Les manières sont un miroir dans lequel se reflète notre propre image,disait Johann Wolfgang von Goethe. Un écrivain et homme politique anglais, Philip Dormer Stanhope, a écrit :
De quel nombre infini de petits ingrédients est composé l'art de plaire, où le moindre est très important, mais le principal est sans doute la douceur dans les manières.
Il est beaucoup de gens n'ayant que des manières et pas de fond.
Les manières agréables et prévenantes donnent une bonne opinion des gens.
Chacun voit à sa manière ; ce qui produit cette grande diversité de sentiments entretenant tant de disputes ; le monde roule là-dessus.
L'homme en société cherche à passer, non pour ce qu'il est, mais pour ce qu'il pense qu'il lui sera bon et utile de paraître ; de là l'hypocrisie et l'affectation des manières.
Y a que deux manières de se comporter dans la vie : comme un con ou comme moi.
Le mérite dans un jeune homme, nous flatte, nous séduit sans doute, mais c'est parce que nous le voyons apprécié, non pas parce que nous en sommes juges. D'ailleurs, soyez équitable, et voyez combien de choses marchent encore à nos yeux avant le mérite, c'est-à-dire avant de vastes connaissances, ou de beaux écrits, ou le talent des grandes affaires... la grâce des manières, les qualités du caractère, la sympathie des pensées, la réserve, la modestie, que sais-je, le courage, des procédés empreints de noblesse ou d'un délicat attrait.
Sois affable envers ceux qui t'approchent, et n'aie point de fierté. Le poids de l'orgueil est à peine supportable, même pour des esclaves : au contraire, des manières agréables plaisent à tout le monde. Or, tu seras affable si tu n'es ni querelleur, ni grondeur, ni contrariant sur les moindres choses, si tu ne t'opposes pas avec rudesse à la colère de ceux qui t'entourent, quand même elle serait injuste ; si tu cèdes à leur humeur, et si tu attends qu'elle soit calmée pour leur en faire des reproches.
Que tes manières soient affables, et ton langage poli. Il est de l'affabilité de parler à ceux que l'on rencontre, et de la politesse de les entretenir de choses qui les intéressent.
Pour louer les manières d'un homme Ie bourgeois dit : « Il est comme il faut. » Le gentilhomme : « II est distingué. » Le premier se pique d'être aussi bien que tout le monde ; le second d'être mieux que tout le monde.
On ne saurait faire assez d'attention à ses manières, elles éloignent les gens de nous ou nous les approchent.
Ce n'est pas, quoi qu'en dise le proverbe, la physionomie qui est trompeuse ; ce sont les manières et surtout les discours : au lieu que la physionomie en action, c'est-à-dire les regards et les mouvements de la bouche, ne sauraient, malgré tous les efforts de la dissimulation, en imposer à un observateur attentif et expérimenté.
Il y a une certaine politesse de cœur qui tient de près à l'amour, c'est elle qui donne les manières les plus agréables et les plus gracieuses.
Les manières polies donnent cours au mérite et le rendent agréable, car il faut avoir de bien éminentes qualités pour se soutenir dans la politesse.
On acquiert des mœurs avec les personnes qui en ont ; on prend des manières polies et gracieuses avec les gens aimables et bien élevés ; on étend son esprit et ses connaissances avec les hommes spirituels et savants.
Si la fierté des airs et des manières ne saurait convenir qu'à des sots, il n'en est pas de même de la fierté du cœur, qui est inspirée par la noblesse du sentiment : elle est l'attribut des personnes de probité et d'honneur. C'est elle qui les empêche de rien faire de bas, de honteux, de déshonorant. Elle venge aussi quelquefois noblement le mérite, des outrages du riche insolent qui ose l'insulter, ou des mépris de l'homme heureux qui s'oublie.
Si vous voulez que tout le monde vous aime et vous estime, ayez pour tous beaucoup d'honnêteté et de politesse. Si au contraire, par des manières dures, fières et hautaines, vous vous rendez insupportable à ceux qui vous approchent, vos inférieurs vous haïront, vos supérieurs vous mépriseront, et tout le monde se moquera de vous.
Le mérite le plus essentiel d'un homme auprès des femmes sages et honnêtes, c'est une grande politesse ; très peu de femmes seraient capables de choisir pour ami un homme à qui rien ne manquerait du côté de l'esprit et du cœur, mais qui n'aurait pas ces dehors agréables, ces manières nobles, aisées, qu'on appelle l'air du monde et le savoir-vivre.
L'inclination à obliger, l'honnête complaisance, sont les parties principales de la politesse, mais cela seul ne compose pas la politesse : il faut encore ce que quelques-uns appellent le don des manières. Ainsi la politesse consiste non seulement à ne rien faire et à ne rien dire que d'obligeant, mais aussi à le faire et à le dire avec une façon de s'exprimer et des manières qui aient quelque chose de noble et d'aisé, quelquefois même de fin et de délicat.
La douceur du ton et des manières ont un ascendant imperceptible auquel on ne résiste pas.
Le seul avantage que trouve le sage à vivre avec ses semblables, c'est de pouvoir leur être utile.
En étudiant nos manières, les étrangers n'apprennent souvent que nos vices ; et en voulant les suivre, ils ne rendent que des ridicules.
Les manières nous aident à cacher bien des petits défauts, mais elles nous nuisent beaucoup plus qu'elles ne nous servent, quand elles sont affectées.
Une des plus savantes manœuvres des femmes est de voiler leurs manières quand les mot sont trop expressifs, et de faire parler les yeux quand le discours est restreint. Ces habiles dissonances, glissées dans la musique de leur amour, faux ou vrai, produisent d'irrésistibles séductions.
On plaît par la politesse des paroles et la grâce des manières, mais on ne frappe et on n'émeut que par les saillies de l'âme et l'originalité de l'imagination.
Une des règles les plus importantes de la science des manières est un silence presque absolu sur vous-même.
Certaines manières de dire ne sont que des façons de ne pas parler.
Les bonnes manières s'apprennent en commençant par les soins que réclame la famille.
Tout l'agrément des bons offices dépend de la manière dont ils sont mis en œuvre.
Les bonnes manières commencent et forment les premiers nœuds de la société.
La douceur du ton et des manières ont un ascendant auquel on ne résiste pas.
Le bon ton est la science des convenances dans la conversation et dans les manières.
Il faut très peu de fonds pour la politesse dans les manières ; il en faut beaucoup pour celle de l'esprit.
L'honnêteté des manières, sans l'honnêteté des mœurs, n'est qu'une honnête mais perfide hypocrisie.
Les bonnes manières, quand on pense quelle clef cela est, et combien de secrets elles ouvrent ; quelles hautes leçons et que de signes dans le caractère cela indique ; et quelle divination il faut en nous pour déchiffrer ce télégraphe délicat, nous voyons de quelle valeur est un tel sujet, quelles influences il exerce sur les convenances, la puissance et la beauté même.
La source des bonnes manières est la confiance en soi.
La manière de donner vaut mieux que les dons.
La politesse, ainsi que toutes les choses exquises, n'est pas commune, mais elle est nécessaire : unie à un bon caractère et quelque usage du monde, elle suffit pour acquérir cette honnêteté de manières qui fait considérer et rechercher.
C'est sur le ton et manières des domestiques que l'on juge leurs maîtres.
Rien ne rend plus odieux que des manières dures et hautaines.
L'amour, tout agréable qu'il est, plait encore plus par les manières dont il se montre que par lui-même.