Avoir combien, par le seul fait de leur union, un homme et une femme deviennent des êtres radicalement différents d'humeur de ce qu'ils étaient la veille, on ne peut s'empêcher de comparer le mariage à une de ces combinaisons chimiques après lesquelles il ne reste plus aux deux corps mis en contact une seule de leurs propriétés primitives.
Comme chaque étoile dans le ciel est différente, chaque amour est unique et différent.
Avec quels yeux différents ne voit-on pas la vie à dix, à vingt, à trente, à soixante ans ! Les solitaires ont conscience de cette métamorphose psychologique. Ah ! que le printemps est redoutable pour les solitaires. Tous les besoins endormis se réveillent, toutes les douleurs disparues renaissent, le vieil homme terrassé et bâillonné se relève et se met à gémir. Les cicatrices redeviennent blessures saignantes et ces blessures se lamentent à qui mieux mieux.
Deux personnes qui vivent sur des planètes différentes n'ont plus rien à se dire. Et à quoi servirait – sinon de réveiller regret ou amertume – de prendre des nouvelles des uns et des autres ?
Ce qui est bon pour l'un n'est pas bon pour l'autre. Le bonheur est différent pour chaque être humain, enfin il est impossible d'offrir un bonheur de confection à une collectivité, laquelle est par définition composée d'individus différents.
Il est difficile d'être détaché du monde et de lui faire en même temps la part qui lui revient. Il faut s'y efforcer cependant pour ne pas être exclusif et ne froisser personne. Il y a des gens dont les points de vue sont si différents des nôtres, qu'il semble qu'ils n'habitent pas le même monde et ne parlent pas la même langue que nous.
La plupart des opinions qui se présentent à notre esprit offrent tant de faces, tant d'aperçus différents, que l'on serait tenté parfois de jouer à croix ou pile, pour décider s'il convient de les attaquer ou de les défendre.
Il est naturel que chacun nous juge différemment, puisque nous sommes différents pour chacun.
Nous sommes aussi différents l'un de l'autre qu'une grimace d'un sourire.
Les hommes et les femmes sont deux sortes d'êtres aussi différents qu'un chien et qu'un chat, et c'est encore leur destinée misérable de ne pas s'entendre mieux qu'un chien et un chat.
Les différentes positions sociales où l'homme se trouve, examinées de près, diffèrent entre elles moins qu'il ne paraît.
Les différents objets qui constamment passent sous nos yeux, nous distraient des impressions fortes qui quelquefois nous frappent avec trop de violence.
La plus haute unité est celle qui se crée entre des êtres capables non seulement de se reconnaître différents, mais de s'aimer dans leur différence même.
Qui n'a pas observé combien les souvenirs d'enfance, l'égalité de condition, des goûts analogues, une instruction de même degré, ont de force pour approcher deux hommes différents de naturel, et plus différents encore de moralités ?
Nous appelons manie l'habitude du voisin, différente de la nôtre.
Les hommes diffèrent par leur caractère plus encore que par leurs sentiments.
C'est ce qui divise les hommes qui multiplie leurs différends.
Deux amours-propres de même sexe ne se trouvent pas en présence sans mettre la main sur la garde de leurs épées. S'ils sont de sexes différents, ils se rapprochent, se comprennent, et sourient volontiers à l'idée de se faire complices l'un de l'autre.
Celui qui croit aimer de différentes manières n'aime que lui sous divers aspects.
Les différents entre deux personnes qui s'aiment deviennent une raison de s'aimer davantage.
Deux êtres de sexe opposé se perdent l'un dans l'autre, forment ensemble un nouvel être différent de chacun d'eux.
Le différent contre l'indifférence, seule arme.
Être aimé est différent d'être admiré, car l'on peut être admiré de loin, alors que pour aimer réellement quelqu'un, il est essentiel de se trouver dans la même chambre, et si possible sous le même drap.
Quand on a eu un différend avec des amis, on leur a donné l'occasion de s'exprimer.
Si l'on est différent, il est fatal qu'on soit seul.
Trois genres de vie différents partagent tous les hommes : la vie active, la vie spéculative et la vie voluptueuse.
On vide le différend ; on termine la dispute ; on apaise la querelle.