Avec quels yeux différents ne voit-on pas la vie à dix, à vingt, à trente, à soixante ans ! Les solitaires ont conscience de cette métamorphose psychologique. Ah ! que le printemps est redoutable pour les solitaires. Tous les besoins endormis se réveillent, toutes les douleurs disparues renaissent, le vieil homme terrassé et bâillonné se relève et se met à gémir. Les cicatrices redeviennent blessures saignantes et ces blessures se lamentent à qui mieux mieux.