généreux, elle donne plutôt qu'elle ne reçoit.
L'égoïsme peut donner la jouissance ; l'élan généreux peut seul donner le bonheur.
L'homme délicat, généreux et bon, aime à s'effacer lui-même et à s'occuper d'autrui.
Un cœur généreux se dessèche au milieu des indifférents qui l'oublient ou le méconnaissent.
Sois plutôt généreux que prodigue.
Ne craignez point de perdre à proportion que vous êtes plus généreux à l'égard des pauvres. Croyez, au contraire, qu'il n'y a de perdu pour vous, que ce que vous donnez au monde et à vos passions. Voulez-vous que vos richesses passent en l'autre vie et vous y devancent, remettez-les entre les mains des pauvres : eux seuls peuvent les y porter. Vous ne conserverez que ce que vous leur aurez confié ; tout le reste sera perdu pour vous. Donnez-leur ce qui doit vous échapper avec la vie. Au lieu d'amasser des trésors qui peuvent devenir la proie des voleurs, et qui deviendront certainement celle de la mort, amassez des trésors infiniment plus nécessaires, et que rien ne pourra jamais vous enlever. Faites du bien aux pauvres pendant que vous vivez, plutôt qu'après votre trépas, parce que le mérite en est beaucoup plus grand, et que c'est en quelque sorte être libéral du bien d'autrui, que de ne donner que ce que la mort va contraindre de laisser à d'autres.
En fait de récompense, celui qui craint d'être généreux est bien près d'être injuste.
On doit aimer à donner, mais il faut le faire avec prudence et consulter ses moyens. Il est beau d'être généreux, mais il n'est pas permis d'être prodigue : on ne doit employer à la générosité que ce dont on peut raisonnablement se passer. Quand on a tout donné, il ne reste que la honte d'avoir manqué de sagesse, et d'avoir souvent fait bien des ingrats.
On peut être généreux et libéral, et cependant manquer aux règles de l'équité en exerçant ces deux vertus. Par exemple, nos parents pauvres ont un droit naturel à notre libéralité, et c'est être injuste à leur égard que de détourner sur d'autres le bien que nous pourrions et que nous sommes même obligés de leur faire.
L'honneur, aux cœurs généreux, est plus précieux que la vie.
Presque toujours les plus indigents sont les plus généreux.
Bien donner est une chose rare et difficile : aussi y a-t-il beaucoup moins d'hommes généreux et d'ingrats qu'on ne pense. Bien recevoir est aussi difficile que bien donner.
Le véritable amour est généreux, porté aux grandes choses et insatiable de perfection.
Il n'est pas au pouvoir de tous les hommes généreux de l'être avec dignité.
Qu'importe à l'homme généreux que le souvenir de ses bienfaits s'efface dans le cœur de celui qui les reçut : il lui suffit de savoir qu'ils sont écrits dans le livre du ciel.
Les plus généreux dans l'indigence sont souvent les plus avares dans l'opulence.
Les caractères généreux s'ingénient autant à ne pas voir le mal qui existe qu'à voir le bien qui n'existe pas.
Donner, en quelque occasion que ce soit, est toujours signe d'un cœur généreux.
On n'est entièrement généreux que lorsqu'on est entièrement désintéressé.
Il est des cœurs généreux qui, comme le lierre, évitent les palais pour mieux s attacher à des ruines.
La haine, dans un cœur généreux, est comme un morceau de camphre dans un sachet de tulle, il n'en reste bientôt plus rien.
Il est des êtres généreux en conseils parce que ladres d'amitié.
Pour un homme généreux une dette est l'enfer.
On peut comparer le vin aux amis : le nouveau est potable ; le vieux est généreux, mais il a du marc.
Un homme généreux peut être comparé au datif de la grammaire latine, qui n'a point d'articles, et qui ne déclare son cas qu'à la fin de la phrase.
Il ne manque à l'homme reconnaissant que l'occasion d'être généreux.
Un honnête homme dans la misère est bientôt secouru par d'honnêtes gens généreux.
Un homme généreux est celui qui peut sacrifier ses propres intérêts à ceux d'autrui.
L'amour de Dieu est généreux, il pousse les âmes à de grandes actions, et les excite à désirer ce qu'il y a de plus parfait.
Moins vous pouvez justifier un acte, plus il est généreux et pur.
On donne au généreux ; on refuse à l'avare.
Un cœur généreux s'engourdit et se dessèche au milieu des indifférents qui l'oublient.
La plupart de ceux qui passent pour généreux acquièrent cette réputation à bon marché.
Ne vous donnez jamais une réputation ridicule : vingt traits de libéralité n'effaceraient pas la tâche d'un seul trait d'avarice. Soyez généreux dans toutes les occasions où il convient de l'être, mais souvenez-vous que ce ne doit jamais être au préjudice de qui que ce soit. La générosité cesse d'être vertu, dès qu'elle n'a pas la justice pour compagne.
Rien de généreux ne guide ceux qui vivent dans l'argent et ne connaissent que l'argent.
Les gens généreux font de mauvais commerçants.
Il faut être juste avant d'être généreux, comme on a des chemises avant d'avoir des dentelles.
Il n'y a d'amour généreux que celui qui se sait en même temps passager et singulier.
Qui est généreux est naturellement porté à faire de grandes choses.
Les plus généreux ont coutume d'être les plus humbles.
Il faut rendre heureux chaque être suivant sa nature, et se réjouir de tout épanouissement généreux.
Dans le ciel et sur la terre, rien n'est aussi généreux, que ce cœur dépositaire des larmes des malheureux.
Pour être tout à fait généreux, il faut se prêter à la reconnaissance.
Soit généreux, mais pas dépensier.
Qui m'aima généreux me haïrait infâme.
Le cœur généreux ne vieillit pas?