Les êtres humains sont une mosaïque originale d'éléments banaux.
Citation de Jean Rostand ; Les pensées d'un biologiste (1954)
Les êtres humains sont une mosaïque originale d'éléments banaux.
Le respect humain est la peur des autres plus que la peur du mal.
Nous sacrifierions le genre humain pour ceux que nous aimons absolument ; ils sont rentrés avec nous dans le cercle de notre égoïsme.
Après ne pas vivre avec ceux qu'on aime, le plus grand supplice est de vivre avec ceux que l'on n'aime pas, c'est-à-dire avec plus des trois quarts du genre humain.
Ce que le genre humain sait, les gouvernements l'ignorent. Cela tient à ce que les gouvernements ne voient rien qu'à travers cette myopie, la raison d'état ; le genre humain regarde avec un autre œil, la conscience.
Aucune querelle ne vaut la mort de centaines de millions d'humains.
L'esprit humain est perpétuellement agité par le flux et le reflux de l'erreur et de la vérité.
Ce que le système nerveux est dans le corps humain, le peuple l'est dans le corps social.
Le caractère humain, clairvoyants que nous sommes, toujours se manifeste aux yeux des autres hommes ; et même dans la nuit, au calme du sommeil, il se peint sur les traits comme sous le soleil.
Le prêt de la vie est court et grevé de sévères conditions. La presque totalité des humains ne sert que de terreau, d'humus et de fumier à l'œuvre générale.
Le respect humain, c'est le respect de notre amour-propre.
L'humain, c'est la compréhension, la chaleur, l'entraide, la fraternité, le lyrisme des sentiments, l'apitoiement sur les malheureux, l'œil humide levé vers le ciel.
Si tous les êtres humains étaient coulés dans le même moule, la beauté n'existerait plus.
Être bon, c'est avant tout être humain.
La science nous peut rendre plus humains et courtois, mais non plus gens de bien.
Rien n'est plus efficace que l'ennui pour humaniser une inhumaine.
Cannibale : Individu qui va au bout de son amour du genre humain.
Ce qui rendrait le monde plus humain, c'est que les enfants soient plus grands que les adultes et perdent ensuite un peu de leur taille chaque année.
Les humains sont des merdes. Tout ce qu'ils aiment, c'est se faire diriger. Punir, récompenser, guider. La nature de l'homme, c'est de tuer son prochain.
Le milieu humain étant pénétré de souffrance et de péché, il est impossible que l'esprit recueilli et contemplatif s'y trouve bien. À cela, il n'y a pas de remède. Le seul palliatif, c'est de travailler au bien commun et de s'associer à quelques âmes sympathiques.
Aimer, c'est pouvoir penser tout haut avec un autre être humain.
Les humains sont extraordinaires : Ils veulent l'amour, ils veulent la paix, ils veulent la joie, ils veulent la richesse, et ils s'arrangent pour n'attirer que l'hostilité, la bagarre, les chagrins et la ruine. Ils ne savent pas travailler. Quand vous voulez quelque chose, il ne faut pas attendre qu'on vienne vous le donner, c'est vous qui devez commencer à donner. Vous voulez qu'on vous aime ? Aimez, c'est tout. Celui qui aime suscite dans l'univers des forces de même nature, et ces forces reviendront un jour vers lui. Même s'il veut leur échapper, il ne pourra pas : Tout le monde l'aimera !
Les hommes peuvent être ingrats, mais le genre humain ne l'est point.
Le cœur humain, vu de loin, inspire de la confiance ; de plus près, de l'éloignement ; de très près, de l'indulgence.
L'esprit humain est comme un homme ivre à cheval ; si vous l'attachez d'un côté de la selle, il penchera de l'autre.
Tout être humain a le droit de vivre, d'avoir les moyens de se nourrir, de se vêtir et de se loger.
C'est l'amour et la faculté d'aimer qui distinguent entre eux les êtres humains.
Pauvres humains, sommes-nous autre chose que de la terre fort alambiquée ?
Comparables à des grains de café qu'on broie, les êtres humains, durant leur courte vie, qui est un broiement rapide et continu d'eux-mêmes, se rencontrent, se perdent, se retrouvent ou ne se retrouvent plus, et disparaissent émiettés.