Qu'est-ce que la rêverie ? C'est la flânerie de l'âme, pas autre chose.
Comme le fruit dans la fleur, la pensée est au fond de la rêverie.
La rêverie est la mère de la poésie, parfois même de la découverte.
Une jeune fille remplace plus d'une fois ses rêveries par d'autres rêveries. Ainsi un jeune arbre change ses feuilles à chaque printemps. Le Ciel l'a voulu, jeune fille, vous aimerez de nouveau.
La rêverie est la vapeur de la pensée.
Il est un grand charme dans la solitude, c'est la rêverie.
Il est rare que la rêverie n'apporte avec elle quelque motif d'espérance, de joie diffuse, du fait que, sans effort, sans douleur, elle vous conduit jusque dans les caves du subconscient où sont entreposés des trésors.
Toutes les passions, autres que celles du cœur, se dissipent dans la rêverie.
Le jeune homme pauvre se donne de la peine pour avoir son pain ; il mange ; quand il a mangé, il n'a plus que la rêverie. Il regarde le ciel, l'espace, les astres, les fleurs, les enfants, l'humanité dans laquelle il souffre, la création dans laquelle il rayonne. Il regarde tant l'humanité qu'il voit l'âme, il regarde tant la création qu'il voit Dieu. Il rêve, et il se sent grand ; il rêve encore, et il se sent tendre.
Il n'y a pas là de place en ce monde pour la mollesse et la rêvasserie.
La vue d'un beau paysage nous jette souvent dans les rêveries.
Il faut savourer jusqu'au bout une journée de rêverie et de parfait bonheur.
La première jeunesse appartient aux plaisirs, à l'amour, à la rêverie, à l'enthousiasme ; c'est sacré ; on ne gaspille pas ces années-là à des choses dites sérieuses !
Une larme est le trop-plein de l'âme qui déborde de la coupe de la rêverie.
En général, les rêveries des femmes ne sortent guère des espaces réels ; il faut que toute idée puisse se traduire à leurs yeux par une forme visible. Pour les conduire au ciel, Dieu doit faire la moitié du chemin ; leur religion est l'amour pour un Dieu fait homme.
Dans la jeunesse les belles nuits d’été nous apportaient des parfums, des souvenirs, de ravissantes rêveries ; dans la vieillesse, elles n'ont plus pour nous que des rhumes et des pleurésies.
La rêverie aide à franchir le grand désert de la vie.
La solitude et le silence favorisent les plaintives rêveries. Le souffle du Zéphyr est tout ce qu'on entend sous ces ombrages silencieux. Si les rochers solitaires sont des confidents discrets, il m'est enfin permis d'exhaler le secret de mes peines.
Les heures passent avec une étonnante rapidité dans les rêveries.
C'est en quittant de faire l'amour, dans la chaleur et la rêverie que me laissait le plaisir, également en m'y rendant, dans la passion qui m'animait, que souvent j'ai trouvé les meilleurs traits de mes écrits.
Rêveries et souvenirs, bien souvent, c'est tout un.
La rêverie est à la pensée ce que la débauche est à l'amour.
Le mangeur d'opium, pour profiter de la rêverie calmante, doit avoir de vastes loisirs.
Toute rêverie devant la flamme est une rêverie qui admire.
L'ennui nivelle les énigmes, c'est une rêverie positiviste.
Je suis rêveur et joyeux, c'est un fait... Je ne sais pas si, pour préparer mes chansons, je me réjouis rêveusement, ou si je rêve joyeusement.
Chez les âmes contemplatives la rêverie produit un sentiment délicieux qui les plonge à la fois dans le passé, le présent et l'avenir, en ravivant le souvenir et l'espérance.
Couché au pied d'un arbre et visité par trois papillons ; une nuit sur la grève sablonneuse de la Mer du Nord, le dos sur la plage et le regard errant dans la voie lactée. De ces rêveries grandioses, immortelles, cosmogoniques où l'on porte le monde dans son sein, où l'on touche aux étoiles, où l'on possède l'infini : Moments divins, heures d'extase où la pensée vole de monde en monde, pénètre la grande énigme, respire large, tranquille, profonde comme la respiration diurne de l'Océan, sereine et sans limites comme le firmament bleu ; visites de la muse Uranie, qui trace autour du front de ceux qu'elle aime le nimbe phosphorescent de la puissance contemplative et qui verse dans leur cœur l'ivresse tranquille du génie sinon son autorité ; instants d'intuition irrésistible où l'on se sent grand comme l'univers et calme comme un Dieu.
Une certaine quantité de rêverie est bonne, comme un narcotique à dose discrète.
La solitude c'est la rêverie, et la rêverie c'est le souvenir.
La rêverie est le dimanche de la pensée.
Il est dans la rêverie et ses aspirations vers un bonheur, ou passé ou futur, un charme délicieux qui naît peut-être de la sécurité de la jouissance, jouissance que le monde ne peut ni empêcher, ni troubler, ni ravir.
Il est des mots mystérieux qui, semblables aux lueurs de la lampe suspendue le soir à la voûte du temple, éveillent un monde de pensées et plongent l'âme dans une douce rêverie.
L'esprit, s'épanouissant en poétiques rêveries, s'aventure sur les ailes de l'imagination, à la poursuite des chimères.
La rêverie… une jeune femme merveilleuse, imprévisible, tendre, énigmatique, provocante, à qui je ne demande jamais compte de ses fugues.
La rêverie, comme la pluie des nuits, fait reverdir les idées fatiguées et pâlies par la chaleur du jour.
La rêverie n'est pas inoffensive dans un monde où il faut constamment agir et surveiller l'action.
La rêverie est le clair de lune de la pensée.
Travail immédiat, même mauvais, vaut mieux que la rêverie.
Les rêveries d'un chat sont peuplés de souris?