Ne vous bornez pas à cette politesse mondaine qui n'a de vues et n'emploie de moyens que pour flatter sa vanité et celle des autres, se faire une réputation d'homme poli, de galant homme, et se distinguer par-là de la foule et du vulgaire. On cherche, par des dehors aimables et polis, à se frayer un chemin à l'amitié et à la considération du beau monde, à s'insinuer dans l'estime et peut-être dans le cœur des dames, qui sont aisément éprises de l'extérieur et du brillant. On en fait un art, on s'en fait un point capital ; et comme si les belles manières, qui ne sont qu'un accessoire au mérite, devaient tenir lieu de tout mérite, on s'en occupe plus que de perfectionner les qualités du cœur, et de bien s'acquitter des devoirs de son état.