Répéter que la vengeance est le plaisir des dieux, c'est faire usage d'une locution toute païenne : si Dieu doit punir les coupables parce qu'il est souverainement juste, il ne les punit qu'à regret, parce qu'il est souverainement bon.
C'est à tort que l'on vante les douceurs de la vengeance : si cette crise de la haine soulage d'abord le trop plein du cœur, elle ne tarde guère à le ronger d'inquiétudes ou de remords.
Quelle est la meilleure preuve de haine ? — Le soin qu'on apporte à retarder la vengeance.
Qu'est-ce que la justice ? — La fille bien élevée de la vengeance.
Que pensez-vous de la vengeance ? — Elle satisfait sans consoler.
Quelle est la plus triste joie ? — La vengeance satisfaite.
Qu'y a-t-il de meilleur, le pardon ou la vengeance ? — Pour celui qui a péché le pardon ; pour l'autre aussi.
La vengeance, même au plus simple d'esprit, prête de la perspicacité.
La vengeance est encore plus entreprenante que l'amour.
Contre la trahison, il n'y a ni oubli ni pardon, il n'y a que vengeance.
Ne confondez pas la haine et la vengeance, c'est deux sentiments bien différents : l'un est celui des petits esprits, l'autre est l'effet d'une loi à laquelle obéissent les grandes âmes. Dieu se venge et ne hait pas. La haine est le vice des âmes étroites, elles l'alimentent de toutes leurs petitesses, elles en font le prétexte de leurs basses tyrannies.
Si la vengeance part d'un sentiment de justice, elle va toujours au-delà de la justice ; égoïste, aveugle, enveloppée d'orgueil et de colère, la vengeance ne connaît ni mesure ni pitié, elle rend le mal pour le mal et le rend avec usure.
Toute peine est immorale qui respire la vengeance sans respirer la charité.
L'amour peut gouverner un cœur jusqu'à ce qu'il ait senti l'aiguillon de l'ambition, de la colère et de la vengeance. C'est un fil de soie qui peut retenir un cheval jusqu'à ce qu'il ait senti l'éperon.
Dans certaines circonstances il y a une vengeance permise aux cœurs honnêtes, c'est le mépris.
La vengeance augmente la haine, et la nourrit.
La vengeance du mari cocu, faire manger à l'épouse infidèle le cœur de son amant.
Ce qui rend les vengeances si ennuyeuses, c'est qu'elles participent du passé. Elles ne visent qu'à conclure de vieilles affaires.
La vengeance la plus noble et la plus délicieuse, c'est le pardon.
Si la vengeance est le plaisir des sots, le pardon est le plaisir des âmes humaines.
L'envie, la colère, la vengeance et la haine enfantent le meurtre.
Toute vengeance est permise du moment où elle atteint le coupable.
La vengeance est permise, disons mieux, qu'on se la doit, quand on a été trahi dans son amour, dans son amitié.
La vengeance est le seul plaisir de l'enfer.
Qui médite une vengeance ne fait que rouvrir une plaie que le temps aurait fermé.
La crainte des vengeances est un frein nécessaire, car trop souvent les lois sommeillent.
La vengeance est le plaisir d'une âme faible.
Les femmes qui nourrissent des idées de vengeance sont généralement sottes et bassement méchantes.
La vengeance est plus douce que le miel.
Aucun parti, même celui qui prend l'humanité pour devise, n'est sage dans sa vengeance.
Tout homme qui médite une vengeance ne fait que rouvrir sa plaie.
La soif de vengeance pouvant tenir lieu de raison de vivre, ce serait la moindre des choses que de remercier ceux qui en sont la cause.
Le pardon vaut mieux que la vengeance.
La vengeance est boiteuse, elle vient à pas lents, mais elle vient.
Ma vengeance qui veille, avec moi toujours marche et me parle à l'oreille !
Dans la vengeance comme dans l'amour, la femme est plus barbare que l'homme.
La meilleure vengeance est de mépriser l'injurieux, et d'oublier l'offense.
Quand l'esprit de vengeance domine l'homme, il n'est plus accessible à aucun autre sentiment.
La vengeance est une justice sauvage et barbare.
Une femme qui se croit offensée est cruelle dans sa plainte et persévérante dans sa vengeance.
D'un petit droit, la vengeance fait un grand tort?