Quand la cause est mauvaise, il n'est pas de bon avocat,disait Étienne Vigée. Un romancier, académicien et écrivain français, Jean Dutourd, a écrit :
Je suis toujours surpris quand je vois un avocat adversaire de la peine de mort. Si une catégorie d'individus devait y être favorable, c'est celle-là. En effet, quelle est la gloire suprême pour un avocat ? C'est, par son talent, de « sauver la tête » d'un scélérat chargé de crimes.
L'avocat plaidant a dans l'une des poches de son sac les raisons pour, et dans l'autre poche les raisons contre.
Sans la probité, et elle est rare, l'avocat dégénère en déclamateur, il déguise ou il exagère les faits, il cite faux, il calomnie, il épouse la passion et les haines de ceux pour qui il parle.
Chez un avocat, l'intégrité n'est pas moins indispensable que l'éloquence.
La tyrannie avocassière est un tigre guidé par des lapins.
Un avocat est un homme qui fait des lois ce que les cordonniers font du cuir, qu'ils allongent, plient et battent jusqu'à ce qu'ils l'aient mis au point qu'il leur plait.
J'aime peu les avocats ! Quand on veut me prouver quelque chose, j'ai l'habitude de m'en aller.
La société est une nécessité. Aucun homme n'a jamais eu de succès réel dans ce monde sans l'aide des femmes – or les femmes dirigent la société. Si les femmes ne sont pas de votre côté, vous êtes plus ou moins fini. Autant devenir tout de suite avocat, agent de change ou journaliste.
Il n'est pas de meilleur avocat que l'innocence ; si elle ne gagne pas toujours sa cause, au moins elle la défend bien.
La langue est avocat du cœur.
L'indépendance, le courage, l'amour de la liberté n'ont pas besoin d'avocats.
Un avocat qui craque mérite encore plus d'être radié de l'ordre qu'un avocat malhonnête.
Pour un bon avocat, qui vole un bœuf vole un œuf, et même ne vole rien du tout.
L'accusé demanda l'indulgence de la cour pour son avocat.
Trouvez-moi un avocat, plaidant au palais depuis plusieurs années, qui n'ait plaidé déjà ou qui ne soit prêt à plaider le contraire de ce qu'il plaide aujourd'hui. Il n'en existe point !
Chaque fois qu'un avocat défend la bonne cause, il a en face de lui un autre avocat qui défend la mauvaise.
Les avocats s'intitulent fastueusement défenseurs de la veuve et de l'orphelin ; mais il n'y aurait pas besoin d'avocats pour les défendre s'il n'y avait pas d'abord d'autres avocats pour les attaquer.
Avocat : Défenseur de la veuve et de l'orphelin et (accessoirement) des meurtriers du mari et du père. Je ne suis pas de ceux qui pensent que c'est par goût de la facilité ou par manque de coupables qu'il arrive aux avocats de défendre des innocents mais parce que les justiciables qui n'ont rien à se reprocher doivent redouter davantage que d'autres les erreurs judiciaires.
Avocat : Défend la veuve et l'orphelin en quête d'héritage.
Les indécentes disputes d'avocats, ces assauts de paroles, sont bien plus propres à obscurcir la vérité qu'à la mettre en lumière. Ce sont des hommes qui ont formé leurs langues à soutenir l'imposture, éloquents contre le bon droit, habiles à défendre l'erreur. Les avocats sont des hommes qui affirment, non ce qu'ils ont appris, mais ce qu'ils inventent ; qui savent tirer de leur propre fonds des accusations contre l'innocence, qui embrouillent les vérités les plus simples, et qui empêchent la justice d'avoir son cours.
Un avocat habile enjôle son monde et, à force de clarté, fait croire à la vérité de ses conclusions.
La paresse n'a pas un avocat, quoiqu'elle ait beaucoup d'amis.
Quand la cause est mauvaise, il n'est pas de bon avocat.
On se fait le parrain et l'avocat de la pièce dont on a par hasard vu la première représentation, du livre dont on a entrevu le manuscrit.
L'avocat purge la bourse, le médecin le corps, et le confesseur la conscience.
Acquitter : Payer les honoraires de son avocat après être sorti de prison.
Qui a des affaires claires n'a des avocats que faire.
Quand on donne aux vertus un exemple moral, on se fait du bon Dieu l'avocat général.
Les procureurs sont aux avocats ce que les apothicaires sont aux médecins ; mais les premiers ne commercent pas par scrupules.
La justice ressemble parfois à une vierge déguisée : elle est sollicitée par le plaideur, tourmentée par le procureur, cajolée par l'avocat et soutenue par le juge, qui finit par la violer.
Un homme instruit avec un peu d'esprit parlera toujours mieux de sa propre cause que le meilleur avocat.
L'avocat du malheur est toujours éloquent.
Dans tous les tribunaux, il y a presque autant d'avocats que de causes.
On dit d'un accusé qu'il est cuit quand son avocat n'est pas cru.
Plus la robe d'un avocat est longue, plus ses plaidoiries sont courtes et réciproquement.
Un avocat à la cour ne l'est pas forcément au jardin, sauf si c'est pour y plaider, en appel, la cause des arbres injustement condamnés à être abattus par un tribunal incompétent en matière forestière.
Un ménage d'avocats est un ménage à trois : lui, elle et le client.
L'œuvre à laquelle un avocat est nécessaire rencontre plus facilement un juge.
En littérature, la sincérité se veut l'avocate du manque de talent alors qu'elle en est l'accusatrice.
Il n'est pas d'avocat plus éloquent que le cœur.
Les femmes peuvent avoir du goût, du tact, de la finesse, de la raison, de l'esprit, du cœur, et manquer de jugement. Innocent ou coupable, je tremblerais devant un tribunal de femmes, mais je prendrais volontiers une femme pour avocat, surtout si les juges étaient de faibles hommes.
La vertu d'une femme a quelquefois grande peine à trouver un défenseur, les avocats se pressent d'office autour de chacun de ses défauts.
La vertu n'a d'ennemis plus éclairés que ceux qui affectent le plus d'être ses avocats.
Le notaire et l'avocat travaillent pour amasser ; l'ouvrier et le paysan travaillent pour manger.
Un bon avocat eût pu être un bon médecin ; un mauvais littérateur ne fera jamais un bon avoué.
Y'a de deux sortes de justices : vous avez l'avocat qui connaît bien la loi, et l'avocat qui connaît bien le juge.
Les fous et les querelles enrichissent les avocats?