Les citations sur mollesse.

2 — Les 40 citations et pensées sur mollesse :

Le calme et l'absence d'émotions ne suffisent pas pour qu'un esprit soit libre. Être libre, c'est surtout être capable de lutter contre l'écrasante pesanteur du corps, contre l'inertie de l'esprit, contre la mollesse et la lâcheté.

Jules Payot - La faillite de l'enseignement (1937)

Il n'y a pas là de place en ce monde pour la mollesse et la rêvasserie.

Théophile Gautier - Mademoiselle de Maupin (1835)

Le luxe, enfant de la mollesse et de la vanité, conduit à la misère par des chemins brillants ; mais il n'y a que les sots qui les suivent.

Jean Baptiste Blanchard - Les maximes de l'honnête homme (1772)

Mon péché actuel est toujours la mollesse, l'inertie imprévoyante qui ferme les yeux et les oreilles à l'obligation, pour échapper à l'effort et à la lutte. Je n'oublie que l'essentiel, les grands travaux et les hautes résolutions. L'émiettement et l'ajournement sont ma vieille faute, et mon irrésistible penchant.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 9 décembre 1863.

La mollesse est un poison, la paresse est un suicide.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 6 janvier 1853.

La mollesse des vêtements effémine le corps et l'énerve.

Jean Chrysostome - Les homélies, discours et lettres choisies (1785)

La Mollesse, compagne de la Paresse, est la fille de la Nuit et du Sommeil.

Louis Philipon de La Madelaine - La mythologie illustrée (1813)

Une main de femme, au moment où elle sort de son bain de senteur, conserve je ne sais quelle fraîcheur douillette, une mollesse veloutée dont la chatouilleuse impression va des lèvres à l'âme.

Honoré de Balzac - La duchesse de Langeais (1834)

Un homme livré à sa mollesse est un homme faible et petit en tout, il est tiède.

François de Salignac de La Mothe-Fénelon - Les dangers de la mollesse (1707)

Le découragement est une incrédulité, une mollesse, un péché, et non pas une patience.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 9 avril 1869.

La mollesse est une langueur de l'âme qui l'engourdit et qui lui ôte toute vie pour le bien, mais c'est une langueur traîtresse qui la passionne secrètement pour le mal, et qui cache sous la cendre un feu toujours prêt à tout embraser.

François de Salignac de La Mothe-Fénelon - Les dangers de la mollesse (1707)

La mollesse est au moins le sommeil des vertus.

Philippe-Auguste de Sainte-Foy - Mes loisirs, ou pensées diverses (1755)

La mollesse dénote une âme faible.

François de Reynaud de Montlosier - Les mystères de la vie humaine (1829)

La paresse est une insouciante qui se laisse aller, et s'endort dans la mollesse, sans souci du lendemain.

Pierre-Jules Stahl - Les pensées et réflexions diverses (1841)

L'homme mou est incapable de tout bien, il tombe peu à peu dans les plus grands maux.

François de Salignac de La Mothe-Fénelon - Les dangers de la mollesse (1707)

Que faire d'un homme mou ? Absolument rien, il n'est bon à rien. Les affaires l'ennuient, la lecture le fatigue, l'assiduité même le gêne. Il faudrait lui faire passer sa vie sur un lit de repos.

François de Salignac de La Mothe-Fénelon - Les dangers de la mollesse (1707)

Être libre, c'est être capable de lutter contre l'écrasante pesanteur du corps, contre l'inertie de l'esprit, de lutter contre la mollesse et la lâcheté.

Jules Payot - La faillite de l'enseignement (1937)

L'attention se lasse, la mémoire s'émousse, et la vieillesse de cœur arrive, avec l'usure de l'activité, et la perte de l'espérance. La mollesse rend lâche. Qui ne lutte plus ne vit plus, il a le renom de vivant, mais il est déjà mort.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 9 août 1855.

Gare à la mollesse ! Mollesse du corps, mollesse de l'esprit, mollesse de l'âme, mollesse du caractère ! Partout emploie les toniques, partout songe à exciter la vigueur, le ressort, l'élasticité, l'activité, l'élan.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 23 juillet 1852.

Fuyez la mollesse, le faste, la profusion ; mettez votre gloire dans la simplicité.

François de Salignac de La Mothe-Fénelon - Les aventures de Télémaque (1699)

Évite avec soin la paresse qui d'une vie heureuse épuise les trésors : Il n'est pas de poison pareil à la mollesse ; l'oisiveté de l'âme est la perte du corps.

Denys Caton - Les distiques, Livre 3, V - IIIe s.

La mollesse et l'oisiveté corrompent les plus beaux naturels.

François de Salignac de La Mothe-Fénelon - Les pensées recueillies (1720)

Le travail, gagé par la mollesse, s'ouvre à pas lents la route à la richesse.

Voltaire - Le mondain (1736)

Veille autant que tu peux ; et fuyant la mollesse, des douceurs du repos n'use que sobrement ; car le trop long sommeil engendre la paresse, qui sert au vice d'aliment.

Denys Caton - Les distiques, Livre 1, II - IIIe s.

J'aime la vertu sans rudesse ; j'aime le plaisir sans mollesse ; j'aime la vie.

Charles de Saint-Évremond - Lettre à Ninon de Lenclos (sans date)

Je me traîne dans une lâche mollesse, j'évite de vouloir, je fuis ma résolution, ce que j'entrevois nécessaire. Il ne me semble quelquefois pas la peine de vouloir, la vie passe si vite qu'il n'y a rien à réaliser. Je me suis laissé entraîner dans cet abîme d'inconstance où j'agonise, vivant au jour le jour, sans accumuler, sans centraliser. Mais est-il possible de vouloir, sans vouloir quelque chose de précis, de particulier, c'est-à-dire sans se restreindre ? Non, et voilà ma faute. Le vague, l'indépendance, la possibilité de tout et par cela même la réalité de rien. Cette indétermination est mon plus vieil ennemi.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 18 mai 1846.

La mollesse amène la fausse vanité.

Nicolas Boileau - Épître IX, Au marquis de Seignelay (1675)

Tout excès est nuisible, l'excès de la mollesse bien plus que tout autre.

Sénèque - De la providence, IV - env. 45 ap. J.-C.

La richesse et le luxe engendre la mollesse.

Jean-François Marmontel - Les leçons d'un père à ses enfants (1806)

L'inconstance n'est que le désordre moral, comme la mollesse est l'impuissance morale.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Le luxe engendre la mollesse, et cause la décadence des nations.

Auguste de Labouïsse-Rochefort - Les pensées et réflexions morales (1810)

La plus frivole industrie nous venge du luxe, de la mollesse et de l'oisiveté, en les forçant de payer des impôts aux hommes laborieux.

Louis-Philippe de Ségur - Les pensées, maximes et réflexions (1823)

Lorsqu'en suivant le torrent de leurs passions, les peuples se laissent tomber de l'ordre dans l'anarchie, de l'activité dans la mollesse, de la liberté dans la servitude, du patriotisme dans l'égoïsme, de la pureté des mœurs dans la corruption, les gouvernements s'épuisent en efforts constants, coûteux, pénibles, et trop souvent impuissants, pour leur faire gravir de nouveau cette hauteur morale, d'où l'on descend avec tant de célérité, et qu'il est si difficile et si rare de remonter.

Louis-Philippe de Ségur - Les pensées, maximes et réflexions (1823)

La négligence, l'apathie, les maux de la mollesse, enfantent dix mille tyrans dont la cruauté subalterne surpasse dans ce qu'ils ont de pire les actes d'un maître énergique, quelque dure et pesante que soit sa domination.

George Gordon Byron - Sardanapale (1821)

La tolérance peut n'être qu'une mollesse capitonnée.

Anne Barratin - De toutes les paroisses (1913)

L'homme mou, c'est le paresseux qui veut et ne veut pas ; l'homme qui veut de loin ce qu'il faut vouloir, mais à qui les mains tombent de langueur dès qu'il regarde le travail de près.

François de Salignac de La Mothe-Fénelon - Les dangers de la mollesse (1707)

Un homme mou et amusé ne peut jamais être qu'un pauvre homme ; et s'il se trouve dans de grandes places, il n'y sera que pour se déshonorer.

François de Salignac de La Mothe-Fénelon - Les dangers de la mollesse (1707)

La mollesse ôte à l'homme tout ce qui peut faire les qualités éclatantes. Un homme mou n'est pas un homme, c'est une demi-femme. L'amour de ses commodités l'entraîne toujours malgré ses plus grands intérêts. Il ne saurait cultiver ses talents, ni acquérir les connaissances nécessaires dans sa profession, ni s'assujettir de suite au travail dans les fonctions pénibles, ni se contraindre longtemps pour s'accommoder au goût et à l'humeur d'autrui, ni s'appliquer courageusement à se corriger.

François de Salignac de La Mothe-Fénelon - Les dangers de la mollesse (1707)

La mollesse énerve, elle affadit tout, elle ôte leur sève et leur force à toutes les vertus et à toutes les qualités de l'âme.

François de Salignac de La Mothe-Fénelon - Les dangers de la mollesse (1707)

Depuis la mollesse d'une éponge mouillée jusqu'à la dureté d'une pierre ponce, il y a des nuances infinies. Voilà l'homme.

Honoré de Balzac - La peau de chagrin (1831)

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