L'inclination à obliger, l'honnête complaisance, sont les parties principales de la politesse, mais cela seul ne compose pas la politesse : il faut encore ce que quelques-uns appellent le don des manières. Ainsi la politesse consiste non seulement à ne rien faire et à ne rien dire que d'obligeant, mais aussi à le faire et à le dire avec une façon de s'exprimer et des manières qui aient quelque chose de noble et d'aisé, quelquefois même de fin et de délicat.
La politesse ne donne pas les vertus, mais elle les rend agréables et sociales.
La véritable politesse consiste à paraître persuadé que les autres sont tels qu'ils se montrent à nos yeux.
Nous pardonnerions volontiers à une femme de ne pas nous aimer, si elle nous faisait la politesse de n'en pas aimer d'autres.
La politesse est une question de temps et de lieu : Nous saluons dans un chemin de traverse telle personne que nous n'oserions pas saluer sur la grande route.
La politesse cache bien souvent les vices comme la parure masque les rides.
Il est une bonté si légère qu'elle flotte à la surface de toute chose, on la nomme politesse.
Les politesses des gens civilisés sont tellement entachées de lâchetés, qu'il est bien difficile de se montrer poli sans cesser d'être brave.
L'homme sans éducation prend toujours la politesse pour de la peur.
Qui veut observer les règles de la politesse est tenu à faire plus de mensonges qu'un autre.
Le plus malheureux effet de la politesse d'usage est d'enseigner l'art de se passer des vertus qu'elle imite.
La politesse est aux hommes médiocres ce que le succès est aux petits talents.
La politesse est une imitation de l'honnêteté, et qui présente l'homme au-dehors, tel qu'il devrait être au-dedans : elle se montre en tout, dans l'air, dans le langage et dans les actions.
L'homme modeste ne prouve jamais mieux sa modestie que par une politesse accompagnée de réserves.
À défaut de la bienveillance, il a bien fallu inventer la politesse.
En fait de politesse, le cœur en sait la plus grande partie, l'usage du monde enseigne le reste.
Une extrême politesse et une extrême hauteur tiennent également les gens à distance.
Oppose la douceur à la violence, la politesse à la grossièreté, et le raisonnement à l'injure.
Les personnes de mérite ont une politesse qui leur est particulière ; leur but est moins d'être applaudi que de faire naître chez les autres des impressions agréables, c'est une espèce de bonté qui s'exerce en petites choses, et qui invente des attentions d'une délicatesse que tout l'esprit et l'usage du monde essaieraient vainement d'imiter.
La politesse coûte peu, mais elle rend beaucoup.
Un des hommes parmi les plus mal élevés est celui qui ne sait pas allier la politesse à la discussion.
La politesse est le vêtement de l'esprit, elle doit servir comme les habits de tous les jours.
En politesse, on veut être traité comme tout le monde ; mais en amour, comme personne.
Il en est de certains défis comme des visites de politesse que l'on fait lorsqu'on est sûr de ne trouver personne.
Il est des gens avec qui on reste en compagnie que par politesse.
La véritable politesse consiste à marquer de la bienveillance aux hommes, elle se montre sans peine quand on en a. C'est pour celui qui n'en a pas qu'on est forcé de réduire en art ses apparences. Qu'on nous inspire dans l'éducation l'humanité et la bienfaisance, nous aurons de la politesse ou nous n'en aurons pas besoin.
Il y a dans la politesse charme et profit.
La politesse aplanit les rides.
La politesse est une grande force, la forme viable de l'insolence, un art dont se servent les sots.
La politesse cache très imparfaitement l'égoïsme général.
La politesse est la fille du savoir-vivre et de la bonne éducation.
Une politesse excessive est la monnaie des hommes sans mérite.
La véritable politesse consiste à paraître persuadé que les autres sont tels qu'ils se montrent.
La politesse ne répond aux paroles qui offensent que par le silence.
L'enfant voit de bonne heure que la politesse le rend agréable aux autres, et il se plie à ses singeries.
La politesse est bien souvent une vertu hypocrite, une flatteuse qui ne refuse son estime à personne.
L'exacte politesse défend qu'on étale avec hauteur son esprit et ses talents.
La politesse est l'envie de plaire, la nature la donne, l'éducation et le monde l'augmentent.
La politesse est un des plus grands liens de la société, c'est elle qui contribue le plus à la paix.
La politesse, savoir dire Madame et Monsieur, n'écorche point la bouche.
La politesse fait supporter dans la société une infinité de choses qui déplaisent.
La politesse est un oubli de soi-même qui inspire la bienveillance.
Avec de la politesse, de la prévenance et de la grâce, il est difficile de n'être pas gentil.
La politesse, quand elle est bien placée, est le plus bel ornement des paroles et des actions. Les moindres choses, guidées par elle, sont toujours accompagnées de grâce ; elle embellit le mérite même.
La politesse est en quelque sorte plus importante que l'amitié. On peut absolument se passer d'ami, mais on ne peut se passer de société, et il n'y a point de société sans politesse. En captivant l'amour dos hommes, dont la paix, la concorde sont le fruit précieux, la politesse contribua à entretenir l'heureuse harmonie de la société.
La politesse superficielle se termine presque toujours à des compliments et à des grimaces.
Il arrive trop souvent que la politesse est avilie et corrompue par les artifices de la basse flatterie ou du vil intérêt ; la politesse de bien des personnes n'est souvent qu'un jargon fade, plein d'expressions exagérées, aussi vide de sens que de sentiment.
La politesse qui n'est que politique prouve déjà une délicatesse dans la ruse.
La politesse est la beauté de la vertu.
Il est bien corrompu le peuple chez qui la politesse est la première loi !
Ne vous bornez pas à cette politesse mondaine qui n'a de vues et n'emploie de moyens que pour flatter sa vanité et celle des autres, se faire une réputation d'homme poli, de galant homme, et se distinguer par-là de la foule et du vulgaire. On cherche, par des dehors aimables et polis, à se frayer un chemin à l'amitié et à la considération du beau monde, à s'insinuer dans l'estime et peut-être dans le cœur des dames, qui sont aisément éprises de l'extérieur et du brillant. On en fait un art, on s'en fait un point capital ; et comme si les belles manières, qui ne sont qu'un accessoire au mérite, devaient tenir lieu de tout mérite, on s'en occupe plus que de perfectionner les qualités du cœur, et de bien s'acquitter des devoirs de son état.
La politesse est comme l'eau courante, qui rend unis et lisses les plus durs cailloux.
La politesse c'est le meilleur bâton de longueur qu'il y ait entre soi et les sots, un bâton qui vous épargne même la peine de frapper !
Il n'est point de signe extérieur de politesse qui ne tire son origine des mœurs ; la meilleure éducation, sous ce rapport, serait donc celle qui enseignerait en même temps et les signes et leur origine.
La politesse est aux hommes médiocres ce que l'intérêt est aux ambitieux.
On demande à la fleur son parfum, et à l'homme la politesse?