La sympathie est cette intelligence de l'âme, ce don mystérieux de s'identifier avec toutes les existences, cette logique intime et rapide, au moyen de laquelle se devine instantanément le secret de toute individualité, personnelle ou collective.
Qu'est-ce que la sympathie ? — Ce qui fait qu'on s'entend avant de se parler.
Qu'est-ce que la sympathie ? — Un impromptu.
Les sympathies ne se commandent pas.
Sympathiser (sentir avec), cela veut dire que l'amitié repose plus sur la communauté des goûts que sur celle des idées.
J'ai besoin d’affection, de sympathie, de tendresse et je me raidis pour m'en passer, j'ai honte de ma dépendance, j'ai peur de la prise que j'offre au destin impitoyable.
La plante marine même, qui se trouve dans l'eau, a besoin de la pluie pour grandir. Si forte que soit une conviction, elle a besoin de sympathie !
Je puis me passer de sympathie comme on peut se passer de tout ; mais quand j'en retrouve un peu quelque ombre, je ne comprends plus comment on s'en passe. C'est un plaisir si immense ! C'est tout autre chose qu'un plaisir, tout autre chose que ce qu'on appelle le bonheur ; c'est le sentiment de la vie même ; à lui tout seul l'homme ne se sent pas vivre ; il a besoin d'une âme au dehors, pour sentir son âme, comme d'un miroir pour voir son visage.
Ce qui rend si doux de faire l'aumône, c'est cette sympathie passagère, c'est cette entente momentanée qui s'établit entre celui qui donne et celui qui reçoit.
Ma défiance de moi-même a, pour se vaincre, besoin d'appel, d'encouragement et de sympathie, sinon elle s'esquive et s'efface.
Il est plus facile de témoigner sa sympathie aux heureux qu'aux affligés. C'est que les premiers ne sont pas difficiles : toute parole convient ; à peine ils vous entendent, ils n'ont besoin de rien. Les seconds sont plus exigeants. Ils comptent sur vous pour adoucir leur peine, ils vous tendent la main et le cœur. Un rien les froisse. Ils sentent si le mot n'est pas juste, si la consolation n'est pas délicate. La crainte de mal faire rend maladroits les mieux intentionnés. On sent bien d'ailleurs que la plupart des consolations que l'on peut offrir sont vaines, que pour les grandes douleurs il n'y en a pas. Écoutons-les et pleurons avec elles.
Une âme désintéressée est assez rare de nos jours pour lui valoir quelque sympathie.
J'aime la sympathie et la considération de la foule, mais je suis heureux de pouvoir m'en passer.
La sympathie est une méchante aumône.
La sympathie forme l'amitié, la complaisance la nourrit, et la droiture du cœur la conserve.
Tout cœur pur possède la sympathie, et par conséquent tout cœur pur attire à lui.
Il n'y a point d'amitié plus douce que celle qui naît de la sympathie des caractères.
Rien n'est si loin de nous que ce qui habite avec nous, quand la sympathie est absente. On peut même en arriver à n'avoir pas une seule idée ni un seul goût à mettre en commun, et par conséquent à supprimer toute conversation, tout échange de vie personnelle.
Les affinités jouent le plus grand rôle dans la nature. Par elles, la sympathie exerce sur les corps animés ce que l'attraction exerce sur les corps inertes les plus hétérogènes, le rapprochement et la fusion, le mouvement et la vie.
Il vaut encore mieux tomber de la sympathie dans l'antipathie que dans l'apathie.
En ce monde il faut savoir composer avec ses détracteurs et avec ses sympathisants.
Malheureusement, les partis comme les individus en ce monde s'accordent plus par une antipathie commune, que par une sympathie réciproque.
Une sympathie profonde est chose rare.
La sympathie, le respect et les services reçus et rendus forment entre eux des liens solides.
Il y a des gens qui font jaillir la sympathie comme une étincelle d'un caillou.
La sympathie, où va-t-elle ? Où ne va-t-elle pas ? Les uns s'aiment sans se connaître, les autres se connaissent sans s'aimer.
Souvent mon âme a soif de sympathie, d'échange, de confiance mutuelle, de grandes pensées, et cesse de se dissimuler qu'elle périt d'inanition et se dessèche dans son isolement.
La sympathie réchauffante vaut mieux que l'indifférence de glace.
La sympathie ne se refuse qu'à celui qui ne l'inspire pas.
Nos sympathies et nos antipathies sont moins individuelles qu'on ne pense. Elles tiennent le plus souvent à ce que l'espèce morale de ceux qui nous les inspirent est semblable ou contraire à la nôtre.
La sympathie engendre la bonté.
Nos sympathies politiques ne sont pas plus raisonnées que nos goûts et nos penchants.
La sympathie rapproche les cœurs, et forme les liens de l'amitié.
Quand je n'aime plus je deviens méchant. Incapable de m'arrêter sur la pente, quand je quitte la sympathie, je roule jusqu'à l'aversion. Le cercle de l'indifférence est moins étendu pour les tempéraments passionnés que pour les autres.
La cessation de la sympathie est extrêmement douloureuse ; je lutte contre cette souffrance en me durcissant, en me concentrant, en me congelant pour ainsi dire, par le mouvement instinctif de l'âme blessée dans sa vie de sentiment. Ce qui amène la guérison, c'est ou bien une explication franche, un aveu, un repentir ; ou, à défaut, l'impression faite par mon mouvement rétractile et par mon changement de conduite.
Ne viole point les lois de sympathie et d'amitié que la nature a établi entre les hommes.
La bienveillance mène à la sympathie, et la sympathie à l'amour.
Entre homme et femme, il ne peut y avoir sympathie sans que tout de suite ça fasse du vilain.
Sympathie - Tel te paraît sympa, qui ne l'est pas.
La sympathie a le don de subite naturalisation.